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Extrait ajouté par rabanne73 2021-11-17T16:04:07+01:00

L'expérience lui apprenait que toute femme est belle et sait dispenser des joies, que la plus insignifiante, la plus méprisée, peut cacher en elle une ardeur et un dévouement inouïs, que celle dont la fraîcheur est fanée vous réserve une tendresse maternelle, mélancolique et délicieuse, que chacune a son secret et sa magie dont la découverte fait vos délices. Toutes les femmes se trouvaient ainsi égales.

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Extrait ajouté par anonyme 2017-05-28T19:08:22+02:00

"Warum sahen sie alle nichts, weder die Fischer und Fischweiber nochdie feilschenden Käufer [...] -nichts sahen sie, nichts ergriff sie! Alle waren sie vergnügt oder beschäftigt, hatten es wichtig, hatten es eilig, schrien, lachten und rülpsten einander an, machten Lärm, machten Witze, zeterten wegen zwei Pfennigen, und allen war es wohl, sie waren alle in Ordnung und höchlich mit sich und der Welt zufrieden. Schweine waren sie, ach viel schlimmer und wüster als Schweine!"

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-05-09T22:44:40+02:00

Il s’agissait maintenant de joindre Narcisse. Il questionna un des frères lais qui servaient au réfectoire. Non, lui dit-on, Narcisse ne viendrait pas pour le repas du soir. C’était pour lui jour de jeûne. Il était sans doute en train de dormir, car il avait vigiles cette nuit. Goldmund partit en courant. Pendant cette longue retraite son ami dormait dans une cellule de pénitent à l’intérieur du cloître. Sans réfléchir, il y courut. Il écouta à la porte. Silence absolu. Il entra doucement. Que cela fût sévèrement interdit, il ne s’en souciait pas pour le moment.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-05-09T22:44:28+02:00

La nuit tombait. Narcisse ferma derrière lui la cellule et se rendit dans l’église. Ses sandales claquaient sur les dalles. Goldmund suivit de ses yeux pleins d’amour la silhouette décharnée jusqu’à ce qu’elle s’évanouît comme une ombre à l’extrémité du couloir, engloutie dans les ténèbres de la porte de l’église, aspirée par les exigences des exercices de piété, des devoirs, des vertus. Que tout était donc étrange, infiniment bizarre et compliqué ! Et ce qu’il venait de vivre également comme c’était bizarre et effrayant : venir à son ami le coeur débordant dans l’ivresse de son amour épanoui, juste à l’heure où celui-ci, miné par le jeûne et les veilles, méditait et, crucifiant sa jeunesse, son coeur, ses sens, en faisait le sacrifice et se soumettait à la rude école de l’obéissance pour ne servir que par l’esprit, pour ne plus être à l’avenir autre chose qu’un ministre de la parole divine. Il l’avait vu couché là, comme un cadavre, las à mourir, épuisé, le visage blême, les mains décharnées, et Narcisse n’en était pas moins aussitôt entré dans les vues de son ami, l’esprit clair et plein de bienveillance, il avait prêté l’oreille à l’amoureux encore tout parfumé de l’odeur d’une femme, il avait sacrifié ses maigres instants de repos entre deux exercices expiatoires. Étrange qu’il y eût aussi cette forme d’amour, cet amour désintéressé, spiritualisé. Comme c’était beau, comme c’était différent de son ivresse d’aujourd’hui dans le champ ensoleillé, ce jeu des sens déchaînés échappant à tout contrôle ! Et cependant, c’étaient deux formes de l’amour. Hélas ! et maintenant Narcisse avait disparu à ses yeux après lui avoir nettement montré encore une fois en cette dernière heure combien ils étaient foncièrement différents l’un de l’autre. Narcisse était maintenant devant l’autel sur ses genoux épuisés, purifié et préparé pour une nuit de prières et de méditation dans laquelle il n’aurait pas droit à plus de deux heures de repos et de sommeil, tandis que lui Goldmund se sauvait pour aller retrouver sa Lise quelque part sous les arbres et reprendre ses doux ébats animaux ! Narcisse aurait trouvé à dire là-dessus de bien belles choses. Seulement, lui, Goldmund, n’était pas Narcisse ; il n’était pas chargé d’approfondir ces brillantes énigmes remplies d’épouvante, ni de débrouiller cette confusion et de raconter là-dessus des choses profondes. Tout ce qu’il avait à faire, c’était de suivre ses voies à lui, incertaines et folles. Tout ce qu’il avait à faire, c’était de se donner, et d’aimer aussi bien l’ami en prière dans les ténèbres de l’église que la belle et chaude jeune femme qui l’attendait.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-05-09T22:44:18+02:00

