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PRESIDENT MANDELA !

Après des élections libres et sans distinction de races, le peuple sud-africain exprime sa voix en votant pour la démocratie. Le système de l'apartheid est démantelé. Il n'existera plus jamais dans mon pays. Je suis élu premier président noir de la République. Cette victoire est celle de tous ceux qui ont lutté pour atteindre cet objectif en Afrique du Sud et ailleurs. Alors, du profond de mon être, je formule un souhait : que la fin de l'oppression, de la violence et de l'injustice fasse souffler un vent de renouveau sur le monde. Afin que les générations futures ne puissent jamais dire que l'indifférence et l'égoïsme nous ont fait reculer devant nos responsabilités.

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Libre. Enfin. A soixante et onze ans.

Comment retrouver les gestes ordinaires, renouer les liens ? Vivre au quotidien. Mais ces questions ne restent pas longtemps en moi. Rien n'est encore gagné. Il faut terminer les négociations, trouver le compromis, le juste équilibre. Ce que nous voulons, contre ce qu'ils gardent. Nos espérances contre leurs craintes. Mais avant tout, ce que nous pouvons créer ensemble. Parler d'égal à égal, faire, l'un vers l'autre, à présent que nos deux peuples sont d'accord, un grand pas en avant. Même si les obstacles semblent encore insurmontables et que les cicatrices sont toujours fraîches, c'est un espoir gigantesque qui vient d'éclore.

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Oslo, le 10 décembre 1993.

Je me tiens debout, devant le monde entier. De rebelle, paria et terroriste, je suis devenu celui que l'on honore en lui remettant le prix Nobel de la paix. Que de chemin parcouru... Mon regard croise celui de De Klerk avec qui je partage cette reconnaissance internationale. Nous sommes submergés par un extraordinaire sens de l'Histoire. La cérémonie qui se tient en ce jour est plus qu'une consécration, c'est l'avènement d'une nouvelle solidarité.

Mais, alors que je reçois le prix entre mes mains, je sens monter en moi une grande tristesse. Winnie, ma femme, ma compagne de toujours, est absente car elle ne partage plus ma vie. Nous sommes séparés. Bien sûr, nous sommes toujours liés par la cause commune de notre peuple, mais plus par les liens du mariage. Notre union n'aura finalement pas résisté aux pressions constantes que la lutte contre l'apartheid nous a fait subir.

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C'est à partir de ce moment que tout change en moi. Une sensation de vertige ne me quitte plus. Je suis au bord d'une falaise et je dois plonger dans les flots turbulents. Je ne peux pas reculer. Mes jours ne m'appartiennent plus, ils ont été happés par une force bien plus grande que la mienne. Depuis que j'ai été témoin de la mort de cet homme, tué pour avoir manifesté pacifiquement, j'ai décidé de m'engager dans la lutte active. Le combat m'appelle, je suis maintenant avec ceux qui réclament la liberté et qui, comme moi, sont convaincus que l'apartheid doit disparaître. Le Parti nationaliste mène le pays à la catastrophe. Qui sont donc ces hommes aveuglés par leur refus d'affronter la réalité, c'est-à-dire l'inéluctabilité du changement ? Comment ont-ils été éduqués et au nom de quelles valeurs ? Rien ne peut justifier la terreur et l'oppression. De tout mon cœur, je veux croire encore que la résistance contre ce pouvoir minoritaire va se faire par des moyens pacifiques et que nous ne serons pas forcés de répondre à la violence par la violence. Notre destin est de vivre ensemble dans notre pays. Mais la domination blanche doit cesser coûte que coûte.

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- Mais vous ne pouvez pas nier que beaucoup de gens vous aident dans le monde entier. Comment voyez-vous la mobilisation internationale qui s'est mise en place pour réclamer votre libération et celle des autres prisonniers ?

- Je vous l'accorde, cette aide est très précieuse et nous sommes très reconnaissants envers tous ceux qui sont à nos côtés. Néanmoins, la situation est très complexe car, soyons réalistes, un certain nombre de pays occidentaux sont des alliés du gouvernement. La France, par exemple, vend des armes au régime de l'apartheid et l'aide à développer une capacité nucléaire. Il y a également des multinationales installées ici depuis des années qui font de gros bénéfices en exploitant la main d'œuvre noire. Nous attendons de la communauté internationale qu'elle mette fin à cet état de choses afin de ne pas saper notre combat pour la démocratie."

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"Gogo, j'ai faim, annonce Papina en tirant sur la jupe de sa grand-mère.

- Tu as raison, ma chérie, c'est bientôt l'heure du dîner. Viens, je vais te préparer quelque chose de bon", répond Thembi en la prenant par la main jusqu'à la cuisine.

