Commentaires de livres faits par Nausicaah
Extraits de livres par Nausicaah
Commentaires de livres appréciés par Nausicaah
Extraits de livres appréciés par Nausicaah
Si la bande-dessinée a des graphismes superbes, avec de très belles illustrations, tout en douceur et en couleur, l'adaptation en elle-même m'a moins marqué.
En effet, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, car on passe d'un personnage à l'autre en quelques planches. Ce qui parfois perd un peu la cohérence globale.
Pour les amateurs du roman, cette BD plaira surement, personnellement j'ai eu du mal à m'y retrouver.
Christopher Paolini signe un roman de science-fiction profond, dans un futur un peu lointain, où l'humanité a commencé à essaimé sur d'autres planètes du système. On suit la vie de Kira, xénobiologiste qui est en mission pour assurer la viabilité d'une planète à coloniser. Seulement tout ne va pas se passer comme prévu pour elle et son entourage.
On retrouve ici de la science-fiction classique, qui annonce un cycle assez complexe et long. C'est peut-être d'ailleurs un des désavantages de ce livre. Le scénario tourne autour d'un seul personnage, qui se retrouve au milieu d'intrigues qui la dépasse. Classique, l'auteur dévoile petit à petit et de plus en plus intensément les éléments qui permettent au lecteur d'obtenir les clés des enjeux du roman.
L'écriture est très classique, elle s'attarde trop souvent à de nombreuses descriptions, qui sont parfois assez gênantes (parce que 3 descriptions sur le goût du vomi...), ainsi que des dialogues très présents. Cependant, le tout se lie assez bien, même si le début du roman est un peu trop long et tend à se perdre dans de nombreux éléments à l'attention des lecteurs.
Il s'agit au final d'un roman assez classique, qui se veut un peu trop ambitieux sur certains points et tend à noyer parfois son lecteur. Ce roman est destiné plus aux amateurs de science-fiction qu'à ceux qui voudraient découvrir le genre, car parfois trop fouillis / complexe sur le propos.
Dans ce second tome, on fait la connaissance d'un nouveau personnage : Will. Celui-ci devient vite très important, de part son rôle dans l'histoire principale. L'auteur alterne donc entre ces deux personnages principaux et ceux, secondaires, qui suivent leurs destinées.
On retrouve l'écriture sombre de Philip Pullman, dans une grande aventure. Petit à petit, des éléments du scénario se dévoilent et permettent de comprendre certains éléments clés. Plus mystérieux, ce second tome devient parfois mystique, avec des éléments autour de la religion catholique. Ceux-ci sont détournés au profit d'une prophétie que connaissent uniquement les sorcières. De plus, l'auteur s'amuse avec les croyances religieuses, mêlant des éléments d'imaginaire en leur sein.
Si ce second tome souligne la beauté de cette trilogie, en utilisant les mêmes ingrédients, dans un monde complexe, sombre et dur, il mêle de plus en plus des éléments mystiques. Lyra est parfois moins volontaire et moins "forte" que dans le tome 1. Avec l'expérience, elle parait s'assagir, ce qui est parfois dommage.
Une belle suite, très intéressante à lire.
On ne présente plus "A la croisée des Mondes", car la série a eut un grand retentissement en littérature jeunesse, de par ses thèmes abordés, mais également en terme de communication, avec un film pas très réussi et une adaptation récente et modernisée par la BBC.
A la Croisée des Mondes c'est l'histoire de Lyra, une jeune fille élevée par des érudits dans une collégiale protégée. Dans un monde mené d'une main de fer par le Magisterium, qui veut maintenir son pouvoir à tout pris, la jeune Lyra découvre un monde sombre et dur. C'est quand des disparitions étranges d'enfants adviennent que l'aventure commence pour elle.
Philip Pullman a été l'un des pionniers pour proposer en littérature jeunesse une écriture proche de celle destinée aux adultes (le roman leur était d'ailleurs destiné à l'origine), avec des thèmes sombres, comme la mort, la disparition, les luttes de pouvoir, mais avec aussi beaucoup de violence. A la croisée des Mondes n'est pas tendre, loin de là, mais le roman nous embarque dans une aventure incroyable, dans un monde peuplé de daemons, d'ours en armure et d'humains essayant de survivre fasse à la nature, impitoyable et le pouvoir en place.
Un roman à faire découvrir aux jeunes lecteurs.
