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Ce n'est pas si insolite que ça, fit observer Bond. J'ai connu des gens très riches qui trichaient tout seuls en faisant des réussites. Mais ça ne colle guère avec l'idée que je me faisais de Drax. C'est un peu décevant. — Je pense bien ! Mais pourquoi fait-il ça ? Et n'oubliez pas que tricher au jeu peut encore déshonorer un homme, de nos jours. Dans le soi-disant « grand monde », c'est à peu près le seul méfait qui puisse encore couler quelqu'un. Je crois, d'ailleurs que personne ne s'en est aperçu, à part Basildon, le président des «
Afficher en entierExpress du lendemain : Drax-Témérité, avec un article racontant qu'il avait fait don à la Grande-Bretagne de la totalité de ses stocks de columbite pour la construction d'une superfusée atomique, d'une portée suffisante pour atteindre la plupart des capitales européennes. Riposte immédiate à quiconque s'attaquerait à Londres avec des armes atomiques. Sans compter dix millions de livres qu'il allait verser de sa propre poche ! Il avait les plans de l'engin et était prêt à trouver le personnel nécessaire pour le construire. « Et puis des mois d'attente, tandis que tout le monde s'impatientait. Demandes d'interpellation au Parlement.
Afficher en entierOn perd sa trace, semble-t-il, au cours des trois ans qui suivirent la guerre. Puis, la City a commencé à avoir de ses nouvelles. Il en venait d'un peu partout. C'est la bourse des métaux non ferreux qui en a entendu parler la première. Il avait réussi à accaparer tous les stocks d'un minerai de très haute valeur appelé « columbite ».
Afficher en entierLes bonnes gens d'ici le considèrent comme un des leurs, mais dans une version prestigieuse. Une espèce de surhomme. Il n'est pas très beau à voir, avec toutes ses cicatrices de guerre. Il a une grande gueule et fait un peu trop de chiqué. Mais les gens aiment assez ça. Et, quand on pense à ce qu'il est en train de faire pour le pays, de sa propre poche et dans des proportions qui dépassent de beaucoup tout ce que paraît pouvoir entreprendre le gouvernement, il est vraiment extraordinaire que l'opinion publique ne l'exige pas pour premier ministre ! Bond vit le regard de son chef se glacer, mais il était bien résolu à ne pas laisser le vieux porter tant soit peu atteinte à l'admiration que lui inspiraient les hauts faits de Drax.
Afficher en entierSimplement de la paperasse ; des affaires courantes, dit Bond. Vous avez besoin de moi ? — En fait, oui, répondit « M » en fronçant les sourcils. Mais cela n'a rien à voir avec le service. C'est presque une affaire personnelle. Je pense que vous pourriez peut-être me donner un petit coup de main... — Bien sûr, monsieur. Bond était soulagé de voir la glace enfin rompue. Sans doute un parent du vieux qui avait eu des histoires. « M » n'osait pas demander une faveur à Scotland Yard. Un chantage, peut-être.
Afficher en entierMiss Moneypenny leva les sourcils et lança au chef d'état-major un regard interrogateur. H fit signe que non. — Je ne pense pas qu'il s'agisse du boulot, Penny, finit-il par expliquer. Il l'a simplement fait demander, comme ça, à l'improviste... Il rentra alors dans son bureau particulier et se remit au travail. Quand Bond pénétra chez le grand patron, « M » était assis à son vaste bureau, en train d'allumer sa pipe. Il désigna vaguement le fauteuil placé en face de lui. Bond s'y assit. « M » lui lança alors un regard aigu à travers la fumée. — Vous avez passé de bonnes vacances ? demanda-t-il brusquement. — Oui, je vous remercie. — Vous êtes encore bien bronzé, je vois.
Afficher en entierMiss Twining existait réellement. Quarante ans plus tôt, elle avait été une Loelia Ponsonby. Elle était maintenant en retraite et se tenait dans un petit bureau du rez-de-chaussée. Elle passait ses journées à déchirer des prospectus, à payer les impôts et les taxes de ses locataires fantômes et à éconduire poliment les représentants et les gens qui voulaient exporter quelque chose ou faire réparer leurs postes de radio. Le neuvième étage était toujours très calme. Bond entra sans frapper dans Pavant-dernière pièce du couloir. La secrétaire particulière de « M », Miss Moneypenny leva les yeux et lui sourit. Ils s'aimaient bien ; elle savait que Bond l'admirait.
Afficher en entierLa cabine tardant à monter, il songea aux autres fois où, au beau milieu de la journée d'oisiveté, le téléphone rouge était venu briser le silence pour l'arracher à un monde et le précipiter dans un autre. Il haussa les épaules... Lundi ! Il aurait dû se douter qu'il y aurait des complications ! L'ascenseur arriva. — Neuvième, annonça Bond en entrant.
Afficher en entierBond revint au document de l'O.T.A.N. Il lut : Il est à peu près inévitable que la personnalité de chaque individu se trahisse dans d'infimes détails du comportement. La preuve en est dans les caractéristiques immuables du « coup de poignet » des manipulations radio. Le « coup de poignet », dans la façon d'émettre un message en morse, est aussi distinctif et reconnaissable que l'écriture graphique... Il y avait trois appareils téléphoniques sur le bureau de Bond.
Afficher en entierHuit ans encore à tirer avant sa radiation automatique du service double zéro. Il recevait alors une affectation permanente au quartier général. Ça lui faisait encore huit missions périlleuses en perspective. Plutôt seize, probablement. Et peut-être même vingt-quatre ! Vraiment, c'était trop ! Il y avait cinq mégots dans le cendrier de cristal quand Bond eut achevé de se mettre dans la tête l'essentiel de l' Itinéraire n° I. Il prit un crayon rouge, signa le dossier du chiffre sept et mit le tout dans la corbeille Départ.
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