Nettleton state village pour femmes faibles d'esprit en âge de procréer

J'ai adoré ce roman, la lecture était fluide et agréable. Je lis rarement (voire jamais) des romans "historiques" ou inspirés de faits historiques et je dois dire que j'ai été agréablement surprise.

J'en ai perdu le décompte des pages tellement l'histoire m'a happé. Mais une chose est sûre... dure de ne pas être outrer par ce qu'il se passe à l'institut du Nettleton State Village. La fin laisse une impression douce-amer mais à le mérite de dépeindre la réalité, qui est souvent elle-même douce-amer...

Je recommande !

Au début des années 20, de nombreux états américains se sont lancés dans une politique eugéniste. En vertu de théories scientifiques, considérées comme progressistes à l’époque, de nombreuses femmes furent déclarées faibles d’esprit et enfermées dans les établissements d’État. Certaines furent même stérilisées afin d’éviter la propagation de leurs gènes déficients. La narratrice, Mary est engagée comme secrétaire dans un de ses établissements. Tout d’abord convaincue du bien-fondé de la démarche et admirative de la directrice - une femme médecin, fait assez rare dans les années 20 - elle découvre petit à petit une réalité bien plus sombre.

Un roman extrêmement prenant, que j’ai dévoré à la faveur d’une journée où j’étais clouée au lit par la grippe. Le thème est passionnant, évidemment, et m’a donné envie d’en lire plus sur le sujet. J’ai aussi beaucoup apprécié le personnage de Mary, qui est loin d’être une héroïne moderne comme on en voit (trop) souvent dans les romans historiques. Elle est pétrie des certitudes de son temps et devra bousculer ses convictions profondes pour aider une amie.

Un de mes coups de cœur de janvier, je recommande chaudement!

🏨Nettleton State Village🏨Ann Leary

"Best Seller du New York Times" 🎖

Ann Leary Nous informe, nous alerte et nous émeut. Excellent roman historique, féministe et progressiste.

Drame historique et réalité des souffrances qu'enduraient ces femmes "en marge" dune société américaine " pure" .

J'ai adoré ce roman et j'ai vraiment eu du mal à le lâcher certains soirs.

Je vous le recommande vivement.

C'est un Coup De Coeur 💙🕊

Note 5/5

Bonus : Après avoir lu et adoré Le bal des folles de Victoria Mas, j'ai adoré Nettleton State Village !

"Chez Faubourg Marigny, nous aimons les histoires inspirées de faits réels. Celle-ci ne fait pas exception : le Nettleton State Village est directement inspiré du Laurelton State Village, où a travaillé la grand-mère de notre autrice."

"C’est une lecture qui va vous remuer, vous déranger, vous hanter durant un long moment. Mais vous y trouverez des portraits de femmes remarquables."

Le livre commence par une note de l'éditeur qui débute et se termine sur ces mots.

C'est donc avec un peu d'appréhension que je me lançais dans ma lecture. Un peu effrayée à l'idée d'être hantée par ce livre et par des descriptions trop choquantes pour moi. D'autant plus que ces événements ne sont pas si vieux que ça !

Heureusement il n'en était rien!

Bien sûr les détails sont scandaleux et mon cœur se serrait et s'insurgeait tour à tour devant l'impuissance de ses femmes face à l'injustice qui leur était faite, face à leurs conditions de vie abominables.

Mais finalement j'ai trouvé que la psychologie de Mary, qui se retrouve à travailler au Village, était bien plus mise en avant que les détails sordides des pratiques de ce lieu (on en a assez peu d'exemples en fait).

Ce choix de l'autrice est un choix parfois mis en œuvre de manière maladroite qui vient gâcher le livre, mais pas cette fois heureusement.

Mary est une jeune femme attachante et plutôt réaliste selon moi. Bien sûr très naïve au début, elle s'accroche à ses illusions avant de devoir les abandonner. On la voit grandir et s'affirmer.

Son parcours est intéressant et ceux des personnes qu'elle rencontre le sont également.

"Des portraits de femmes remarquables": ça on peut le dire. (Mais quelques hommes aussi!)

