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Nightrunner, Tome 6 : Le Coffre des âmes



Description ajoutée par Gkone 2017-11-17T20:13:10+01:00

Résumé

Au-delà de leur image de nobles dissolus, Alec et Seregil sont deux espions habiles et dévoués au service de la reine et leur pays. Ils se retrouvent cependant confrontés à un conflit de loyauté sans précédent lorsqu’ils découvrent les preuves d’un complot opposant la reine Phoria et la princesse Klia.

En temps de paix déjà, la cour royale de Rhíminie s’apparente à un nid de vipères. Mais avec la guerre contre Pleminar qui s’enlise, les trahisons se multiplient dans l’ombre. Ce n’est toutefois pas l’unique danger qui menace : une mystérieuse épidémie se propage dans les rues surpeuplées de la ville, frappant sans distinction.

Alors que la panique se répand et que le nombre de cadavres augmente, des secrets longtemps cachés remontent à la surface. Et comme Seregil et Alec ne vont pas tarder à l’apprendre, les conspirations et les épidémies ont un point commun : l’antidote peut être aussi mortel que le mal.

« Lynn Flewelling est la meilleure chose qui pouvait arriver à la Fantasy. » - BookWeb

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Classement en biblio - 123 lecteurs

extrait

Chapitre 1 (Casket of souls)

Une soirée animée

Seregil n’était pas sûr de à quoi s’attendre (ou plutôt, il ne s’attendait pas à grand-chose.) Cet étouffant petit théâtre délabré de la rue du Panier était utilisé pour répondre aux aspirations culturelles de marchands aux médiocres moyens qui n’avaient ni la bourse ni le raffinement pour les goûts du Tirari de la rue des Lanternes en ville. Cet endroit avait été fermé pour autant qu’il le sache. La peinture fanée de l’avant-scène se décollait, ses dorures s’estompaient et les feux de la rampe vacillaient dans le courant d’air. Seul le rideau de mousseline, derrière la scène était nouveau, peint de manière experte pour suggérer, une obscure forêt menaçante.

Le théâtre était à peine assez large pour une centaine de personnes, la plupart d’entre elles sur le parterre devant la scène surélevée. C’était presque plein et l’odeur des corps surchauffés était déjà oppressante. C’était inhabituel qu’il fasse si chaud si tôt en été.

― Tu es sûr que c’est le bon théâtre ? demanda le Duc Malthus alors qu’il guidait sa femme, Ania, Dame Kylith et sa nièce Ysmay vers leurs chaises.

― Je me demandais moi aussi la même chose, remarqua Seregil, s’installant pru-demment sur une chaise bancale entre Alec et Kylith.

― Bien sûr que c’est le bon ! gloussa Kylith, les tapant malicieusement tous les deux avec son éventail.

Malthus et Kylith étaient beaucoup plus âgés que Seregil n’était, mais il les avait connu tous les deux dans leur jeunesse. Malthus avait évolué pour devenir l’un des tréso-riers publics senior de la reine. Il avait une barbe coupée courte mais portait des cheveux gris au niveau de son cou (plutôt audacieux pour un homme dans sa position.) Kylith, une ancienne amante, était l’une des amies les plus proches de Seregil, et était une source irréprochable des potins de la société.

Seregil essuya délicatement la sueur de sa lèvre supérieure avec un mouchoir garni de dentelles et scruta la foule, reconnaissant ceux qu’il connaissait (marchands et capitaines de la marine pour la plupart) et qui étaient bouffis d’orgueil parmi leurs amis, à son avis. Même à ce niveau de la société, ceux que vous connaissiez, et ceux que vous étiez censés connaître, signifiaient beaucoup. Seregil, l’infâme Aurënfay en exil, avait fait sa vie en jouant ce jeu à Rhíminie depuis un bon nombre d’années maintenant.

