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Extrait ajouté par dreamygirl 2023-02-14T09:27:33+01:00

Pour la première fois il se retrouvait seul dans la ferme, sans le moindre bruit de bêtes ni de qui que ce soit, pas le moindre signe de vie. Pourtant, dans ces murs, la vie avait toujours dominé, les Fabrier y avaient vécu durant quatre générations, et c’est dans cette ferme que lui-même avait grandi avec ses trois sœurs, trois lumineuses flammèches dissemblables et franches qui égayaient tout.

L’enfance était éteinte depuis longtemps, elle avait été faite de rires et de jeux, entre assemblées et grands rendez-vous de l’été pour les récoltes de tabac et de safran. Puis les sœurs étaient parties vers d’autres horizons, toutes en ville, il n’y avait rien de triste ni de maléfique là-dedans. Après leur départ, ils n’avaient plus été que quatre sur tout le coteau, Alexandre et ses parents, et l’autre vieux fou auprès de son bois, ce Crayssac qu’on tenait à distance. Mais aujourd’hui Alexandre était le seul à vivre au sommet des prairies, Crayssac était mort et les parents avaient quitté la ferme.

Ce soir-là, Alexandre traîna les sacs d’engrais de la vieille grange jusqu’au nouveau bâtiment de mise en quarantaine. Ensuite, suivant toujours les plans d’Anton, il révisa les mortiers, le fuel. À présent, tout était prêt. Avant de rentrer à la ferme, il alla jeter un œil dans la vallée, à l’affût du moindre signe, du moindre bruit. Le vent était fort, alors il s’avança plus encore. Avec ces rafales venues de l’ouest lui revenaient des éclats d’explosions et le fracas des foreuses, par moments il croyait même les entendre de nouveau, surgis de l’enfer, à près de cinq kilomètres de là. C’était atroce, ce bruit, à chaque fois qu’il reprenait ça faisait comme une immense perceuse vrillant depuis le fond de l’espace, un astéroïde assourdissant qui aurait fondu sur la Terre pour venir s’écraser là.

En repartant vers la ferme, il se demanda si les gendarmes n’étaient pas en planque de l’autre côté du vallon, au-delà des pans de terre rasés. Peut-être que depuis hier ils l’observaient, en attendant d’intervenir. Il regarda bien, ne décela pas la moindre lueur, pas le moindre mouvement, rien. Il était sûr, cependant, d’avoir été repéré hier soir, pas par la caméra en haut du poteau blanc, mais la petite au-dessus de la barrière du chantier, même s’il avait fait gaffe en prenant le détonateur, après avoir mis de la toile de jute sous ses semelles comme Xabi le lui avait dit. La centrale à béton était paumée en plein territoire calcaire, à des kilomètres de toute habitation, néanmoins il faudrait qu’il y retourne, d’autant qu’à cause de ces vents forts, prévus pour durer selon Météo-France, le chantier serait fermé toute une semaine, ça lui laisserait largement le temps de retirer la bande de la caméra, ou d’en vérifier l’angle pour s’ôter toute angoisse, et de faire ça calmement. Alexandre s’assit à la grande table, posa ses coudes comme si on venait de lui servir un verre, sinon que devant lui il n’y avait rien d’autre que ce panier à fruits toujours désolant en hiver. Il prit deux noix, les cala l’une contre l’autre dans sa paume et n’eut même pas besoin de serrer fort pour qu’elles se disloquent dans un bruit retentissant.

Chaque vie se tient à l’écart de ce qu’elle aurait pu être. À peu de chose près, tout aurait pu se jouer autrement. Alexandre repensait souvent à Constanze, à ce qu’aurait été sa vie s’ils ne s’étaient jamais rencontrés, ou s’il l’avait suivie dans sa manie de voyager, de courir le monde et de toujours bouger. À coup sûr il n’en aurait pas été là. Mais il ne regrettait rien. De toute façon il n’aimait pas les voyages.

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Extrait ajouté par Laurine-25 2021-05-13T14:52:14+02:00

— Je préfère qu’on soit clairs, toi et moi, maintenant, parce que moi je l’ai pas toujours été. Il y a des moments à Berlin où j’avais très envie de te rejoindre, chaque fois qu’on se téléphonait j’avais la sensation de faire un tour à la campagne, je raccrochais apaisée, comme si je vivais avec toi au milieu de la nature, j’en ai rêvé vraiment.

— Eh bien tu vois, toi non plus tu ne rêves plus !

— Si, justement, mais d’être utile, que ma vie serve à quelque chose. Le communisme, j’ai jamais pu lutter contre, le libéralisme, je ne le pourrai pas davantage, alors je veux aider les pays qui font les frais de notre avidité.

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Extrait ajouté par Laurine-25 2021-02-28T18:04:47+01:00

Constanze n’avait pas appelé. Il n’était pas vingt heures mais, à voir la mine grave d’Elkabbach et le rictus indéchiffrable d’Étienne Mougeotte, les parents, comprirent que quelque chose d’important allait se passer. Ces deux journalistes-là savaient, ça se voyait que là-haut à Paris ils connaissaient déjà le résultat, d’ailleurs elle était insupportable cette façon qu’ils avaient de bien montrer qu’eux, à Paris, ils savaient déjà des choses, ils les savaient même sans doute depuis plusieurs heures, peut-être même depuis midi, mais ils faisaient semblant de ne pas être au courant, alors qu’à la campagne il fallait attendre que la grande horloge carillonne huit coups pour le connaître, ce résultat, et cette supériorité-là était révoltante. Alexandre le guettait plus que tout le monde, car dès qu’ils le donneraient il passerait un coup de fil à l’appartement pour savoir comment ça se passait là-bas.

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Extrait ajouté par Teeneo 2021-01-29T18:44:41+01:00

Les choses simples, c

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Extrait ajouté par Antonin3 2020-12-16T15:53:42+01:00

- Quand ce chat a crevé, ils ont interdit les farines animales, et aujourd'hui on dépiste des bêtes malades nées après l'interdiction, ça veut bien dire que l'Europe ferme les yeux, on laisse les Anglais nous refourguer leurs saloperies, histoire de leur faire avaler le Marché unique, sans quoi ils se barreraient, les British... Je vais te dire, tout ce que les Anglais savent d'une vache, c'est que ça a quatre pattes, sinon ils n'y connaissent rien, à part que ça se vend au poids... Et chez eux, une livre ça vaut aussi bien pour le poids que pour le pognon, c'est pour ça qu'ils mélangent tout !

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Extrait ajouté par Antonin3 2020-12-16T15:48:02+01:00

- Vous voyez mon chien, là, le roux, eh bien il a un avantage sur les trois autres.

- Ah oui, et lequel ?

- Il est sourd. Au moins il entend pas vos conneries ! Bouger, bouger, mais bon Dieu quel sens ça a de bouger, maintenant tout le monde se met à bouger...

- Disons que ça ouvre l'esprit.

- Ce qui compte c'est pas de bouger, c'est d'être là.

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Extrait ajouté par francesca21 2020-09-23T15:54:23+02:00

Par chance Alexandre n'avait pas ces idées là. En plus d'être au lycée agricole il aimait la terre, sans quoi ç'aurait été une damnation pour la famille, ça aurait signé la mise à mort de ces terres, de ces vaches, de ces bois, et l'abandon de tout un domaine de cinquante hectares plus dix de bois. Alexandre n'en parlait pas mais une pression folle pesait sur ses épaules, et si les filles se sentaient libres d'envisager leur vie ailleurs, elles le devaient à leur frère, il se préparait à être le fils sacrificiel, celui qui endosserait le fardeau de la pérennisation.

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