Extraits

« -Comment pourrais-je aimer quelqu’un que je déteste? Fit-elle avant de sourire plus largement. Je te déteste.

-Je sais. Mais j’adore la manière dont tu me hais.

Je me reculai un peu pour la regarder droit dans les yeux avant de poursuivre :

-Et putain, je t’aime tellement! »

« J’imagine que je voulais mettre de la couleur dans ma vie. Une couleur vive, captivante, synonyme d’audace. Malgré ma quête, tout ce que j’aie jamais trouvé, c’était du noir. Un noir profond et moche. »

« -En générale, à la Rose et les Épines nous aimons que nos employées soient un peu plus… délicates. Des fleurs délicates, pourrait-on dire.

Sans la moindre hésitation, elle rétorqua :

-Je suis une fleur délicate qui adore également les putains d’épines. »

« Je souhaitais lutter pour ma survie, marcher sur le fil de la vie au-dessus du sombre précipice qui mène à l’oubli. Je voulais sentir la toxine, le poison et la mort me ronger le corps. Et tout ça pour une seule et unique raison.

Je m’ennuyais. À mourir. »

« -Je n’appartiens à personne, le corrigeai-je, même si mes mots n’étaient guère plus qu’un murmure étranglé. Mais pour l’instant, là, tout de suite, je t’appartiendrai si tu arrêtes d’être aussi cruel avec moi. Arrête de lutter contre ça. Contre ce qu’il se passe entre nous. »

« … La Rose est construit sur l’obligation de fournir aux hommes riches tout ce qu’ils veulent. Absolument. Tout. Ce. Qu’ils. Veulent. »

Je voulais le pousser en haut de la falaise pour qu'il cesse de se retenir. Je voulais réveiller la bête endormie tout au fond de son âme, celle qu'il s'efforçait de maintenir en sommeil.

Malgré sa voix terrifiante capable d'immobiliser n'importe qui, je continuai à me débattre simplement pour le pousser plus loin dans ses retranchements. La douleur dans mon cuir chevelu s'intensifia à mesure qu'il resserrait sa prise... et j'aimai ça. Je voulais danser avec le diable, alors je le frappais pour me frayer un chemin jusqu'à ses dernières limites.

- Ca s'appelle La Rose et Les Epines. C'est un club réservé aux hommes. Aucune femme ne peut y entrer, à part les employées. Un club privé. Seuls les hommes les plus riches peuvent en être membres.

Je rêvait de pouvoir regarder Dame Nature droit dans les yeux et lui intimer d'aller se faire foutre en me battant pour respirer. Je souhaitais lutter pour ma survie, marcher sur le fil de la vie au-dessus du sombre précipice qui mène à l'oubli. Je voulais sentir la toxine, le poison et la mort me ronger le corps.

Et tout ça pour une seule et unique raison.

Je m'ennuyais. A mourir.