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Nez rouge et dent cassée



Description ajoutée par coeurdechristal 2022-08-31T19:34:55+02:00

Résumé

Le papa de Gaby aime s'habiller en clown, non pas pour faire rire les autres ou se donner en spectacle mais parce que ça lui plaît. Lorsqu'il adopte son costume dans sa vie de tous les jours, il fait face à une vague de désapprobation. Une résistance s'organise alors et son entourage se met à porter des nez rouges pour le soutenir.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Shaynning 2022-04-11T03:25:35+02:00
Argent

Incontournable Avril 2022

Il a l'air de rien ce petit roman, surtout avec une couverture aussi rigolote, et pourtant! Ce membre de la collection "Dacodac" des éditions Rouergue nous sert ici un récit aux airs anodins qui va vous sembler presque mignon, avant de devenir la plus formidable escalade de violence que vous aurez peut-être jamais vu en littérature intermédiaire. L'enjeu? le droit de se vêtir comme on le souhaite. le problème: Les gens digèrent mal le changement. le résultat: Une chasse aux sorcières moderne. le Joker lui-même n'en reviendrait pas.

Gaby est un jeune français comme tant d'autres. Et puis un beau jour, il découvre son père affublé d'un costume de clown dans le salon. Ça lui arrive, voyez-vous, de vouloir sortir de ce carcan si sérieux qu'est sa vie. Alors, une fois de temps en temps, l'appel du maquillage, du nez rouge et des vêtements colorés le réconfortent et lui procurent une joie éphémère. Gaby en parle à son meilleur ami, qui va évidement ne pas réussir à tenir sa langue, en conséquence de quoi tout le monde dans l'école est au courant. L'idée amuse, puis choque. Tout le monde a sa petite opinion sur son cas. Un autre jour, le papa de Gaby décide de carrément sortir de la maison habillé en clown, car cette fois, il en a marre de se cacher. Il aimerait être toujours dans son costume. le ton monte. "Perturbateur de l'ordre". "Weirdo". "Égoïste". "Que cherche-t-il à prouver?" "Pourquoi imposer à tout le monde un si grotesque spectacle" N'a-t-il donc pas honte?" "On va avoir l'air de quoi avec ce genre d'individu dans notre Ô combien précieux village?" Bientôt, l'absurdité prend un nouveau tournant quand le papa de Gaby décide de s'expliquer devant les gens, parce que des "comiques" ont lancer des oeufs sur la façade de la maison, en représailles. Rien à faire. "On ne veut pas de clowns ici!" On lui lance des objets, on le tiraille, on le raille. La foule qui s'en prend à lui devient un sujet dans le journal. Les citoyens fulminent: leur réputation est mise à mal, tout ça pour cet hurluberlu perturbateur! La violence grimpe, s'amplifie, culmine : la petite famille devient une véritable paria. La femme d'Étienne et maman de Gaby, qui jusque là ne comprenait pas la lubie de son époux, se range enfin dans son camp: "Mais qu'est-ce que ça peut leur foutre à ces imbéciles s'il a envie de s'habiller ainsi? Qu'est-ce que ça change? Où est le mal?" [ Je paraphrase] Bientôt, des gens manifestent devant la maison, puis s'en prennent à nouveau à elle, mais cette fois, ils investissent la maison, forçant la petite famille à trouve refuge chez les voisins, seuls citoyens dans leur camp. Devant l'ampleur des dégâts, Étienne abdique enfin et jette ses costumes. le lendemain, on toque à la porte. Un groupe, non, un afflux, que dis-je! Une LÉGION de clown a fait la route pour venir soutenir Étienne. C'est à leur tour d'investir la rue, mais ce sont des chants, des rires et des tours qui sont utilisés comme armes. Bientôt, les citoyens prennent part aux festivités et cette journée mémorable fait changer les mentalités. Pour de bon. La clownattitude a son charme , finalement.

Veuillez m'excuser de divulgâcher impunément l'histoire, mais pour comprendre de quoi il retourne, il vous faut toutes les cartes. C'est une allégorie assez efficace que nous avons ici. le "Costume de clown" peut être l'incarnation de bien des groupes qui été ou sont encore marginalisés : Les dragqueen, les travesties, les minorités religieuses, les immigrants, les punks, les hyppies, les femmes habillées de manière très sexie, les personnes de forte tailles, les minorités ethniques, etc. L'idée est que dans une société, il y a ce que nous appelons des "Normes implicites", c'est-à-dire des codes qui ne sont écrits nul part, mais qui sont connus des acteurs sociaux en présence et considérés comme des normes à suivre. le problème de ces codes non-écrits réside dans le fait que le groupe peut ensuite l'imposer comme une règle à suivre qui ne saurait être contestée. Comme un code vestimentaire, par exemple, qui est ici l'enjeu principal. le danger est que cette norme fait aussi régner une "homogénéité", tout le monde devient en quelque sorte "Pareils". Dès lors, comment sortir de cette norme sans provoquer des remous?

"Ne pas déranger l'ordre établit", voilà le soucis et ce, malgré le fait que c'est une norme "Non-écrite". Ce n'est pas une Loi, ce n'est pas "obligatoire", et pourtant tous les acteurs s'attendent à ce qu'on s'y conforme. Alors, quand un membre joue le "mouton noir", le "perturbateur", on se donne le droit de le réprimander, tel un parent. le plus triste est le fait qu'au final, s'habiller n'implique que la personne concernée, qui devra vivre avec le regard des autres,certes, mais en assumant que c'est là son choix vestimentaire. Avoir le "Choix" est ce qui fait toute la différence. On ne parle pas de déambuler tout nu, une atteinte à la pudeur, ou au contraire totalement couvert ( comme avec une burka) qui est une atteinte à la sécurité. Alors où est le soucis hormis le fait que "Ça dérange".