Ce livre ravira les fans du réalisateur et les amateurs du studio Ghibli de par sa recherche poussée, proposant de nombreux éléments peu connus au grand public. Les travaux de l'autrice sur le studio Ghibli sont très complets.
On suit donc l'histoire de Miyazaki au sein de sa carrière, avec un focus sur les studios Ghibli. Quelques éléments de sa vie privée sont également dévoilés, dans le respect de ce dernier.
On retrouve une page explicative pour chaque film, avec des éléments de contextualisations de la création, mais aussi parfois de la politique du moment, ou d'autres informations utiles pour replacer l'oeuvre dans son environnement de production.
Quelques échanges peuvent être lus au fil des pages, sous la forme d'interviews, avec d'autres réalisateurs ou connaisseurs du monde de l'animation, autour du studio Ghibli.
Mais ce livre pousse encore plus loin, en proposant aussi les travaux antérieurs de Miyazaki, et en s'interrogeant sur la pérennité du studio, pour "l'après Miyazaki".
On y retrouve enfin de nombreuses références, afin de pousser ses recherches plus loin, entre films, romans, documentaires, livres et autres supports.
Stéphanie Chaptal signe un livre très complet sur ce grand réalisateur qu'est Hayao Miyazaki, permettant aux amateurs du studio de découvrir un peu plus la vie de ce dernier, mais aussi la vie de ses oeuvres et de son studio.
Le livre en lui-même est très beau, avec de nombreuses illustrations. Un soin a été porté tout particulièrement à la mise en page et aux décorations de pages, permettant une lecture fluide et aérée.
Un excellent cadeau pour les fans !
Pour les fans du film, "Le château de Hurle" propose une histoire plutôt différente, bien plus profonde dans son scénario, ce qui est normal au vu du support. On retrouve bien Sophie, mais celle-ci a une vie plus développée que dans le film. L'intrigue se déroule assez rapidement avec des chapitres plus calmes, alternant entre actions et moments drôles ou touchants. Les personnages développent petit à petit leurs relations. On retrouve ainsi une sorcière de Landes plutôt maléfique, qui prépare une malédiction poussée envers Hurle. Celui-ci se doit alors de déjouer parfois malgré lui les plans de cette dernière.
L'écriture de D. W. Jones est précise et dévoile petit à petit les événements pour comprendre l'intrigue globale, tout en réservant des surprises au lecteur. Seul petit bémol, la tendance à toujours coller l'adjectif "jolie" à la description de la plupart des femmes, notamment des sœurs de Sophie. L'autrice insiste largement sur la beauté des femmes, en rendant lourd ce point.
Le château de Hurle est un bon roman de fantasy, qui saura ravir de part son histoire original et ses environnements oniriques.
On retrouve donc Rease dans sa vie de collégien de 13 ans. Son histoire personnelle se dévoile petit à petit, sans pour autant entrer dans les détails. L'autrice fait deviner beaucoup et propose une vie classique, avec des éléments inclusifs dans l'oeuvre. Puis surgit cette jeune femme, qui va chambouler le quotidien de Rease...
Niveau scénario, on retrouve une SF très moderne, avec beaucoup de mystères entretenu avec soin. Petit à petit, l'histoire se dévoile, avec une finesse particulière. Le côté science-fiction reste léger dans ce premier tome, car il n'y a que très peu d'éléments qui font réellement avancer l'histoire. Par contre, la relation entre les deux jeunes protagonistes, Nova et Rease est développée en profondeur.
Côté graphique, ce premier tome est superbe, avec des personnages qui ont un aspect travaillé, souvent émotif et dynamique. Les traits ronds rehaussent cet aspect mignon, dans un univers pas toujours très tendre. Cette différence de ton donne un aspect très intéressant au manga.
Un premier tome de manga Sf à la française, tout en suivant les codes du genre, qui saura plaire aux amateurs de SF.
Boucle d'Ours est un petit album où l'on retrouve une famille d'Ours, qui se prépare pour se déguiser. Seulement, le jeune ourson ne peut pas se déguiser à sa guise pour le bal, en petite fille. S'en suit une discussion animée avec son père, qui lui refuse cela, et sa mère.
Niveau scénario, bien que très simple quelques éléments sont intéressants et surprendront le lecteur. Les illustrations de Laetitia Le Saux sont magnifiques et soulignent le texte.
