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Chapitre 14 p 118
Derrière elle, une porte grinça. Elle se retourna et vit Miranda, en t-shirt jaune et long pantalon de pyjama orné de petits smileys, sortir de sa chambre. Ses cheveux tricolores étaient légèrement décoiffés, et Kylie constata qu'elle faisait plus jeune sans son maquillage.
-Salut! lança Kylie.
-J'ai cru entendre ... Qu'est-ce que c'est ?
-Un chaton. N'est-il pas, ou n'est-elle pas adorable ?
Elle souleva l'animal pour vérifier le sexe. Il se mit à s'agiter, cracha, même, mais elle le tenait fermement.
-C'est un mâle. Il regardait par notre fenêtre.
Elle le berça de nouveau contre sa poitrine et jeta un coup d'œil au frigo.
-Je crois qu'il a faim.
-Oh non!
Le mécontentement manifeste dans la voix de Miranda la fit se retourner.
-Quoi? s'exclama Kylie, sincèrement dérouté. Tu es allergique aux chats ?
-Toujours le même vieux coup, hein ? dit Miranda, mais Kylie voyait bien que sa coloc ne s'adressait pas à elle.
Miranda désigna le chat du doigt et agita son auriculaire d'avant en arrière.
-Les roses sont rouges, les violettes sont bleues, montre-moi qui tu es ou je te jette un sort.
-Stop! Je me métamorphose!
Les paroles venaient du chaton.
Afficher en entier- Pourquoi donc ? demanda-t-elle. Tu ne nous faisais pas assez confiance pour nous raconter ce qui se passait. Oui, nous savons que tu es la directrice, mais nous ne sommes pas au jardin d'enfants. Tu affirmes que nous sommes ici pour apprendre à affronter le monde extérieur, mais tu essaies de nous protéger de tout ce qui pourrait être un minimum désagréable. Et si nous étions venus te voir pour t'en parler, je ne crois pas que tu nous aurais laissés faire parce que tu aurais eu peur que ce soit dangereux. Et puis, il y a vous.
Elle désigna Burnett du doigt.
- Ça suffira, la rembarra-t-il sèchement. Oh, que non.
- Même si Holiday avait accepté de nous laisser faire, en aucune façon vous n'auriez approuvé que Derek entre dans le parc, car vous nous considériez tous comme des suspects.
- Exact, acquiesça Derek.
- Amen ! fit Della.
- Bien dit, Kylie ! lança Miranda d'un ton brusque. Tous les autres dans la pièce hochèrent la tête en signe d'assentiment.
- Ça n'a aucune importance, rétorqua Burnett.
- Si, répliqua Holiday en levant une main pour faire taire le grand vampire sombre et menaçant. Kylie a raison. Ça ne me plaît pas, mais elle a raison. J'ai tendance à me montrer un tantinet surprotectrice. Et vous, à être... eh bien... un enfoiré.
Afficher en entierNous sommes élevés pour croire que nous sommes supposés être parfaits. Avoir les meilleures notes, fréquenter les meilleures écoles, décrocher les meilleurs jobs. Nous ne sommes pas censés être des monstres.
Afficher en entierCombattant la peur de l’inconnu, elle se rappela que les vrais monstres existaient.
Afficher en entierUne silhouette grande et carrée qui projetait une ombre identique.
Avant de lever les yeux, elle sut que le propriétaire de cette ombre avait des cheveux noir de jais et un regard bleu clair. Elle respira profondément et releva lentement la tête.
Comme elle détestait avoir raison !
p.189
Afficher en entier-Je détese les garcons. J'envisage sérieusement de devenir lesbienne.
L'expression de Holliday était mi-souriante, mi-boudeuse.
[...]
-Alors...des problèmes de mecs?
-De mecs, de moufettes et de fantôme.
Holliday s'étouffa avec son soda light.
-De moufettes?
Afficher en entierVoilà le problème des miracles: ils ne se produisaient pas si souvent.
Afficher en entierPourquoi? Cette question unique traversa péniblement son esprit confus pour se transformer en douzaines d'interrogations. Pourquoi tout cela arrivait-t-il? Pourquoi la mettait-on encore à l'écart? Pourquoi sa mère ne l'aimait-elle pas? Pourquoi son père lui tournait-il le dos? Pourquoi tous ces tarés faisaient-ils comme si c'était elle, la cinglée?
Elle ravala quelques larmes et se laissa retomber sur sa chaise.
—Pourquoi? demanda-t-elle. Pourquoi suis-je ici?
Afficher en entier- Qu'as-tu fait de mes caleçons ?
Les grommellements de son père envahirent la cuisine, se frayèrent un chemin par la porte du frigo avant de se réverbérer sur les hot dogs moisis.
Ses caleçons ? Kylie plaqua une canette de soda light sur son front.
- Que veux-tu que je fasse de tes caleçons ? s'enquit sa mère de son ton hyper nonchalant ; glacial, même.
Par la fenêtre, Kylie regarda le jardin, où elle avait vu sa mère un peu plus tôt. Un caleçon blanc pendouillait du barbecue fumant.
Super. Sa mère avait fait griller les caleçons de son père. Très bien.
Kylie n'avalerait plus rien qui viendrait du barbecue.
Afficher en entier- Quels sont tes dons, si ça ne te dérange pas que je te le demande ?
- Des sensations accrues. Une force accrue. Et...oh, merde! Je viens de me souvenir des tiens. Il n'y a pas de fantômes par ici, hein?
Kylie vérifia rapidement s'il faisait froid.
- Non. Mais sérieusement, je ne pense pas avoir réellement un don.
- Tu ne le veux pas, pas vrai?
- Non, répondit Kylie, qui mentait presque.
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