Extraits

Dès que j’entre, je trébuche sur le tapis de l’entrée. Le mouvement me fait perdre ma prise sur ma tasse et je renverse du café sur mon costume. John arrive de l’autre côté du couloir, sec et heureux, agitant une pâtisserie devant moi. « Croissants ! »

« Je t’en montrerai, moi, des Croissant », je grogne, en le bousculant.

« Seulement dans tes rêves », me dit-il en me faisant un vague signe de la main.

Être mouillé était une chose, mais perdre mon double expresso du Starbuck en était une autre. Maintenant, tout le monde dans le hall peut voir que je suis d’une humeur massacrante, et je préfère de loin garder mes émotions pour moi-même. Je jette mon gobelet de café vide dans la poubelle et j’essuie mes vêtements tout en continuant à marcher.

Je retrouve John devant l’ascenseur. « Mauvaise journée, hein ? », me demande-t-il. Il ne rigole plus. Il doit avoir senti à quel point je suis énervé.

L’ascenseur signale son arrivée et il me fait signe de passer devant lui.

« Je ne suis pas d’humeur à être social ». Je lui jette un regard glacial et j’essaye de refermer les portes de l’ascenseur avant qu’il n’entre, mais il repousse ma main et me suit dans l’ascenseur.

« Ça s’est passé si mal que ça vendredi ? »

Je n’ai vraiment pas envie de rentrer dans les détails. Le weekend entier a été gâché par mon dîner d’anniversaire.

John me tend la serviette de son croissant aux amandes et je l’utilise pour tamponner ma veste mouillée.