Cela fait deux ans maintenant qu'elle a la charge de Papina pendant que sa fille travaille à Johannesburg pour un couple d'Afrikaners (1) qui ont trois enfants. Ses employeurs ne lui accordent qu'un week-end par mois.

1) Les Afrikaners sont des Sud-Africains blancs nés en Afrique du Sud et dont les ancêtres sont issus des premiers colons généralement d'origine néerlandaise, mais parfois aussi d'origine française, allemande ou scandinave. L'afrikaans est la langue qu'ils parlent.

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La colère me prend quand je pense à tant d'injustice : Blancs, Noirs, Coloured (Métis), Asiatiques et Indiens, pourquoi vivons-nous divisés, chacun de notre côté et régis par des lois différentes, aussi inégales les unes que les autres ? Je ne veux pas de cette existence ; non, je ne deviendrai pas complice d'un système aussi abject. Personne n'a le droit de m'empêcher de vivre comme je veux. Personne n'a le droit de m'imposer une éducation au rabais, un métier asservissant. Pourquoi les Noirs n'ont-ils pas le droit de vote ? Je me battrai contre tout cela et c'est ici, à Johannesburg, que je le ferai. Mon nom est Rolihlahla, celui qui a cassé la branche de l'arbre, celui qui donne du fil à retordre aux autres. J'appartiens à la lignée royale du clan Mahdiba. Je suis le descendant d'un chef Thembu et mon esprit est riche de la sagesse de mes ancêtres. Père n'avait pas beaucoup d'argent, malgré son titre, mais il m'a élevé comme un guerrier. Il m'a donné les armes du courage. Je me sens capable de m'élever au-dessus de la peur, capable de rêver. Et je porte aussi le nom illustre de mon grand-père, Mandela. Je ne trahirai pas la mémoire de mes prédécesseurs. En plus, j'ai un nom anglais, Nelson, comme l'amiral Nelson, ce grand héros militaire. Comment l'ai-je acquis ? A l'école méthodiste. Les religieuses n'arrivaient pas à prononcer mon vrai nom en langue xhosa. (1) Qu'importe, je m'appelle donc Nelson Rolihlahla Mandela et, de ces trois noms, je tirerai ma force.

1) Langue parlée par les Xhosas qui représentent à peu près 20% de la population sud-africaine, ce qui en fait la deuxième langue après le zoulou. Il existe également l'afrikaans, le ndébélé, le sotho du Nord, le sotho du Sud, le tsonga, le tswana et le venda.

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"Toute ma vie, je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. Je me suis battu contre la domination blanche et je me suis battu contre la domination noire. J'ai toujours gardé en moi l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle tout le monde pourrait vivre en harmonie et bénéficier de chances égales. C'est un idéal que j'espère atteindre de mon vivant. Mais si cela s'avérait nécessaire, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir."

En attendant les délibérations de la cour, je me dis que l'Histoire se joue là, dans cette salle. Ce n'est pas seulement au peuple sud-africain que je me suis adressé, mais au monde entier. Je suis convaincu qu'il nous faut nous élever au-dessus de nos problèmes raciaux. Si nous sommes tous des êtres égaux devant Dieu, alors je sais que ma lutte, notre lutte, est juste. Ce pays ne deviendra grand que lorsque ses dirigeants comprendront ce qui fait sa force : la diversité de son peuple. Unis, nous pourrons rejoindre les nations du monde. Divisés par la haine, nous serons un peuple de parias.

Winnie me fait un signe de la main. Je sens qu'elle est très inquiète malgré sa bravoure. Je pense à nos deux petites filles qui ont encore tant besoin de leur père.

"Accusé numéro un, Nelson Mandela, levez-vous. Au nom du gouvernement, vous êtes condamné à la réclusion à perpétuité !"

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"Accusé numéro un, Nelson Mandela, plaidez-vous coupable ou non coupable ?"

Je me tiens debout, droit, face au juge.

Calmement, très posément, je réponds :

"Ce n'est pas moi mais le gouvernement qui devrait être jugé. Je plaide non coupable."

Puis je me rassois.

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En octobre 1963, le procès de Rivonia commence.

La salle du tribunal est bondée, l'atmosphère tendue. Il y a des policiers partout, armés de mitraillettes. Les journalistes prennent des photos. Mes compagnons et moi sommes assis sur le banc des accusés. En fait, je devrais dire sur les bancs des accusés car nous sommes une trentaine. Nous savons que nous risquons la peine de mort. Dans l'assistance, je vois Winnie, le visage sombre et anxieux. Ma mère est venue du village pour assister à mon procès. Je leur souris pour les rassurer.

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