Ce qui était remarquable aussi dans cette histoire, c'était la rapidité avec lequel le cycle de la violence s'est concrétisé. Ce cycle ressemble à ceci: Incompréhension, qui devient colère, qui devient haine, qui devient violence. Comme dans la violence conjugale, la violence appelle la justification, une sorte de raisonnement pas forcément logique qui va appuyer l'acte violent, lui donner une "Raison". Et des justifications, il y en aura de toutes sortes.

Ceci-dit, personne ne se montre réellement empathique, c'est-à-dire que personne ne se met à la place d'Étienne, hormis Gaby. C'est d'ailleurs le personnage qui compose le mieux avec la particularité du costume de clown, même si, bien sur, ça aide que ce soit son papa. Mais c'est la capacité de Gaby à chercher ce qui motive Étienne, ce qui lui fait aimer ce style vestimentaire, qui résulte en une réelle compréhension. Elle est d'ailleurs assez simple: Étienne est heureux dans ce costume, ça lui fait plaisir et peut-être que dans un sens, le costume fait ressortir une facette de lui-même qu'il aime exploiter. Les Dragqueens ont déjà mentionné ce phénomène d'ailleurs. Incarner une star, un autre genre, porter des vêtements flashy et un maquillage très exagéré, c'est être une autre dimension de soi et peut-être qu'à travers ce prisme, certaines qualités ou sentiments émergent, comme le sens du show, le "laissez-aller", l'audace, l'émancipation, la joie et même le courage.

Enfin, plus généralement, l'humain est biologique inconfortable avec le changement. Si, si, c'est vrai! Notre réseau neuronal est fait pour créer les chemins synaptiques de manière à les utiliser souvent. En construire de nouveaux requiert beaucoup plus d'énergie et donc, on est moins enclin à modifier nos habitudes. C'est plus facile de prendre le chemin en asphalte que le chemin de terre battue. D'où la présence des automatismes. Bref. Les humains sont inconfortables avec les changements, parce que ça implique de revoir ses principes, modifier des concepts , déconstruire des stéréotypes, étonner ou choquer aux premiers abords et même induire des situations où on ne saurait pas comment réagir. Oui, ça en fait des raisons de devenir psychorigides et ça va même souvent de pair avec le vieillissement, parce qu'on s'y habitue. C'est donc doublement important de cultiver l'habitude de se sortir de nos zones de confort. Les enfants et adolescents sont généralement moins rigides, parce que tout ou presque est déjà nouveau. On a à gagner de leur "sagesse" à être fasciner par la nouveauté et leur faculté à questionner le monde. Preuve en est de nos jeunes activistes actuels qui militent pour le climat, par exemple. Mais là j'extrapole. Ce que je veux souligner est le fait que cette histoire illustre à merveille la tendance naturelle des gens, surtout dans les communautés très homogènes et tranquilles, à condamner la nouveauté et craindre l'inusité. Pensez au film "Bienvenue à Pleasantville". Heureusement, parfois, il s'agit d'une situation prise sous un angle différent - ici la parade des clowns - pour apporte un éclairage favorable sur cet élément perturbateur qui nous a chatouillé un peu trop le réseau neuronal bien huilé.

Je termine en soulignant l'importance du support social. Dans l'histoire, le regroupement de clown peut avoir son effet, pas seulement parce que le nombre impose, mais aussi parce que ça démontre que plusieurs personnes adhèrent à ce style.

Attention, je ne dis pas non plus que devant des gens qui ont des idées nouvelles et des vêtements atypiques qu'il faille tout accepter sans réfléchir non plus! Ici, il s'agit d'un choix vestimentaire qui n'implique que la personne concernée. le père d'Étienne travaille dans un bureau, il n'y a donc pas de réels codes vestimentaires quand on n'est pas visibles pour la clientèle. Il n'y a donc pas l'élément "code vestimentaire de travail". Dans une optique où il y a une atteinte aux droits des autres, je pense par exemple aux attributs liés aux sectes ou aux groupes criminels, il fait aussi être capable de se questionner. Ce qui importe, néanmoins - à mon humble et impertinent avis - réside dans le fait de s'ouvrir à la différence, de cultiver un sain questionnement et peut-être même de dialoguer avec l'"Autre". Totalement condamner ou complètement laisser faire, sont donc deux extrêmes à proscrire. Voilà, je voulais juste apporter cette nuance.

Côté écriture, ça se lit très bien, le degré de difficulté est celui de la troisième année primaire environ. Nous voyons l'histoire à travers Gaby, qui a environ 9-10 ans. J'aime beaucoup qu'on l'ait suivi de l'intérieur, au "je", car on voit la progression psychologique du personnage. Il murit beaucoup à travers la violence que vit son père et il aura beaucoup cogiter pour mieux comprendre ce dernier. le vocabulaire est également accessible. Les chapitres n'ont pas de numéro ou de titres, en revanche il ont des dessins gribouillés au gros feutre noir.

Hymne à la tolérance, au respect du choix individuel, au développement de l'empathie, à la solidarité et au grain de folie qui peut faire défaut dans ce monde si sérieux, "Nez rouge et dents cassé" offre une belle piste d'exploration sociologique et philosophique tout en offrant un contexte où le cocasse côtoie l'absurde. Une histoire pertinente qui pourra servir aussi bien les professeurs que les jeunes lecteurs.

Pour un lectorat du second cycle primaire, à partir de 8-9 ans.

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Note globale 8.67 / 10

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