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Je suis secoué par l’intensité de sa voix. En cet instant précis, j’ai conscience de me retrouver face à la véritable Maya. Dépouillée de sa carapace, tout à coup, j’entrevois une jeune femme passionnée, solide, dévorée par la souffrance. L'intensité de son timbre me bouleverse. La tension monte dans l'amphi. Le volume du piano devient plus fort au fil de la mélodie. Elle vibre, s'abandonne contre moi, c'est une explosion de sensations.
L’effet d’une grenade qu’on dégoupille.
À mon avis, aucune gorge humaine n’est capable de produire de tels sons.
Ce n’est scientifiquement pas possible.
Je voulais qu’elle me parle, m’adresse l’un de ses sourires timides. Je ne m'attendais pas à ça. Les mots qui sortent de sa délicieuse bouche, sont comme des uppercuts, ils me défoncent le buffet, j'en ai le souffle coupé.
À la fin du morceau, un léger soupir lui échappe, visiblement émotionnellement vidée, elle relâche la tension et ses épaules s'affaissent, ses cheveux voilent son visage. Une main sur sa cuisse, je la fais pivoter avec précaution pour la mettre de profil, puis dégage délicatement sa chevelure. Je trouve son regard. Mes pupilles s’ancrent aux siennes, sans plus les lâcher. Désir. Peur. Douleur. Hésitation. Je discerne toutes les nuances, toutes les ombres de ses deux billes ébène.
Elle est déroutante...
En apparence, elle a tout d'une belle nana sans histoire : l'ébauche d'une innocence, une timidité enfantine, cette douceur désarmante, aussi. Mais il y a de subtils indices contradictoires. Tant de complexité me laisse perplexe.
Elle est indéfinissable...
Je me suis toujours dit que c'était une perte de temps de chercher à percer les mystères de la gent féminine, voire stupide dans la mesure où un homme pouvait en profiter sans se poser de questions. En ce qui concerne Maya, je ne sais pour quelle raison c'est tout le contraire.
Afficher en entierA cet instant, j'ai su que je ne pourrais plus jamais me passer d'elle.
A quel point ? Je ne le savais pas encore.
Afficher en entier«Tu es mon Roméo, je ne peux et ne veux appartenir a aucun autre. Il n’y a que toi »
Afficher en entier« Un bonbon que j'aimerais laisser fondre sur ma langue. Longuement. »
Afficher en entierMes yeux tombent à nouveau sur cette jeune femme prête à disparaître de mon champ de vision. Soudain, elle me fait face. Simultanément, nos regards s'accrochent. C'est pire que ce que je pensais. Elle est d'une beauté à couper le souffle. Ses prunelles sombres et intriguées restent figées dans les miennes. Sa jolie bouche couleur cerise s'entrouvre.
Un bonbon que j'aimerais laisser fondre sur ma langue. Longuement.
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