Un petit album pour tous les parents qui veulent proposer à leurs enfants une approche très inclusive et dénuée de sexisme pour les déguisements.
On retrouve de nombreuses poules vivant ensembles, sous l'organisation de trois coqs. Ces gallinacés se regroupent par couleur, il y a donc l'équipe blanche, l'équipe rousse et l'équipe noire. Or, un jour, une poule décide de changer les choses. Au lieu de faire l'appel par couleur, pourquoi ne pas tout mélanger? C'est ainsi qu'en sort de grandes idées, pour se mélanger et s'unir, sans distinctions de couleurs.
Un scénario très intéressant sur la tolérance, avec quelques belles surprises, notamment à la fin. Celle-ci est un peu abrupte, mais permet de s'interroger encore plus sur l'union et la tolérance de chacun.
L'auteur met en en avant une multitude de voix, certes dissonantes, mais qui arrivent, au final, en s'unissant à créer des choses différentes et accordées.
Les poules ont une identité graphique propre, très sympathique, et qui permet une lecture facile de la page, malgré le nombre de protagonistes. Les couleurs et les compositions sont bien choisies, seul bémol sur l'événement à la fin, où les costumes mettent en scène des formes très féminine, j'ai trouvé que cela "gâche" un peu le propose de l'auteur.
S'unir c'est s'accepter est un album jeunesse à l'attention de tous les enfants et de tous les parents, dirigé avec finesse. Agréable à lire, l'album est plutôt grand et eau visuellement.
Dans ce second tome, tous les gouvernements sont à la recherche de Obb, le seul survivant de la mission vers Mars, détenant à son insu toutes les informations nécessaires à la remise en route de l'informatique.
L'humanité commence à se remettre du choc et à faire preuve d'ingéniosité pour retrouver les systèmes anciens, non automatisés.
Le scénario tourne autour de la fuite de Obb, accompagnée d'une jeune scientifique de la base lunaire. Celui-ci étant l'homme le plus recherché au monde, il se doit d'éviter les tentatives d'enlèvements, tout en sauvant sa fille et retrouvant sa femme. Enki Bilal propose une suite directe, qui dévoile un peu plus d'éléments.
Les graphismes sont toujours aussi beaux, avec un trait si particulier et une ambiance lourde, qui colle parfaitement à cet univers post-apocalyptique.
Bug est une série intéressante pour les amateurs des dystopies, mais qui fait preuve d'un certain nombre de stéréotypes (même si cela s'améliore), qui peut gêner la lecture. Pour les amateurs de l'auteur et du genre, il s'agit d'un roman graphique à découvrir!
Comme à son habitude, Enki Bilal propose un univers sombre aux relents de science-fiction.
Seul bémol, quelques stéréotypes sur le futur : les jeunes générations incapables d'écrire correctement, ... Mais cela se corrige dans le second tome.
Pour les amateurs de dystopies dessinées, Bug est une série prometteuse d'un grand nom dans le milieu de la bande dessinée, à découvrir!
Le récit débute quelques temps avant l’atterrissage et se focalisera sur la planète et la mission des scientifiques. Loin de la science-fiction intergalactique, Sur Mars propose un réel récit de voyage. Petit à petit, le lecteur va découvrir la planète tout en suivant ce huis-clos imposé dans des conditions extrêmes. Les liens entre les personnages posent la trame principale de la nouvelle, tout en permettant l'observation d'une planète rêvée. Cela dégage un calme intense tout au long de la lecture.
Arnaud Pontier propose avec Sur Mars une écriture très précise, en corrélation avec le format choisi de journal de bord. En effet, a nouvelle est consignée, étapes par étapes, ce qui plonge le lecteur dans une ambiance scientifique très réaliste. Cependant, ce mode d'écriture n'est pas sans faille : les inconnues y sont très faibles. Arnauld Pontier ne laisse donc que très peu de place à l'imagination et aux perturbations dans sa nouvelle.
Sur Mars est une nouvelle idéale pour se plonger dans l'anticipation, notamment pour les novices car l'accent est mis sur les personnages et le réel. Pour les amateurs de sciences-fiction, elle manquera peut être d'un peu de substance, mais rattrape ses petits défauts par une ambiance contemplative et sereine.
