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Si un instinct primaire existait encore en l’être humain pour reconnaitre un prédateur, alors il était absolument certain que j’en avais un face à moi.
Incroyablement grand, il avait le corps musculeux et bien proportionné de ceux qui suivent un entrainement constant. Ses épaules tendaient le tissu noir d’un simple t-shirt sans manches. S’il venait de me sauver, son étonnant regard rouge se posait sur moi sans bienveillance aucune. Ses yeux brillaient comme deux rubis dans la lueur dorée du soir.
Son visage à la mâchoire puissante était figé dans une expression de mépris, et encadré de cheveux d’une blancheur spectrale qui effleuraient ses épaules. Dans sa main droite, une épée — une épée ?! — plus longue que mon bras luisait de l’éclat du sang qui gouttait, lentement, sur le sol.
Le sang dont j’étais couverte.
Le temps semblait comme figé ; soudain, je remarquai comme une ombre dans le dos de cet homme inquiétant, une ombre noire, frémissante… plus je l’observais, et plus les détails m’en apparaissaient : des dizaines, peut-être même des centaines de plumes ébène aux reflets irisés, comme celle qui avait voleté jusque sur ma poitrine, étaient solidement arrimées les unes aux autres. Elles se mouvaient doucement dans un troublant ballet.
Je devais avoir la berlue. Ce type avait des ailes. Des ailes !
Afficher en entier"Je sens la rage qui gronde en toi. Cette colère... elle peut être ta plus grande ennemie, ou la plus précieuse des alliées. Elle et moi sommes de vieilles connaissances. Si tu me laisse faire, je pourrais t'aider à l'apprivoiser. A en faire une arme. Ou alors, tu peux la laisser te dévorer... à ta guise.
Afficher en entier-Vous êtes... Des...
-Des tueurs, lâcha-t-il comme une bombe. Et tu vas en devenir une.
Afficher en entierL’angoisse me serra le cœur tandis que je réalisai ce que j’avais fait.
J’avais attaqué un tueur à gages !
Si j’avais voulu faire carrière comme kamikaze, je n’aurais pas pu mieux m’y prendre…
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