Lui et son groupe attiraient certainement les regards et les murmures. Les che-veux minutieusement coiffés de Lady Kylith étincelaient avec des broches de pierres pré-cieuses alors qu’elle murmurait quelque chose au Duc Malthus. Comme toujours, elle, Ania et Ysmay étaient habillés à la hauteur de la mode d’été avec des soies légères et des bijoux ; ici, elles ressemblaient à des cygnes parmi des canards. Seregil supposa qu’ils le devaient tous. Sans doute, il y avait quelques coupe-jarrets dans la foule en-dessous, qui couperaient les bourses plus tard.

Seregil et Alec dégageaient eux-mêmes une silhouette, deux beaux jeunes hommes, longilignes (l’un brun, l’un blond) vêtus de longs manteaux d’été de lin brodés d’or, de hauts-de-chausses couleur fauve, et de bottes bien cirées. Les longs cheveux brun foncé de Seregil étaient attachés en arrière avec un fin ruban de soie rouge qui était assorti à son manteau. L’épaisse tresse blonde d’Alec pendait au dos d’un manteau de la même couleur bleu foncé que ses yeux.

Un ya’shel de sang mêlé comme Alec vieillissait un peu plus vite au début, mais il avait toujours l’air plus jeune que ses presque vingt et un ans. Il avait quelque chose des traits ‘fay du peuple de sa mère et était aussi imberbe, mais avait les couleurs de son père humain.

Seregil jouait le rôle du jeune exilé dissolu ce qui n’était qu’à moitié vrai, il n’était pas particulièrement dissolu, mais il jouait bien le rôle. Lui et Alec étaient bien connus pour faire la bringue avec les jeunes lames de la noblesse et un bon nombre qui n’était plus si jeune, comme Kylith et Malthus. Mais ils avaient réussi à rester juste à la limite de la respectabilité, et quand il leur arrivait de s’égarer un peu, le lien distant de Seregil avec la famille royale faisait la différence. Beau, vaniteux et exotique, le ‘fay aux gris yeux, était connu pour être bien connecté mais de moindre importance.

Leur véritable vocation aurait fait se soulever plus d’un sourcil si elle venait à la lumière.

― Je suppose que tu n’as pas entendu les dernières nouvelles du front ? demanda Malthus.

Le reine Phoria était toujours en guerre avec les pleminariens ; l’armée avait quitté ses quartiers d’hiver deux mois plus tôt et marchait encore au nord vers les champs de bataille de Mycena.

Malthus se pencha plus près de Seregil et baissa la voix. « Les hérauts vont l’annoncer demain donc je suppose qu’il n’y a aucun danger de te le dire. Elle a juré de chasser l’ennemi en arrière vers Benshâl et de les écraser sur leur propre terrain. »

Seregil secoua sa tête. « Elle veut en finir avec un conflit sans fin. Penses-tu qu’elle peut faire ce que sa mère n’as pas fait ? »

― Le prince Korothan semble prudemment optimiste.

La porte s’ouvrit et le Seigneur Nyanis et son groupe de chahuteurs entrèrent bruyamment et montèrent dans une loge éloignée. Ses compagnons et lui avaient amené plusieurs jolies courtisanes de la Rue des Lanternes comme partenaires, et il était évident qu’ils avaient tous bu beaucoup de vin. Parmi eux se trouvait Myrhichia aux cheveux bruns du bordel d’Eirual, avec laquelle Alec avait déjà passé une nuit. Seregil n’était pas jaloux, surtout parce qu’il avait amené Alec là, à cette fin. Elle leur fit un signe quand son partenaire de la soirée ne regardait pas, et Seregil lui envoya un baiser. Alec fit timidement un signe de la main en retour.

― Je n’ai pas été au théâtre depuis des semaines. J’espère que ces acteurs sont tout ce que vous prétendez, ma Dame, dit Alec à Kylith.

― Et que nous ne rentrerons pas à la maison avec des puces, murmura Seregil en grattant une démangeaison persistante sur le creux de son bras gauche.

― Considérez-vous comme chanceux d’être sous un toit, mes chéris, répondit Ky-lith. Jusqu’à récemment, cette compagnie jouait dans la Rue de la Ville Basse. Ce sont des réfugiés de Mycena. Ils ont échappé de justesse quand l’armée pleminarienne a envahi Nanta, ce printemps.