Stéphane Servant apporte ici un scénario de roman noir / thriller avec une pincée de fantastique. Le lecteur est emporté par l'histoire et ne saura en décrocher. Hormis le côté polar, Souviens-toi de la lune est avant tout une exploration de l'adolescence. Finement, l'auteur plonge le lecteur dans une réflexion autour de notre côté obscur et de ce qui se cache au fond de nous. David est mis à l'épreuve, rudement, et doit se retrancher dans ses tréfonds pour pouvoir en ressortir. La grande force de ce roman est le fait que petit à petit, l'auteur rend la lecture plus trouble. Ce qui s'y passe est-il bien réel ? De nombreux détails sont disséminés et perdent le lecteur, lui faisant perdre ses repères. Et ce n'est qu'à la fin que toute l'intelligence du scénario se dévoile.
Les personnages et notamment David, sont réussis. Totalement ancré dans cet univers lourd, entre déception, joie et recherche de soi. L'histoire de chacun semble couler de source, loin des caricatures. Chacun porte son lot de peines, son passé lourd. Certains personnages, cependant, illuminent ce tableau, apportant ce qu'il faut de lumière au lecteur pour ne pas le perdre. Ces oppositions s'entremêlent tout au long de l'histoire, jonglant entre ombres et lumières.
L'écriture de Stéphane Servant est d'une poésie et d'une richesse incroyable, et Souviens-toi de la lune n'est pas une exception. L'auteur semble utiliser des phrases qui ne sauraient être autrement, qui coulent de source. L'accent est également mis sur la fluidité du texte, finement travaillé, qui donne à la lecture un goût magique. Même si ce roman n'est pas à la même hauteur que ce qu'il a pu écrire par la suite, il donne un avant-gout de son talent.
Souviens-toi de la lune saura ravir les amateurs de fantastiques et de polars, brouillant toutes les frontières possibles. Entre réel et irréel, entre désespoir et joie, le livre dégage tout de même un bel optimisme. Ce roman est une vraie plongée vers soi-même, et, accompagné par David, apporte une nouvelle lumière sur l'adolescence et la passage à l'âge adulte.
Alors si le titre est très explicite, le contenu est lui beaucoup plus détaillé et moins "croustillant" (sans le rendre moins intéressant). Oui, on y parle de sexualité, mais dans des termes plus scientifiques. Les différents personnages, en passant des Schtroumpfs à l'Homme Invisible, y sont analysés. Partant le plus souvent de leur petite enfance, l'auteur développe la personnalité et la construction social de chacun pour ensuite extrapoler sur un type de sexualité. Mais cet essai ne se réduit pas à cela, on y trouve pleins d'informations sur les personnages, des anecdotes et des pistes d'évolutions possibles.
C'est un ouvrage intéressant pour découvrir et appréhender d'un autre point de vue la plupart des héros / héroïnes modernes que l'on retrouve dans les séries, films ou livres.
Pierre Bottero nous emmène dans la vie de deux jeunes enfants confrontés par la mort. "Le Garçon qui voulait courir vite" est avant tout une réelle ode à la vie, tout en étant le récit de la reconstruction d'une famille qui a fait face au pire.
On retrouve ici un scénario simple, mais qui propose son lot de surprises et une certaine complexité. L'histoire ne se déroule pas toujours comme le lecteur pourrait s'y attendre et plusieurs éléments de surprise lui sont réservé. La mort y est omniprésente, sans pour autant occulter les autres éléments du livre. Pierre Bottero sait jouer entre la beauté des événements que les personnages affronteront et la tristesse permanente du livre. L'histoire place le lecteur dans un cadre, qui malgré l'âge du livre, reste tout à fait actuel.
Côté personnage, Agathe et Jules sont deux jeunes protagonistes tout à fait crédibles. En effet, que ce soit dans les dialogues ou les interactions, ceux-ci ont des réactions logiques pour des enfants. Agathe est particulièrement bien présentée, avec des sentiments profonds et une personnalité recherchée. Les autres personnages ne sont pas en reste, les différents personnages secondaires sont tout de même travaillés. Ceux-ci ont des caractères bien définis et évoluent également au fil du temps, malgré la brièveté du roman.
Pierre Bottero saura toujours émerveiller les lecteurs avec sa poésie et son sens littéraire. En effet, on retrouve un vocabulaire, ainsi que des tournures de phrases travaillées. Ce style, propre à l'auteur plonge le lecteur dans un univers entier et réel. On y retrouve un travail des mots réfléchi, qui pose un rythme de lecture fluide.
