Morts étranges, Tome 2

En publiant en 2010 un livre-enquête qui décryptait la mort violente de seize personnalités, nous ignorions qu'il y aurait une suite. L'intérêt des lecteurs, toujours renouvelé, le succès du livre, ont permis qu'existe aujourd'hui un Morts étranges 2, avec douze nouveaux personnages.

Ce deuxième livre répond d'abord à beaucoup de questions, voire de demandes pressantes, entendues depuis deux ans. Pourquoi ne pas avoir traité le cas de Robert Boulin? Et celui de Dalida? Pourquoi avoir oublié Martine Carol? Et Robert Maxwell?

C'était un choix alors. Il s'agissait de s'attacher aux doutes entourant la disparition de personnalités mortes dans des conditions fort troubles et nous en avions choisi seize s'accordant parfaitement à ces critères.

Plusieurs décennies ont passé, et personne ne peut dire avec certitude si Marilyn Monroe s'est suicidée ou si elle a été assassinée. Si Jean-Paul Ier est réellement mort d'une crise cardiaque ou si celle-ci a été provoquée. Et Coluche: meurtre ou accident? Romy Schneider: suicide ou mort naturelle?

Même si, pour certains, nous apportions des réponses précises et des éléments concrets susceptibles de lever nombre d'ambiguïtés, il n'était pas si évident de dissiper le doute.

Parce que le public - et nous sommes tous ce public - n'accepte pas que des célébrités - Grâce Kelly, Diana, Coluche - puissent mourir aussi stupidement que n'importe lequel d'entre nous, les explications les plus rationnelles se heurtent encore et toujours au scepticisme.

Combien de fois ai-je entendu, prononcés par des lecteurs récents, des: «Oui, mais quand même...» ou «Malgré tout je crois que...» ou encore: «Je reste persuadé...»

À l'époque, notre travail nous avait permis de mettre en évidence de vrais doutes (Michael Jackson, Jean-Paul Ier, Natalie Wood, Marilyn Monroe) et de balayer - espérions-nous! - certaines «théories du complot» qui, à l'analyse, ne tenaient pas la route une seule seconde (Diana, Grâce Kelly, Coluche).

Ce n'était pas un travail orienté d'emblée vers telle ou telle vérité. Il s'agissait, en reconstituant les faits, d'établir un constat. Et de poser la question: sommes-nous en droit d'avoir ou non des doutes? Sans vouloir nous lancer dans des hypothèses subjectives, il nous est parfois apparu que des vérités solides ressortaient de notre travail. Et le lecteur a pu le percevoir.

D'ailleurs, la condamnation du médecin de Michael Jackson pour sa responsabilité dans la mort de la star, tout comme la réouverture annoncée de l'enquête sur la disparition en mer de Natalie Wood, est allée dans le sens de ce que nous écrivions.

Pour nous être passionné en écrivant ce premier livre, pour avoir compris aussi que les mystères d'une mort brutale se trouvent toujours dans le passé de la victime, nous avons voulu récidiver.