Une fois n'est pas coutume, la fin m'a satisfaite :)

Une très bonne découverte. Le cadre de l'histoire est (forcément) révoltant, mais ça n'en reste pas moins intéressant de découvrir l'une de ces institutions eugénistes qui existaient encore aux États-Unis au siècle dernier, un sujet que je connaissais très mal avant d'ouvrir ce livre.

À côté de ça, l'intrigue est assez prenante malgré quelques longueurs et l'héroïne réussit à devenir relativement attachante malgré sa naïveté et à sa tendance à changer d'opinion comme une girouette, tant on a envie que son plan d'évasion réussisse. En cela, l'autrice a réussi à rendre la fin aussi surprenante que cela était possible...

Est-ce que ça vous le fait lorsque vous lisez un roman qui se passe dans le passé et qui parle des conditions des femmes vous êtes remontés à bloc? Vous pestez contre ces personnes, contre les hommes, notables, politiciens?

Et bien c'est ce qui s'est passé pendant ma lecture.

Qui plus est en lisant les notes de la ME j'ai été encore plus révoltée sachant que l'établissement a continué à fonctionner jusqu'en 1998. Rendez-vous compte, je ressens la même chose concernant les camps pour les orientations sexuelles.

Ici nous sommes en 1927 en Pennyslvanie, où Mary se retrouve engagée en tant que secrétaire pour une imminente doctoresse, qui travaille dans une institution, qui a pour but d'aider les femmes faibles d'esprit. C'est différent d'un asile, d'un hôpital.

Vous allez trouver des femmes qui n'ont pas besoin d'être soignées, elles y sont car ce sont des prostituées, car leur mari les ont envoyés là bas et on les fait passer pour des femmes faibles, "débiles" qui ne peuvent pas prendre soin d'elle jusqu'à leur 40 50 ans.

C'est révoltant non, de toujours mettre la faute sur les femmes, qui ont été abusées par des hommes, des maris.

Mary pense que ce que fait le Docteur est noble car au début elle croit que ces femmes sont faibles. Après tout oui il y a des femmes et des jeunes filles qui sont malades et dont les familles ne peuvent pas s'occuper.

Or Mary va retrouver une de ses anciennes camarades de l'orphelinat et ce qu'elle va découvrir va la marquer à jamais.

Mais comment faire pour démontrer que son amie est intelligente, qu'elle a été abusée par son mari, qu'elle est amoureuse d'un autre homme.

Réveler la verité aux yeux du monde va s'avérer difficile. Elle pourra compte sur son ami et amant Jake, le journaliste mais aussi sur ses collègues qui eux aussi trouvent que l'institution n'est pas ce qu'elle montre.

J'ai été happée par ce roman. J'ai été émue, touchée par ce qu'elles ont vécu.

On est tenu en haleine car on veut savoir comment la vérité eclatera. On a aussi mal pour Mary qui croyait en la bonté du Docteur.

Je me suis demandée comment on pouvait faire cela à des humains. Peu importe que ce fut en 1927, cela n'aurait jamais du exister.

C'est un roman bouleversant que je vous invite à lire, afin qu'on n'oublie pas ce qu'elles ont vécu.

Petit coup de coeur pour ce roman. 
Une histoire prenante sur la condition des femmes dites « faibles d’esprit », enfermées car « gênantes ». 

On suit Mary, jeune femme naïve (et énervante), engagée comme secrétaire auprès de la directrice, dont les certitudes vacillent lorsqu’elle croise une internée avec laquelle elle a grandit. 

Un roman aussi fascinant que révoltant. 
Une plume fluide, un roman addictif qui se lit tout seul, un final inattendu. 

Une lecture marquante pour cette année 2023. 


Cette lecture a été encore pour moi une belle découverte. Dans ce roman Anne Leary explore des thèmes sombres et perturbants, en mettant en lumière les conditions difficiles auxquelles sont confrontées les jeunes femmes présentant un soi-disant déficit mental dans un établissement appelé Nettleton. L'auteure arrive à créer une atmosphère lourde et étrange, plongeant le lecteur dans un récit captivant. On y retrouve tous les ingrédients pour rendre cette lecture addictive tels qu’une intrigue prenante, des personnages attachants et une écriture fluide. Malgré un début difficile une fois plongé dans ce livre il m’a été impossible de le lâcher tant j’avais envie de connaître le dénouement. A découvrir.