À la suite de cette rencontre étrange, contre nature, ces trois jeunes êtres se trouvèrent ainsi rejetés dans une solitude propice aux réflexions ; car les deux jeunes filles, elles aussi, après avoir gagné leur chambre, ne se trouvèrent pas disposées à une explication, mais restèrent seules, chacune de son côté, silencieuses, hostiles et éveillées dans leurs lits. Il semblait qu’un esprit de malheur et de contradiction, un démon de démence, de solitude et de désarroi moral se fût rendu maître de la maison. Goldmund ne s’endormit qu’après minuit, Julie seulement au matin, Lydia resta éveillée et tourmentée jusqu’à ce que, par-dessus la neige, le jour pâle apparût. Elle se leva aussitôt, s’habilla, s’agenouilla devant son petit christ de bois et pria, et dès qu’elle perçut dans l’escalier le pas de son père, elle alla lui demander un entretien. Sans essayer de distinguer entre son souci de la vertu virginale de Julie et sa jalousie, elle avait pris sa résolution de mettre fin à la chose. Goldmund et Julie dormaient encore que déjà le chevalier savait tout ce que Lydia avait jugé bon de lui faire connaître. Sur la part qu’avait prise Julie à l’aventure elle avait gardé le silence.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-05-09T22:44:08+02:00

« Il fallait bien que je voie, reprit-elle, comme on se trouve dans ton lit où ma soeur vient si volontiers. » Pour l’apaiser Goldmund serra doucement sa joue contre les cheveux de Julie, caressa d’une main légère ses hanches et ses genoux, comme on flatte un chat, et elle s’abandonna en silence, toute à la curiosité, à la caresse de sa main, subit le charme dans le saisissement, dans le recueillement, ne fit aucune résistance. Toutefois, tout en faisant ces gestes de conjuration, Goldmund ne négligeait pas Lydia, lui murmurait doucement à l’oreille les mots d’amour familiers, et l’amenait lentement à relever tout au moins son visage et à le tourner vers lui. Sans bruit il baisa sa bouche et ses yeux tandis que, de l’autre côté, sa main tenait sa soeur en son pouvoir magique. Il se rendait compte de ce que la situation avait d’intolérablement pénible et de faux. Ce fut sa main gauche qui mit dans son esprit la lumière ; tandis qu’elle faisait connaissance avec les beaux membres de Julie qui se livrait sans résistance à sa caresse, il eut conscience pour la première fois tout ensemble de la beauté de son amour sans issue pour Lydia, et aussi de son ridicule. Il aurait dû, lui semblait-il à présent, tandis que ses lèvres se posaient sur Lydia et sa main sur Julie, il aurait dû ou bien contraindre Lydia à se donner à lui, ou bien passer son chemin. L’aimer et cependant y renoncer, c’était folie et injustice.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-05-09T22:38:44+02:00

