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Ainsi, depuis que nous étions ensemble, à la même période, c’était la même guerre : sapin ou pas sapin, décorations ou pas, téléfilm de Noël ou pas, vêtements thématiques ou pas. Chacun campait sur ses positions, ce qui débouchait immanquablement sur une dispute. Lui sortait les crocs, moi mes plus beaux sorts. Une longue tractation s’ensuivait généralement, pendant laquelle il était pendu au plafond tout en me mordillant la jambe.
Cette année, j’avais décidé de lâcher du lest, notamment à cause des évènements de la fête nationale à Boston qui nous avait traumatisés tous les deux, nous obligeant à nous exiler rapidement. Mon fiancé m’avait ainsi promis de ne pas en faire trop.
Visiblement, nous n’avions pas la même définition du mot « trop ».
Il s’était méchamment lâché au manoir Harkness et s’en était donné à cœur joie au Magical Antiques Shop, la boutique d’antiquités que je venais d’hériter de ma tante énigmatique, Tante Ursula. D’ailleurs, j’avais failli faire une crise cardiaque quand il avait terminé la décoration du magasin. Tout ce doré, cet argenté, ce vert et ce rouge m’avaient presque donné l’envie d’anéantir la ville ou de la torturer...
Afficher en entier- Si tu prononces les mots « marché de Noël », il ne faudra pas venir te plaindre que tous tes plats auront un goût de tofu ou de quinoa pour les six mois à venir, me prévint Jim en composant le code de l’alarme.
Je déglutis :
- J’allais suggérer plutôt une promenade digestive au sein d’un quartier éphémère constitué des demeures en bois où les habitants nous accueillent d’une façon bucolique et festive.
Afficher en entier- J’en connais un qui a voulu dézinguer toute la brigade d’un restaurant quatre étoiles à Boston à cause d’un steak trop cuit.
Je m’offusquai :
- Un cuistot qui ne sait pas faire la différence entre bleu et à point et qui me colle des haricots verts à la place de frites grasses et croustillantes ne mérite pas de vivre.
Afficher en entier- J’ai tout bon ?
Je le fixai, éberlué.
- À deux ou trois détails près, oui.
Il haussa les épaules et rétorqua :
- Tu en vois un, tu en vois mille.
Afficher en entier« – Ok. On a carrément basculé dans la Quatrième Dimension. Elle est douce. Elle est affectueuse. Elle rit. Elle chante. C’est simple. Ma mère est devenue une Princesse Disney. »
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