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Nez-de-Cuir gentilhomme d'amour



Description ajoutée par ides60 2013-05-05T21:16:38+02:00

Résumé

Gentilhomme d'Amour, Nez-de-Cuir, Roger de La Tainchebraye, règne sur une cour innombrable. Et l'on ne connaît guère, en Normandie, de femme qui ait longtemps résisté à son charme. Sa prestance, son regard de feu, son audace resplendissent sur un fond de triste légende. Le jeune homme porte un masque pour cacher l'horrible blessure reçue pendant les guerres de l'Empire. Il séduit pour se rassurer et être aimé malgré sa laideur cachée. Puis le jeu de la séduction l'enchaîne " J'ai perdu mon âme, avoue Nez-de-Cuir, je ne suis qu'un corps et, en perdant mon âme, j'ai perdu celle des autres. " Ce roman, le plus emblématique de l'œuvre de La Varende, célèbre la femme et les sens. Ce héros, ce don Juan, qui s'est châtié lui-même pour retrouver Dieu, est " un homme qui crève toutes les littératures et court effervescent, en riant, en aimant, en pleurant, en saignant. "

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Classement en biblio - 13 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par ides60 2013-05-09T09:38:42+02:00

La marquise de Brives dirigeait son cavalier rétif droit sur la porte et Roger comprit qu'elle venait. Alliance ou guerre ? Aux armes ! Tainchebraye !

Elle fut tout près, l'inonda, le transfixa de ses rayons qui semblaient encore s'enrichir de toute l'admiration de la foule, et le regarda un instant, immobile. Puis, levant haut sa main qu'il fallait donc baiser, elle attendit le contact des lèvres pour dire au cousin que ce masque étonnait :

- Notre ami et presque parent, le comte de Tainchebraye.

Le Saulx-Tavannes s'en anima du coup ; il savait !

L'homme au masque reçut ses premières amabilités ; sa hargne disparut et il fut aimable, aimable !... d'autant. Et tout le monde trouva cela naturel ; il tendit une main franche au jeune homme :

- J'étais à Reims, moi aussi, mais de l'autre bord, et j'ai sous la veste un coup de sabre que je vous dois peut-être... un fameux coup de sabre !

Avant de rire, Tainchebraye désigna son masque :

- Nous sommes quittes !

Ces gens affrontaient une de ces situations paradoxales nées de l'émigration, quand le devoir pouvait se concevoir de chaque côté. Il arrivait que deux cousins germains, après s'être à moitié tués l'un l'autre, se demandaient des nouvelles de la famille en saignant sur l'herbe.

Tainchebraye était redevenu absolument à son aise, dégagé, mondain. Le vieux homme l'entreprit avec volubilité sur la Campagne de France et ils firent échange délicat de courtoisies. Tavannes ayant dit "Buonaparte", Roger prononça par point d'honneur "l'Empereur" et, aussitôt, Tavannes quand il fallut nommer le vainqueur de Montereau, allongea "l'Empereur Napoléon"; mais alors Tanchebraye usa de "Bonaparte"... et ils se sourirent.

Le duc de Caumont retint Tavannes et celui-ci confia Judith à Roger, avec intention, comme au seul homme à qui il pouvait laisser la place.

- Venez, dit-elle.

Ils traversèrent le salon et tous les yeux les suivirent ; ils formaient le couple d'une puissance incomparable ; peut-être simplement le Couple.

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Argent

Frotté* étant mort, fusillé à Verneuil, Napoléon proposa à quelques gentilshommes de Normandie, puisqu'il n'y avait plus de chouans, la gloire et la guerre.

Roger Tainchebraye tomba en Champagne, aux côtés de son piqueur.

Ce dernier, qui n'avait rien qu'une estafilade à travers la lèvre, fouilla les morts à coups de bottes et, parmi les cadavres, reconnut son maître à sa ceinture.

