Extraits

- Est-ce qu’on pourrais… ?

Burnett ne le laissa pas finir

- Trouve-moi le nom de famille de ce Hubert, là, et lance une rapide enquête sur lui avant de la laisser partir en sa compagnie.

- Hein ?fit Shawn.

Il vit Perry réprimer un sourire, mais le métamorphe se garda ben de corriger le vampire. Non, il laissa Shawn se charger de cette tache délicate. Personne n’aimait faire remarquer à Burnett qu’il s’était trompé.

- Elle parlait d’Uber. Ce n’est pas une personne, déclara Shawn.

Burnett fronça les sourcils.

- Pourtant elle a dit qu’elle allait l’appeler pour qu’il l’emmène a l’hôpital.

- C’est une compagnie de taxi.

- Dans ce cas pourquoi elle n’a pas dit qu’elle allait prendre un taxi ?

- Parce que ce n’est pas tout à fait pareil. C’est nouveau, expliqua Shawn.

Burnett se renfrogna de plus belle.

Puis Burnett se tourna vers lui.

- Oh, putain ! Qu’est-ce qui t’es arrivé ?

Shawn porta deux doigts à sa lèvre fendue. Il n’avait pas eut le temps de se regarder dans une glace. Etait-ce si affreux ?

- Rien.

- Tu te fous de moi ? tu as le visage à moitié violet !

Shawn désigna le miroir sans tein.

- Elle m’a cogné avec la pointe de sa chaussure.

- Tu t’es fait battre par elle ? railla Chase.

Lucas gloussa à coté de lui, et Shawn aurait juré que Burnett se retenait de rire.

La voix de Perry Gomez était un peu étouffée par le masque de Halloween, qui cachait son visage et réduisait son champ de vision. Il remarqua néanmoins que les grands yeux noisette de la jolie banquière s'étaient emplis de larmes. Son père leva son arme et tira un coup de feu en l'air. Ces yeux qui l'imploraient étaient presque de la même couleur que ceux de Miranda, et Perry y lut une appréhension intense qui l'atteignit en plein cœur et lui serra la poitrine. Pourtant, cet étrange avertissement ne semblait pas concerner uniquement le hold-up en cours, mais aussi... Miranda.

Quelques secondes avant d'entrer dans la banque, Perry s'était trouvé envahi d'images de Miranda - ses yeux noisette, ses longs cheveux d'un blond vénitien, son petit nez un peu retroussé. Plusieurs tableaux s'étaient succédé dans son esprit.

Des tableaux où elle riait.

D'autres où elle plaisantait.

Beaucoup où elle pleurait.

Beaucoup trop...

Della entra dans la pièce et alla se planter devant Miranda pour l'étudier avec une petite moue intriguée.

-Tu es bizarre, ce soir.

-C'est ce qui arrive quand toute ta vie part en sucette.

-Justement. C'est ça qui est bizarre. D'habitude, tu es toujours super positive, au point que c'en est exaspérant. Où sont passés tes licornes et tes arcs-en-ciel ?

-Ma licorne m'a flanquée par terre et est allée chier dans le chaudron de pièces d'or au pied de l'arc-en-ciel. Bonne nuit.

-[...] A partir de maintenant, l'URF est officiellement responsable de l'enquête. Je vais me rendre à l’hôpital. Pendant ce temps, faites venir une équipe pour passer la scène au peigne fin. Oh... et lancez aussi un avis de recherche, ajouta-t-il en jetant un coup d’œil à Miranda et en fronçant les sourcils. On doit retrouver la trace d'une vieille sorcière et d'un tatou rayé.

L'autre agent écarquilla les yeux.

-Vous plaisantez, là ?

-Vous m'avez déjà vu plaisanter ?

il fit un pas vers elle.

- Je n’étais pas en mission quand je suis passé à la boutique.

- Vous croyez vraiment me faire gober ça ? lança-t-elle.

- C’es la vérité, se défendit-il.

- Ben voyons, grommela-t-elle avant de s’adresser à Burnett tout en levant les mains. Il m’a envoyé un putain d’électrochoc avec ces machins-là !

- Je ne vous ai rien envoyé du tout moi ! rétorqua Shawn piqué au vif. Ces menottes sont programmée pour se déclencher si le suspect s’enfuit. Vous avez tenté de vous enfuir.

- Vous ne m’aviez pas prévenue que vous étiez de l’URF ! je pensait devoir échapper à un tueur en série ou un truc du genre !

- Je vous le disais quand vous êtes partie en courant.

L’accusation qu’elle venait de lui lancer toucha une corde sensible et lui laissa un bleu sur la conscience.

Il redressa ses épaules pour se donner l’air menaçant tout en prenant soin de garder une expression impassible.il avait souvent vu Burnett faire pareil.

- Et je vous le répétais que vous m’avez lancé un cop de pied au visage.

Elle lui jeta un regard courroucé de ses beaux yeux noisette

- Il va falloir apprendre à parler plus vite !

-J'ai appris une chose, reprit Perry. Ce ne sont pas nos parents ou notre ADN qui définissent qui on est. Ce ne sont ni nos erreurs, ni nos pouvoirs, ni nos handicaps. Ce sont les choix que l'on fait... et les petite décisions sont tout aussi importantes que les grandes.

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- Où est Kylie?

-Elle fait le grasse matinée. Elle a passé la nuit à hurler à la lune et à s'attraper des puces.

- Le fantôme de la grand-mère de Lucas m'a une fois rendu visite sous la douche. Tu parles d'une façon de faire connaissance avec la belle-famille ! intervint Kylie en riant.

– Pigé ?

Miranda hocha la tête.

– Oui. Les boules, les yeux, la gorge.

– Exactement. Maintenant, as-tu remarqué, quand je t’ai mis un coup dans les boules que…

– Miranda, tu as les boules ? gloussa Kylie.

Della grogna.

– On n’est pas là pour rigoler, les filles.

– Je ne rigole pas, dit Miranda en réprimant un sourire.

– Tu as remarqué que, quand je t’ai frappée, je me suis décalée un peu ?

– Non, je n’ai pas fait attention.

– C’est super important. Si je restais pile en face, tu risquerais de me tomber dessus et de m’empêcher de m’enfuir.

– Ah bon ? Je pensais qu’ils faisaient seulement ça.

Joignant le geste à la parole, Miranda se plia en deux, les mains en coque devant son entrejambes.

– C’est ce qu’a fait Perry la fois où je l’ai tapé sans faire exprès.