Commentaires de livres faits par Mushu
Extraits de livres par Mushu
Commentaires de livres appréciés par Mushu
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-Ce n'était pas la meilleure solution. Dans ces couloirs, nous sommes désavantagés. Il faut le prendre en tenaille dans un espace ouvert.
-Un espace ouvert tel que celui-ci, observa David en détaillant la pièce du regard.
La lueur dorée provenait du plafond étoilé. On y avait peint une représentation animée et hyperréaliste d'une nuit d'été. Quelques étoiles filantes traversèrent la peinture de gauche à droite."
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"-Il m'a l'air bien, grommela Alex. C'est quoi, le soucis ?
-Il n'est pas heureux.
Alex ricana.
-Bienvenu au club ! Mon non plus, je ne suis pas heureux. Et si je ne ramène pas Drew, je vais avoir de sérieux problèmes. Maître Joseph n'arrête pas de lorgner l'Alkahest."
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VOUS AVEZ SOUFFERT CE SOIR
VOUS VIVEZ DANS UN MONDE O% LE MAL EST AU-DELÀ DE TOUTE RÉDEMPTION
VOUS VIVEZ DANS UN MONDE QUI SERA BIENTÔT D2TRUIT
CECI EST UN AVERTISSEMENT
VOUS NE POURREZ VOUS ÉCHAPPER
SI VOUS RESTER, VOUS MOURREZ
MON NOM EST
AQUARIUS
Quelques-uns étaient issus de bonnes familles et voulurent, tel Bruce Chatwin, partir en «Je voyage pour rompre avec un monde trop policé, ou, comme Rudyard Kipling, s'immerger dans un continent indien qui avait baigné sa jeunesse. D'autres, malmenés par la vie - Jack London, Joseph Conrad ou Nikos Kawadias -, connurent avant même d'avoir atteint l'âge d'homme la faim, la disparition d'un père ou la maladie d'une mère. Ceux-là prirent la route pour trouver un travail aléatoire, une nourriture sommaire ou une famille d'adoption, celle de la bohème et des chemins de traverse. De leur périple naquit l'envie de raconter. Il arriva aussi que, partis pour exercer un tout autre métier, ils éprouvèrent le besoin soudain de retracer leur voyage et de livrer leurs émotions : Georges Simenon et Joseph Kessel parcoururent l'Afrique comme journalistes, Pierre Loti et Victor Segalen la Polynésie comme officiers de marine, Romain Gary connut les États-Unis comme diplomate, et Bernard Giraudeau les ports d'Amérique latine comme simple matelot.
Souvent ce furent de grandes passions qui les conduisirent au bout du monde : celle de la mer pour Slocum, Kawadias ou Moitessier, celle des déserts pour Thesiger, celle des steppes pour Kessel ou Bouvier, celle du bouddhisme et de l'Himalaya pour Alexandra David-Néel, ou plus simplement celle de la route pour Kerouac. Tous étaient animés par une pulsion incontrôlable : un désir d'ailleurs irrépressible, l'appel d'un «dehors qui guérit de tout», pour paraphraser Nicolas Bouvier.
Jour après jour, les uns et les autres notaient avec application dans des carnets entoilés ou des cahiers d'écoliers écornés les épreuves qu'ils enduraient, les rencontres qui les bouleversaient, imprégnant leur mémoire de la magie des paysages, de la grâce des visages et de senteurs inconnues. L'invention de la photographie immortalisa leurs expéditions. Le voyage les transformait, ils décrivaient leur métamorphose, cet autre qui naissait en eux.
Quand la réalité restait en deçà de leurs espérances, leur imagination prenait le relais, substituant à une authenticité décevante des aventures hautes en couleur dont ils se persuadaient avec le temps qu'ils les avaient vécues. Peu importe qu'un Pierre Lazareff reproche à Cendrars de n'avoir jamais pris le Transsibérien. Seule compte sa réponse cinglante : «Qu'est-ce que cela peut vous foutre, si je vous l'ai fait prendre ?»
Pas question de blâmer ces raconteurs d'histoires exotiques pour leurs affabulations ou' leurs entorses à la vérité, puisque au fil de leur plume ils nous transmettent la fièvre qui les gagne. Aucun ne se prétend écrivain-voyageur - un label d'origine anglo-saxonne qui les aurait fait sourire. Les uns voyagent puis écrivent les autres prennent la route pour nourrir leur page blanche. Mais tous ont le même but : nous emmener au bout du monde en empruntant leurs traces ou, plus simplement, comme le conseille Pierre Mac Orlan, en lisant bien assis dans un bon fauteuil leurs récits et romans pittoresques.
