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"Manhattan, l'heure du changement a sonné! Quand vous m'aurez élue, es Mystiques ne seront plus des citoyens de seconde zone. Finie, la séparation entre les riches tout en haut et les pauvres tout en bas. Nous ne formerons plus qu'une seule et même ville _ unie par notre amour et l'amour de New York!"
Afficher en entierQuelque chose se brise en moi.
Je savais bien que cette histoire me fendrait le cœur.
Afficher en entierUne navette se présente presque aussitôt.
Nous nous avançons puis Kiki pose sa main sur le scanner. Le nom :
CLAUDIA SHOBY
s’affiche sur l’écran mural. Les portes se rétractent pour la laisser monter.
— J’adore voir mon nom dans la lumière, me jette-t-elle.
Les portes restent ouvertes le temps que je passe au scanner à mon tour.
ARIA ROSE
s’affiche au-dessus de ma tête tandis que j’embarque dans la cabine.
— Au Cercle, annonce Kiki au pilote automatique.
Elle se laisse tomber dans un siège rembourré. Je m’assieds, moi aussi. Même si le trajet s’effectue avec une fluidité incroyable – à peine a-t-on la sensation de bouger –, j’ai parfois la nausée quand je regarde par la vitre et vois défiler la ville.
Afficher en entierJ'ai toujours cru que le grand amour me brûlerait comme une flamme.
Eh bien, c'est vrai : je brûle, consumée par l'amour. J'ai l'impression qu'on m'a ouvert la poitrine et qu'on est sur le point de m'arracher le cœur, et de le broyer. Sans que je ne puisse rien faire pour l'empêcher.
Afficher en entierDepuis que je suis toute gamine, j’ai toujours rêvé du grand amour. Un amour comme on en voit à la télé, ou comme on en lit dans les livres, quand l’héroïne trouve son âme soeur la personne avec laquelle elle va passer sa vie entière et connaît enfin le bonheur. À en croire mes parents, c’est le genre d’amour que je partage avec Thomas. Alors pourquoi est-ce que je ne ressens rien de particulier à son contact ?
J’aurais cru que le grand amour me brûlerait comme une flamme.
Afficher en entier"hunter est capable de traverser les murs,
et les plafonds apparemment "
Afficher en entier« — Très drôle, dis-je. Je peux y aller, maintenant ? Je suis en retard. Je… il y a des gens qui m’attendent. Ils ne vont pas tarder à venir me chercher, d’ailleurs.
— Des gens ? ironise Darko, en montrant les dents. Comme ton fiancé, peut-être ? Sais-tu seulement quel genre de rat il est ? Quel genre d’animaux ils sont tous ?
Le grand m’attrape par le poignet.
— C’est à cause de vos familles si mes parents n’ont pas d’argent. Si on n’a presque rien à manger. (Il sort de sa chemise un objet fin et argenté.) Tu as déjà eu faim à en avoir « mal aux tripes ? Tu sais à quel point ça peut être douloureux ?
J’essaie de me dégager, mais deux de ses amis viennent l’aider à me tenir. Le grand me retourne le bras lentement. Il fait passer son bout de métal effilé sur la peau tendre qui va du coude au poignet, en laissant traîner la pointe au-dessus d’une veine. Je tremble, à présent.
— Je vous en prie, dis-je.
Il s’humecte les lèvres de sa langue épaisse.
— Quoi ?
— Je vous en prie, ne me faites pas de mal.
Il incline la tête, l’air presque surpris. Puis il m’enfonce profondément le métal dans le bras.
Je pousse un cri, en regardant le sang couler le long de mon bras jusqu’au creux de ma main.
Il retire son arme et l’examine à la lumière. Mon sang paraît noir sur le tranchant.
— Oups ! fait-il en riant. On dirait que j’ai glissé.
Je ferme les yeux, priant pour que la douleur s’estompe. Je vais mourir ici. Je vais mourir à cause de ma stupidité.
Un courant d’air me frappe les joues.
Je rouvre les yeux – et découvre que tout a changé devant moi.
Le garçon qui m’a entaillé le bras s’écroule « cheveux couleur de rouille, qui titube et bascule en arrière sur le trottoir.
