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date : 21-02-2015
Après avoir réglé ses jumelles, Sarah Glazer épie un jeune homme en train de promener son chien en bas, dans sa rue. Débarqué une semaine plus tôt comme troisième colocataire dans l'appartement du quatrième étage, 56, rue Louis-Marshall, ce garçon sort son chien chaque nuit, à une heure moins le quart. Il effectue un aller-retour entre la rue De-Haas et la rue Brandeis en attendant que le chien fasse ses besoins, puis il ramasse les déjections dans un sachet. Sauf que, la veille, elle a remarqué que, contrairement à son habitude, il les a laissées sur le trottoir. Elle a alors focalisé ses jumelles sur son visage pour voir s'il se montrait surpris d'avoir oublié le sachet, en colère contre lui-même pour sa négligence, ou, tout au moins, honteux, mais les traits du jeune homme sont restés impassibles. Il continuait à déambuler comme si de rien n'était. Le fait qu'un étron trône désormais sur le trottoir ne le dérangeait sans doute pas plus que cela. Tout en pensant qu'une telle attitude était pure barbarie et confirmait la déliquescence de la jeune génération, elle avait décidé que, pour l'instant, elle ne ferait rien. Après tout, chacun a le droit, ne serait-ce qu'une fois, à un peu d'indulgence. Et c'est pourquoi, cette nuit, aux aguets, elle surveille la conduite du jeune homme. Si, cette fois encore, il ne nettoie pas, elle ne se taira plus et demain, dès potron-minet, elle adressera à la mairie une plainte en bonne et due forme, anonyme toutefois.
Le chien s'immobilise, elle accommode ses jumelles, qu'elle a achetées sur Internet il y a tout juste un mois. Elles ont coûté plus de dix mille shekels. «La technologie la plus perfectionnée», claironnait le site Web de la société. Et elle, qui avait toujours aimé observer la rue pour se tenir au courant des menus événements de son quartier, n'avait pu résister. À l'insu de ses proches, elle les avait attendues fébrilement. Au bout de quelques jours, elles étaient arrivées - neuves et brillantes, équipées de lentilles perfectionnées et d'une molette de vision nocturne permettant de voir comme en plein jour.
Deux jours auparavant, quand son petit-fils était venu la voir et lui avait demandé si elle utilisait l'ordinateur qu'il lui avait acheté pour son anniversaire et si elle se souvenait des instructions qu'il lui avait données pour se servir d'Internet, elle avait été sur le point de lui révéler le beau cadeau qu'elle s'était offert et ses usages impressionnants, mais, au dernier moment, elle s'était abstenue. Car, aussitôt, la famille aurait commencé à l'accabler de ses questions, et elle devrait expliquer pourquoi, à quatre-vingt-deux ans, elle avait décidé de s'acheter une paire de jumelles, qui plus est à ce prix-là. Sefi - Dieu ait son âme - et elle-même n'avaient jamais eu des goûts de luxe et avaient toujours épargné sou par sou «pour les enfants». Un cadeau d'un prix aussi exorbitant provoquerait sûrement l'étonnement de ses enfants et, pis, les ragots de ses belles-filles. Du coup, elle n'avait pas soufflé mot ; il valait mieux qu'ils l'ignorent. Après tout, elle avait bien le droit de se faire un peu plaisir et, à son âge avancé, de cacher, ici ou là, quelques secrets.
Le garçon du quatrième étage du 56, rue Louis-Marshall se baisse et ramasse derrière son chien. L'incident de la veille n'était sans doute qu'une erreur passagère. Ou peut-être que non. De son côté, elle continuera à l'épier. Dans ce genre d'affaires, il vaut mieux se tenir en permanence sur ses gardes.
Elle pose ses jumelles dans son giron et laisse échapper un bâillement. En son for intérieur, elle s'avoue un peu déçue que le garçon ait ramassé les étrons. Elle avait déjà élaboré des phrases bien senties à l'intention de la mairie, fustigeant cette nouvelle génération sans vergogne, son manque de civisme et d'un minimum de courtoisie. --Ce texte fait référence à l'édition Broché .
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date : 08-07-2014
Père parlait toujours trop fort. Sa voix le précédait lorsqu'il entrait dans une pièce. De la fenêtre de ma chambre, je l'entendais aussi bien dans le jardin que sur le chemin du parking rempli de Mercedes, près de la guérite du gardien ou du portail principal.
Les mises en garde à l'entrée changeaient chaque semaine :

INTERDIT AUX VENDEURS AMBULANTS

COLPORTEURS AUTORISÉS UNIQUEMENT SUR INVITATION DES RÉSIDENTS

BARBECUE INTERDIT DANS LES JARDINS

LES VISITEURS NE RESTENT PAS DORMIR : SOUVENEZ-VOUS, DERRIÈRE L'AMI PEUT SE CACHER UN BRAQUEUR !

Et une fois, jusqu'à ce que Marna découvre l'affichette et la fasse retirer par Père, qui s'était esclaffé si fort que les murs en avaient tremblé :

INTERDICTION DE COPULER OU DE DÉFÉQUER DANS LES JARDINS
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date : 19-04-2012
Pour Flaubert et Du Camp, ce voyage par les champs et par les grèves fut "une fantaisie vagabonde". "Le retour aussi, comme le départ, a des tristesses anticipées, qui vous envoient par avance la fade exhalaison de la vie qu'on traîne", écrit Gustave, le plus sentimental des deux. Pour moi, la route de Bretagne jusqu'à Saint-Malo, c'est la route des adieux.
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date : 05-02-2012
Alors il est couvert de boue, il boite depuis que Don lui a marché dessus et il a un bleu sur la cuisse, sans doute parce que je lui ai donnée un petit coup quand j'étais sur sa ligne de corner. Don lui a baissé son short. Devant tout le monde (...)
Le ballon rebondit devant Blumfluff. Il tend un bras. Il le loupe. Don glisse, je glisse. On glisse toujours, dans la boue, la gadoue, nos pieds décollent devant nous comme Bruce Lee en train de viser la tête d'un Chinetoque. Don a eu son genou. J'ai eu sa cheville. Pas simultanémen, mais pas loin. Le bruit que ça a fait, c'était comme des cubes de glace (...)
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