Moxyland

Très original, mais pas fait pour moi.^^

La multiplication des points de vue est intéressante ; la supra technologique de pointe aussi...mais comme à la base je fuis tout ce qui est "gadgets trop modernes" je n'ai pas été réceptive.

Les personnages sont naïfs, anarchistes, désabusés, infects, terroristes, cassés, drogués, à côté de leurs pompes, ou lucides.

Le roman est déstabilisant de violence et de rage contenue, irradiante jusqu'à l'explosion. On se perd dans les différentes strats du quotidien des uns et des autres. Nantis et non privilégiés se côtoient sciemment ou malgré eux dans une ambiance lourde d'amertume.

Si vous cherchez de la joie dans les pages du livre, vous n'en trouverez pas. Tout est teinté de nocivité poisseuse et morosité acide.

Un condensé de tristesse hargneuse et de malheurs crasses impossible à endiguer.

Ce livre ne fait pas partie des genres que j'apprécie : j'ai du mal avec le coté futuriste et technologique.

Pour ce livre, j'ai eu du mal à m'attacher à certains personnages, comme Tendeka et Lorena, j'ai plus apprécié les deux autres.

J'ai aussi eu du mal à comprendre le monde dans lequel ils évoluent : comment ce fait-il qu'ils soient si évolués technologiquement alors qu'ils sont dans la même décennie que nous, pourquoi une révolte, pourquoi des endroits interdits...

Beaucoup de choses restent sans réponse tout au long du livre, mais ce qui nous est révélé fait froid dans le dos, surtout sur les derniers chapitre où on comprends beaucoup.

Par contre, le lexique en fin de volume est très désagréable, surtout pour des mots qui pouvaient facilement être traduits.

Après l'avoir commencé puis reposé et ceux deux fois de suite, j'ai pris mon courage à deux mains et me suis accrochée à ce roman. Déjà j'aime beaucoup le style de l'auteure qui arrive toujours à me bluffer par ces univers même si je regrette que les mots du lexique ne soient pas tout simplement expliqués en bas de page (aller et venir entre sa page et le lexique à la fin peut être dérangeant). La plongée dans l'univers est brutale et les personnages plus que singulier, nous voici en pleine Afrique du Sud dans une époque qui ne paraît pas si futuriste (la technologie est partout et régent tout). Mais une fois ce monde technologique maîtrisé, on peut pleinement profiter de l'histoire. Les liens entre les personnages se découvrent et chacun à droit à son chapitre ce que j'ai vraiment apprécié. On se laisse prendre par l'histoire, on est tenus en haleine jusqu'au bout et quand tout s'accélère il est impossible de reposer le bouquin. Le dénouement m'a complétement achevé mais dans le bon sens, je ne m'attendais pas à une telle fin. J'apprécie beaucoup que ça ne finissent pas toujours comme dans un conte de fées. Bref, même si je dois dire que j'ai eus peur en commençant ce bouquin, j'avoue ne pas avoir été déçu du tout ;).

J'ai tellement adoré ce livre que je l'ai choisi comme base pour l'écriture de mon mémoire! Lauren Beukes imagine une société dystopique et donne la parole aux laissés pour compte qui se battent, chacun à leur manière, contre le système en place. Les quatre narrateurs sont cyniques, souvent plein d'amertume ou de haine face à un monde qu'ils semblent incapables de changer. On compatit, et quand les choses s'accélèrent et tournent mal, on espère que tout le monde s'en sortira indemne.

L'idée d'une société virtuelle prenne le pas sur le monde réel m'a séduit. Mais l'écriture est imbuvable. Je me suis forcé à lire ce roman jusqu'au bout car j'ai gardé espoir que l'histoire allait prendre le dessus.

Quand un roman est écrit avec un vocabulaire inventé dont le lexique est en moitié expliqué en fin de livre, c'est une souffrance pour le lecteur. Pour en plus en arriver à une fin minable ! grrrrrrr

Lauren Beukes, je raye ton nom de mes futurs achats.