Je réalise alors que les deux rayons proviennent d’un garçon. Sans doute s’agit-il d’énergie mystique – ce qui veut dire que le nouveau venu est un Mystique rebelle. Quelqu’un qui a refusé de se déclarer auprès des autorités, et qui a conservé ses pouvoirs en toute illégalité.
Les filles battent en retraite et détalent sans demander leur reste ; je les entends s’éloigner le long du trottoir. Puis le Mystique darde encore ses rayons, si verts qu’ils en sont aveuglants. Il zèbre l’air autour de moi, me protégeant de Darko qui a ramassé le couteau de son ami et frappe dans le vide à l’aveuglette.
— Bats-toi comme un homme, pas comme un monstre ! hurle Darko.
Le Mystique se contente de rire et lève les bras en l’air. Ses rayons se dirigent vers le ciel, partant de chaque doigt pour s’entrelacer et former deux colonnes lumineuses, une dans chaque main, pareilles à deux épées de lumière, épaisses à la base et fines à leur extrémité. La couleur vacillante embrase la nuit, jetant une lueur verdâtre sur Darko, l’autre garçon encore debout et le décor silencieux des immeubles
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— Alors, qu’est-ce qui t’amène en bas ?
Je jette un coup d’œil à ma tenue.
— J’imagine que je dois faire un peu tache dans le paysage.
— Une très jolie tache, m’assure-t-il. Mais… disons que tu sors du lot.
Je pousse un soupir.
— On m’a mise au défi de descendre. C’était stupide de ma part.
Il reste silencieux un moment.
— Pourquoi ?
— Pourquoi c’était stupide ? J’ai bien failli me faire enlever par un gondolier, pour commencer. Et puis, je ne sais pas trop quel était l’enjeu du défi. Il n’y a rien d’intéressant en bas, de toute façon.
Plus loin devant nous, j’aperçois une ligne de PDD. Aussitôt soulagée, j’accélère le pas.
— Eh bien, il y a moi.
— Hmm ? fais-je distraitement. Je te demande pardon ?
— Tu as dit qu’il n’y avait rien d’intéressant en bas. Alors j’ai dit : « Eh bien, il y a moi. »
Il rougit, puis baisse les yeux. Serait-il en train d’essayer de me séduire ?
Lentement, il relève la tête et croise mon regard. Sa façon de me dévisager me donne des frissons – de nervosité, d’excitation.
— On pourrait peut-être se revoir, à l’occasion. Tu sais, dans les Hauteurs. »
« Il est en train de me draguer !
— Écoute, Hunter, c’est adorable et je te trouve vraiment… très mignon, mais…
— Laisse tomber, me coupe-t-il. (La lumière qu’il a dans les yeux s’atténue un peu.) Je suis ridicule. Je n’avais encore jamais rencontré une fille aussi belle, ça m’est monté à la tête.
Il m’adresse un grand sourire ; ses dents sont d’une blancheur éclatante.
— Bon, te voilà arrivée. Au revoir, Aria.
Wouah ! Était-ce grossier de ma part de le décourager aussi vite ? Sans son intervention, qui sait ce qui me serait arrivé avec le gondolier. Il a l’air drôle, et il n’était pas obligé de me raccompagner. Il n’a même pas semblé se préoccuper de qui j’étais. Et il a dit que j’étais belle. C’est la première fois qu’on me dit ça.
— Hunter…, dis-je. »
Afficher en entier«J'étais heureuse d’avoir rencontré une personne à aimer. Une personne qui avait envie de m’aimer, elle aussi. Ensemble, nous allions offrir au monde quelque chose de plus grand que la somme de nos individualités. Ensemble, nous serions plus forts ; nous allions rendre tout le monde meilleur autour de nous.
Car c’est bien là le but de la vie : aimer, créer, se mélanger, harmoniser.
Et mourir. »
Afficher en entier« — On a intérêt à filer avant qu’ils ne se réveillent. Viens !
Il met son bras vigoureux autour de ma taille et me soulève.
Alors, je fais ce que ferait n’importe quelle jeune fille qu’un garçon beau comme un dieu aurait sauvée dans les Bas-fonds mal famés de Manhattan : je me laisse emporter loin d’ici. »
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