Vivant, sa tête n'était plus qu'une bouillie sanglante.

Le piqueur acheta à Beauvais un cercueil qu'il ficela sur le toit d'une voiture.

Et dans un extraordinaire cortège de blessés, de bancals et de bancroches, il ramena son maître à son château du Pays d'ouche.

Alors, vint la guérison, grâce à la puissante constitution du jeune homme mais aussi aux soins d'un étrange médecin-major, en convalescence lui-aussi d'un mystérieux mal.

Un jour, Roger se dressa, soudain, athlétique, quoiqu'un peu maigre encore et sa plus terrible blessure disparaissait sous un large loup noir.

Tainchebraye est de retour !

L'on en parla depuis Valognes jusqu'à Rouen.

La légende du beau jeune martyrisé, du jeune seigneur pantelant, avait couru et grossi et toutes les jeunes filles regardaient les fenêtres voilées.

Mais, de ce jour, le jeune seigneur, accumulant les conquêtes féminines, ne fut plus gouverné que par son désir.

Ce n'était plus, aujourd'hui, Hélène de B...abandonnée, peut-être Sylvie de Chenestre, Lise d'Orlandhes ou Sébastienne de Montceau et très certainement, demain, Marie-Madeleine de Hautemer !

Seule, Judith de Rieusses semblait devoir résister à la séduction du jeune seigneur.....

Moins passionnant, de style moins flamboyant que bien d'autres récits de Jean de la Varende, "Nez-de-cuir", paru en 1936, est pourtant un ouvrage central de son oeuvre.

Peut-être aussi est il le plus connu.

L'ombre du grand-oncle est omniprésente dans l'imaginaire littéraire de l'écrivain normand.

La silhouette d'Achille Périer de la Genevraye, car tel est le véritable nom de "Nez-de-cuir", se dresse partout dans le château familial de Bonneville.

Le personnage romanesque apparaît dans la double-nouvelle "Le caducée", dans plusieurs récits, dans "Man d'Arc puis réapparaît dans " "Le centaure de dieu", dans "Coeur pensif".

Mais le récit de ces tumultueuses amours n'est pas, à mon avis, si bien réussi.

Il semble s'étirer, rendant parfois fastidieuse une lecture dont l'intérêt n'est pas soutenu par le style élégant et flamboyant auquel nous a accoutumé Jean de la Varende.

Peut-être trop personnelle pour être richement retranscrite, cette histoire romanesque à souhait, est pourtant plaisante.

Peut-être a-t-elle trop vieilli ?

En 1937, une adaptation cinématographique est réalisée par Yves Allégret avec, je vous le donne en mille, dans le rôle du gentilhomme d'amour le formidable et non moins attendu Jean Marais.

Françoise Christophe y campait une troublante Judith de Rieusses.

* Marie Pierre Louis de Frotté fut le meneur historique de la chouannerie normande

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Lu aussi

Le style est particulier. Pas si facile d'abord puisque l'auteur utilise quelques expressions en patois dans ses dialogues et possède un art de l'écriture qui s'apparente aux auteurs du siècle dernier. Souvent je suis tombée sur du vocabulaire qui m'était inconnu et des tournures de phrases qu'il a fallu reprendre a deux fois pour les saisir.

Ce gentilhomme d'amour est très bien dépeint et on est sous le charme très vite, il est tellement charismatique. Par contre j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de longueurs. Le texte est très ciselé, les descriptions nombreuses, variées et souvent poetiques mais j'ai trouvé le temps un peu long.

C'est le personnage principal qui soutient l'oeuvre entière car l'histoire d'amour contrariée génère davantage de langueur que de feu.

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Argent

J'ai aimé ce livre parce qu’il y a du romantisme, de l'action et de l'émotion en même temps.Il est très bien écrit et on s'attache vite aux personnages.

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Activité récente

Les chiffres

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Commentaires 3
extraits 1
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Note globale 7.67 / 10

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