En conclusion, ce petit roman jeunesse permet d'aborder la thématique de la mort sans pour autant en faire un livre morose. Les personnages évoluent et se reconstruisent au fil des pages. Adapté aux plus jeunes, ce livre propose une réflexion sur la responsabilité et le deuil, ainsi que l'après. Les plus âgés y trouveront aussi leur compte grâce à l'écriture gracieuse de l'auteur.
Dans Zouck, Pierre Bottero nous propose un roman jeunesse profond et complexe. Il aborde des sujets qui nous concernent tous. Il soulève des tabous sur les maladies et problématiques sociales. le lecteur va se retrouver confronter à des questions éthiques, mais aussi à des problèmes profonds qui toucheront Zouck, mais aussi son entourage.
Le scénario est assez banal pour un ouvrage jeunesse actuel mais il faut tenir compte du contexte de publication. En effet, à l'époque, les livres jeunesses abordant des thématiques sombres étaient plus rare. On retrouve ici une construction simple et un dénouement assez classique dans son traitement.
Les protagonistes sont travaillés de manière plus approfondie, et on retrouve des personnages tout à fait crédibles. Cette impression est également renforcée par le fait que l'environnement du livre est concevable par tous dans notre époque moderne. Principalement féminins, les personnages de Pierre Bottero sont dépeints avec justesse. L'environnement familial est également riche et ancré dans le réel et propose un cercle haut en couleur, ayant autant de failles que de points forts.
Les lecteurs pourront retrouver dans Zouck les débuts de l'écriture si spécifique à Pierre Bottero. Cette plume est empruntée à la fois d'une profonde tristesse mais aussi d'un éclat d'espoir et de lumière. Zouck est poétique, tant du côté du vocabulaire que du rythme des mots, apportant une fluidité de lecture intéressante. Ni trop complexe, ni trop simple, le lecteur pourra apprécier les mots et l'harmonie littéraire du roman. Pierre Bottero propose un très beau parallèle métaphorique entre son style d'écriture et la danse, jouant ainsi avec les mouvements et leur expression.
Zouck est un roman jeunesse qui saura toucher un public large de par les thèmes abordés. le livre propose une réelle dynamique qui permettra au lecteur de se plonger à côté des différents personnages et de comprendre leurs points de vue. de plus, le livre tire également sa force de sa crédibilité et, même des années après, n'a pas pris une ride. Il saura parler autant aux amateurs de Pierre Bottero, de par son écriture si particulière, qu'aux jeunes lecteurs ou à ceux qui sont touchées par ces problématiques.
Blog littéraire : https://marchombre.fr/
Heatstopper est un roman graphique (belle surprise) sur le thème de l'amour et de l'homosexualité. On y retrouve deux protagonistes, Charlie, jeune adolescent timide, qui vit son homosexualité et la découvre petit à petit et Nick, adolescent populaire dans l'établissement et sportif.
Le livre dépeint une situation amoureuse entre deux adolescents de manière très calme, proche de la réalité avec des personnages touchants. le côté bienveillant du livre se retrouve dès les premières pages et ne quittera jamais l'histoire, qui elle reste très classique.
Un beau roman graphique, calme et serein.
Avec Les derniers jours du nouveau Paris, China Miéville propose une novella qui prend part dans une ville surréaliste des années 1950. Toujours sous l’emprise du régime Nazi, Paris est occupée et en proie à de nombreuses luttes. China Miéville propose ici un roman très éloigné de ces autres livres, qui se déroulent dans des univers plus imaginaires. On retrouve ici un monde confronté à l’art surréaliste, le livre tourne autour de la force du surréalisme et en sera une réelle ode. En fin de texte, toutes les œuvres évoquées sont indiquées, avec quelques notes.
L’art prend ici forme réelle, devient vivante et se retrouve engagé dans un combat qui met face à face les résistants et les nazis. China Miéville dépeint ces œuvres d’art comme des créatures réelles. Hantant les rues d’une ville détruite par la guerre, qui fait encore rage. S’affrontent alors les humains, mais aussi des démons et bien sûr de nombreuses productions artistiques, appelées “manifs” ou “manifestation”.