Le portier l’emmena tout de suite dans l’écurie près de la grange. Là, dans la pénombre tiède montait une forte odeur de chevaux, de fumier et d’avoine et, dans l’un des box, Goldmund trouva le cheval qui l’avait porté ici. Il enlaça ses bras autour du col de l’animal qui l’avait déjà reconnu et tendait vers lui sa tête, posa sa joue sur le large front tacheté de blanc, le caressa tendrement et lui glissa à l’oreille : « Bonjour, Bless, ma bonne petite bête, vas-tu bien ? M’aimes-tu toujours ? As-tu bien mangé ? Songes-tu encore à la maison, toi aussi ? Bless, mon petit cheval, mon bon bougre, quelle chance que tu sois resté ici ! Je viendrai souvent te voir et je veillerai sur toi. » Il tira de la doublure de sa manche un bout de pain de son déjeuner qu’il avait mis de côté et le donna au cheval en petits morceaux. Ensuite il lui dit au revoir et suivit le portier à travers la cour vaste comme la place du marché d’une grande ville et plantée en partie de tilleuls. À l’entrée des bâtiments il remercia le portier et lui donna la main, puis il s’aperçut qu’il ne savait plus le chemin de la salle de classe qui lui avait été indiqué la veille. Souriant et rougissant un peu il pria le frère de le conduire ; ce que celui-ci fit bien volontiers. Alors il entra dans la classe où une douzaine d’enfants et de jeunes gens étaient assis sur des bancs, et le maître auxiliaire Narcisse se détourna.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-05-09T21:43:00+02:00

Le père, un homme d’un certain âge, au visage soucieux, un peu pincé, ne fit pas la moindre attention à la question de son fils. Mais le portier, à qui le gamin plut tout de suite, le renseigna. L’enfant lui dit gentiment merci, lui tendit la main, et ajouta :

« Je m’appelle Goldmund, et viens ici en classe. »

L’homme lui répondit d’un sourire aimable et, précédant les deux arrivants, franchit le portail et gravit le large escalier de pierre. Goldmund pénétra sans hésiter dans le monastère avec le sentiment d’y avoir déjà rencontré deux êtres dont il pouvait devenir l’ami : l’arbre et le portier.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-05-09T21:42:47+02:00

Une autre fois l’abbé dut servir d’arbitre entre le plus jeune des pères chargés de l’enseignement et Narcisse. Ils ne pouvaient se mettre d’accord sur un point du programme scolaire. Narcisse réclamait avec beaucoup d’insistance certaines modifications dans les études et savait du reste les justifier par des arguments convaincants, mais le père Lorenz, par une sorte de jalousie, ne voulait pas se rendre à ces raisons et toujours ils se remettaient à en parler. Des journées de bouderie et de silence maussade s’écoulaient alors jusqu’à ce que Narcisse, convaincu d’avoir raison, mît à nouveau la question sur le tapis. À la fin, le père Lorenz, un peu froissé, déclara :

« Eh bien, Narcisse, nous allons mettre fin à la discussion. Tu sais bien que c’est à moi et non à toi de trancher la question. Tu n’es pas mon collègue, mais mon assistant, et tu dois te soumettre à moi. Mais je ne te dépasse pas en science ni en talent, si je suis ton supérieur hiérarchique, et puisque la chose te tient tant au coeur, je ne veux pas trancher le débat moi-même. Nous allons le soumettre à notre père l’abbé et le prier de décider. »

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-05-09T21:42:34+02:00

Abbé et novice, chacun portait à sa manière son destin d’élu, dominait à sa manière, souffrait à sa manière. Chacun des deux se sentait plus apparenté à l’autre, plus attiré vers lui que vers tout le reste des hôtes du cloître ; et pourtant, ils ne trouvaient pas le chemin l’un de l’autre, et pourtant, le coeur de chacun ne pouvait s’échauffer en présence de l’autre. L’abbé traitait le jeune homme avec beaucoup de précautions, beaucoup d’égards, avait à son sujet de grands soucis, comme pour un frère d’une essence rare, délicate, une âme précocement mûrie, peut-être une âme en péril. Le jeune homme recevait tous les ordres, tous les conseils, tous les éloges de l’abbé dans une attitude impeccable, ne contredisait jamais, n’était jamais contrarié, et si le jugement de l’abbé sur son compte était exact, si son unique défaut était l’orgueil, il savait merveilleusement dissimuler ce défaut. On ne pouvait rien lui reprocher, il était parfait, il était supérieur à tous. Seulement il n’avait pas beaucoup de vrais amis, seulement sa distinction l’enveloppait comme une atmosphère de glace.

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