-Imke Thailheim ?
-Il s'est remis du coup ?
Imke se figea. Elle sut aussitôt que la voix lui appartenait, même s'il la déguisait. Sa première impulsion fut de couper la communication, mais son cerveau ne réussit pas à transmettre le message à ses doigts. Elle continua donc à presser le combiné contre son oreille, impuissante.
-Méchante, méchante fille.
Un rire étouffé, essoufflé.
-Je suis à tes pieds.
Imke ne pouvait pas bouger. Une sueur froide couvrit son menton. Elle serra les dents, jusqu'à ce que des mâchoires lui fassent mal.
-Tu restes muette ?
Un nouveau rire, presque tendre, cette fois.
-Ma déesse.
Imke se sentit mal. Elle se pencha en avant et pressa son estomac de sa main libre. De l'autre, elle tenait toujours le téléphone contre son oreille, alors qu'elle ne voulait plus rien entendre, pas un seul mot.
-Je suis en adoration devant toi.
Un chuintement étrange retentit à l'arrière-plan, et Imke trouva enfin la force d'appuyer sur la touche rouge. Elle laissa le combiné tomber sur la table et se précipita sur la terrasse. Dehors, elle respira profondément avec le ventre, inspiration, expiration, inspiration, expiration, jusqu'à ce que sa nausée disparaisse.
Une déesse. Cet homme était complètement fou.
Il passa son bras autour d'elle et sentit qu'elle se mettait à trembler de tout son corps.
-Il m'a donné son nom. Il s'appelle "l'adorateur de l'ombre".
A cet instant, Tilo ne put pas seulement entendre et sentir sa terreur, il put également la goûter.
Il ne savait pas ce qui rendait ces mots si terribles, il savait juste qu'Imke était en danger. Et il n'était pas en mesure de la protéger.
- C'est Damon, une fois de plus, n'est-ce pas ? Même quand il est à des milliers de kilomètres, il parvient à se mettre entre nous.
Elena le regarda, puis s'écarta.
- Ça n'a rien à voir avec Damon. C'est à propos de nous. Je ne suis pas une petite chose fragile qui doit être protégée. Je suis une protectrice. Nous devons travailler en commun et nous devons garder du recul pour analyser la situation dans son ensemble. Je ne suis pas la seule personne au monde, Stefan.
- Pour moi, si.
Il voulut lui reprendre la main. Elena secoua la tête, les yeux pleins de larmes. Comment en étaient)ils arrivés là ?
Au coucher du soleil, Theodora gravit les marches d'une petite église du nord de la cité. Elle avait fait le trajet seule, comme le voulait la coutume, posant légèrement sur les pavés de ses sandales de cuir neuves.
"Je ne dois pas entraver cela !" songea Aurox. Tout au fond de lui, son esprit lui soufflait d'attendre, d'observer, de ...
Soudain, la douleur explosa en lui. Les vrilles d'Obscurité, épaisses et poisseuses, s'abattirent sur son corps comme une toile d'araignée. Il en eut le souffle coupé. Sa peau se mit à les absorber, libérant la créature qui était tapie en lui, la réveillant. Incapable de s'y opposer, Aurox sentit que le taureau prenait le contrôle de son corps. Tout ce qu'il savait, c'était ce que Neferet lui avait ordonné : attaquer.
Intriguée par le comportement de son ami. Alexanne obtempéra, laissant Matthieu s'asseoir à sa droite. Tatiana posa les plats chauds devant les jeunes gens, puis quitta la pièce. Le jeune homme se perdit une fois de plus dans ses pensées lorsqu'il posa les doigts sur la coutellerie en argent. La guérisseuse termina le service par une bouteille de vin rouge, à côté de laquelle elle déposa un vieux tire-bouchon en argent. Elle ignorait si son frère avait habitué sa fille à en boire, mais le but véritable de son geste était de ramener de vieux souvenirs à la mémoire du jeune homme. Tout comme elle s'y attendait, Matthieu fixa l'objet ancien en silence. Leur rappelant qu'elle était dans la cuisine, s'ils avaient besoin d'elle, Tatiana les laissa en tête à tête.
Adam recula.
-Sérieux ? Tu n'aurais pas pu me choisir une couleur un peu plus virile ?
-Eh non. Ce sera du rose.
Elle concentra son esprit, prit une grande inspiration. Elle se persuada que pour cette fois seulement, c'était une bonne chose de s'abandonner à la noirceur, de la laisser l'envahir et courir dans ses veines.
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