Le livre met en lumière deux destins, à deux époques bien distinctes : Thibaut pour les années 1950 et Jack Parsons en 1941. Ces deux destins sont liés de manière inexorable, mais le scénario sera avant tout particulièrement centré sur Thibaut. Le second axe lui, apportera des informations indispensables pour comprendre et appréhender cette novella. Ainsi, Thibaut se retrouvera malgré lui dans une intrigue qui ne le concerne pas, avec en jeu, la guerre elle-même.
Habituellement, le travail de China Miéville est impressionnant dans sa profondeur et la qualité de son écriture. Cependant, cette nouvelle parait assez brouillonne à côté de ses autres romans. La contemplation des œuvres noie le lecteur, de part leur grande profusion et la grande difficulté de décrire de l’art surréaliste. Cela implique donc de longues descriptions, qui oscillent entre précision et flou total. Hors, la profusion d’oeuvre dans cette nouvelle est trop importante pour réussir à suivre le fil. Au final, on se retrouve noyé, dans un monde que l’on a du mal à appréhender sans connaître toutes les références et le scénario passe au second plan.
Les amateurs de new weird seront contenté par un univers qui tient la route et propose, encore une fois, une abolition des frontières de l’imaginaire, mais il est nécessaire d’être un minimum à l’aise avec le genre. Pour les néophytes, le livre n’est pas forcément idéal pour découvrir ce genre si spécial.
En conclusion, ce livre est intéressant à lire en complément de la découverte des oeuvre surréalistes, pour se plonger un peu plus dans cet univers si spécial, cependant, il ne s’agit pas d’un roman qui marquera autant que les autres romans de China Miéville.
Ici on retrouve, outre le talent visuel de Melchior Ascaride, la plume de Jean-Philippe Jaworski, auteur francophone, trempant dans la fantasy et le jeu de rôles. Désolation est une nouvelle disponible à l’origine dans le recueil “Le sentiment du fer”. Elle est ici adaptée dans son propre roman, avec un médium différent de part les illustrations.
Désolation plonge le lecteur au sein d’une caravane de guerriers lourdement chargée, afin de pouvoir rallier des alliés dans le besoin. On retrouve des nains, des humains et quelques autres races. Le royaume est en guerre et pour la gagner, il est indispensable de ravitailler la ville. Malheureusement, cette caravane va devoir se confronter à de grands dangers, dont le plus important est le légendaire dragon qui habite une montagne des plus inquiétante. Ainsi la caravane s’organise. Elle se met en route en suivant une hiérarchie claire : les différentes races sont bien séparées, afin que l’obéissance et la soumission des plus faibles restent sous contrôle. Les commandants se doivent de prendre des décisions compliquées afin de garder une cohésion militaire dans la caravane. Seulement, tout ne se passera pas comme prévu…
Cette nouvelle est très plaisante à lire, de part sa construction ingénieuse qui plonge le lecteur directement dans une ambiance de fantasy sombre. Ses personnages ne sont pas en reste : forts et cruels, agissant pourtant pour l’humanité. En quelques pages se dégagent les enjeux majeurs : la discrimination raciale des personnages, la guerre au sein du royaume mais aussi les luttes pour le pouvoir. L’auteur a su garder le lecteur en haleine tout au long du texte, et ce jusqu’au dénouement qui parait limpide. Désolation montre que Jean-Philippe Jaworski a du talent, et cette nouvelle montre à quel point son écriture est précise et poétique. Attendez-vous à du sang, de l’injustice et une aventure qui vous fera plonger dans l’univers !
Comme le soir gagne, caressant et pastel sur les plus hautes cimes, mais lourd de pénombres glacées dans la vallée, la troupe découvre devant elle des ruines monumentales.
Côté illustration, Melchior Ascaride propose comme à son habitude une travail en bichromie magnifique. Il sait mettre en avant le texte et s’adapter à celui-ci. Le choix de la bichromie, notamment de la couleur orange apporte une force non négligeable met en valeur de nombreux éléments scénaristiques. Cette force et ainsi que l’opposition au noir, l’autre face de cette bichromie, apporte un réel enjeux au livre. Ainsi, lors de scènes d’action, le texte mis en page est soutenu par les dessins plongent littéralement le lecteur dans la scène. Ce roman propose ainsi une mise en lumière tout à fait originale. Cette intensité de lecture est rare et le travail qui a été fourni pour que l’illustration colle au texte est impressionnant. L’univers est crédible et fort, en mettant en avant le côté “magique” de la fantasy.
Cette nouvelle illustrée est une très belle réussite de la collaboration entre l’auteur et le dessinateur. On retrouve texte déjà excellent sous son plus beau profil. C’est une texte à redécouvrir, qui prendra toute sa profondeur avec ces illustrations.
On y retrouve les deux protagonistes principales, même si Urara est particulièrement mise en avant, de part sa prise en compte de Yuri et de ses difficultés. Ici s'amorce la question de l'âge plus que dans les autres tomes : peut-on réellement partager un intérêt commun avec tant d'années d'écarts?
Cette série se développe petit à petit, en prenant son rythme, tout en restant très calme, dégageant une sérénité communicative au lecteur.
Encore une fois, Marie Brenann a su jouer avec talent de sa plume à la fois poétique et humoriste, tout en proposant un scénario de qualité, permettant ainsi au lecteur de se plonger dans l'univers de fantasy qu'elle a créé. Pour ce tome, nous suivons Lady Trent dans sa dernière expédition, aux confins du monde, dans des montagnes non explorées. Celle-ci devra faire face à de nombreux dangers afin de découvrir une présumée nouvelle espèce de dragon...
Mais rien n'arrête notre personnage principal, qui a su évoluer depuis ses débuts et est maintenant bien indépendante. L'histoire tourne autour de la découverte, du langage et du partage, avec des airs de "Premier contact".
Marie Brennan a pu faire évoluer avec brio ses personnages tout au long de cette série, parfois même en faisant des sacrifices. Sa manière construire cette série est très intéressante, même s'il y a quelques répétitions dans la structure entre les tomes.
Ce dernier tome clos de manière parfaite cette série de fantasy, avec un brin d'humour mais également beaucoup d'espoir. Les magnifique illustrations accompagnent le lecteur tout au long du livre.
On retrouve ici un jeu garçon spécialisé dans le vol de souhaits... jusqu'au jour où il rencontre une jeune fille un peu spéciale. De là découleront des questions sur l'amour, une profonde remise en question des deux protagonistes, d'une manière touchante et un peu naïve.
Les dessins sont vraiment superbes, très agréables à regarder, en adéquation totale avec les personnages.
EN conclusion, pour les amateurs de bandes dessinées qui posent des questions profondes sur l'être humain, c'est à lire sans hésitation!
Le scénario de cette bande-dessinée est assez classique, une jeune fille découvre un carnet secret, le journal intime d'un enfant de lune et, piquée part sa curiosité, elle va faire des recherches sur la maladie. Le fil rouge est bien évidemment la lecture du carnet, qui va de pair avec les états d'âmes de la jeune fille. La fin est assez prévisible, mais cela reste une bande dessinée intéressante.
Les dessins sont agréables à l’œil, les couleurs également, notamment durant les scènes de nuit.
Une bande dessinée intéressante à lire.
Ici, N. K. Jemisin nous offre des nouvelles, notamment centrées les questions de racisme, féministes, d'intégration, ainsi que sur la société de manière générale.
Les nouvelles sont très variées, et proposent des univers soit réalistes, s'encrant directement dans la réalité américaine, soit plus imaginaires, avec toujours, en fond, des questions sociétales très importantes. N. K. Jemisin, s'interroge sur la société, ainsi que sur les rouages de celle-ci, qui en arrive à discriminer des populations entières, des types de personnes ou encore même l'humanité elle-même.
Ces nouvelles présentent une critique très intéressante, en prenant les mondes de l'imaginaire pour sortir le lecteur de ses attaches et l'amener à réfléchir sur sa propre conception des choses, sa manière même de penser.
L'écriture de N. K. Jemisin n'est pas forcément à son apogée dans ce recueil, car certaines nouvelles ont été écrites il y a des années. Cependant, comme l'autrice le dit elle-même, les autrices (et auteurs) afro-américaines ont été longtemps sous édités, en faveur d'auteurs... un peu moins africanisant. Mais c'est un exercice de style auquel elle s'est proposée, qui reste très intéressant pour découvrir son univers et appréhender de la SF contemporaine moins occidentale.
Une belle découverte à lire pour les amateurs de SFFF engagée, avec des textes courts et poignants.
Mais au final Victoria va petit à petit se rendre compte d'étrangetés dans son entourage. Et la traque commence. Qu'en est-il de ces bizarreries? Pourquoi personne ne les voit?
Jouant avec les codes du fantastique, Victoria rêve emmène le lecteur dans une belle histoire de famille.