Mycena avait toujours été un champ de bataille quand Pleminar et Skala s’étaient déclarés la guerre. Ceux qui le pouvaient avaient fui vers le nord jusqu’à la Folcwine, ou au sud de Skala. Il y avait des enclaves mycéniennes en haut et en bas de la côte nord-est, et un nombre assez alarmant avait trouvé leur chemin vers Rhíminie pensant y faire fortune. La plupart avait été rapidement déçue. Les immeubles autour du Marché de la Mer et de la place du Temple étaient bondées de familles vivotant comme elles le pou-vaient, avec les plus malchanceux enfoncés dans la misère et la dégradation de l’Anneau du Sud : ce no man ‘s land entre les murs de la ville intérieure et extérieure.

Cette troupe d’acteurs semblait être parmi les rares chanceux à accroitre leur fortune, après avoir attiré l’attention de gens comme Kylith, qui avait entendu parler d’eux par sa couturière. Comme Seregil, elle n’avait jamais permis à son rang d’entraver quoi que ce soit qui pourrait se révéler amusant.

― Comment s’appelle la pièce ? demanda Malthus.

― Le Roi Ours, lui dit Kylith. As-tu entendu parler d’elle, Seregil ? Je n’en avais ja-mais entendu parler.

― Non, mais je ne suis pas un expert du théâtre mycénien. J’ai entendu dire que c’était un peu triste.

― Pas cette pièce, apparemment.

A ce moment, le bruit d’un tambour commença en coulisses, lent et profond comme un battement de cœur. Un homme imposant aux cheveux rouges avec un visage long et solennel monta sur scène, vêtu avec ce qui semblait être une mauvaise approxi-mation d’un costume de l’ancienne noblesse bricolé à partir du panier de certains chif-fonniers. Ses yeux, soulignés de noir, semblaient se tourner vers quelque lointain pano-rama alors qu’il levait la main pour obtenir le silence.

― Il y a longtemps, du temps des navires noirs, un bébé enveloppé de vernix est né dans les étendues sauvages profondes des montagnes de l’est, entonna-t-il d’une voix profonde et résonnante. Sur la scène derrière lui, une fille dans une robe en lambeaux et portant un voile se tordait et criait sur les planches, puis elle tira une poupée peinte par-dessous ses jupes, son visage couvert d’un voile.

― Il n’y a aucune montagne de l’est en Mycena, murmura Alec.

― Effet dramatique, répondit Seregil en murmurant avec un sourire.

Le narrateur continua. « Et quand le vernix fut enlevé, des yeux comme des joyaux de glace volèrent le souffle même de la bouche de sa mère avant qu’elle ne puisse lui donner le sein. »

La fille expira avec un gémissement. Quelqu’un dans les coulisses fit une imitation crédible des pleurs d’un bébé. Puis une actrice plus vieille drapée dans une peau d’ours vieillotte, traîna les pieds sur scène et ramassa la poupée, la berçant dans ses bras.

― Une ourse trouva le bébé et l’allaita comme son propre bébé jusqu’à ce qu’un chasseur ne la frappe.

Un vieil homme avec des boucles grisonnantes bondit sur la scène avec une lance grossière et mima l’exécution de l’ours. Quand elle rendit l’âme, l’homme lui retira la peau et enveloppa la poupée dans le bord de celle-ci.

― Le chasseur enveloppa l’enfant dans la peau de l’ourse qui avait pris soin de lui et le ramena à sa femme, continua le narrateur. Il n’y avait pas de refrain mais il avait déjà ensorcelé son auditoire.

Malgré la rudesse de son costume, le grand narrateur dirigeait la scène aussi bien que ce que Seregil avait vu au Tirari, cette saison.

Le chasseur marcha autour du bord de la scène tandis que la femme qui jouait l’ourse prit sa place de l’autre côté dans un voile différent et tendit les bras vers l’enfant. Ensemble, le couple marcha vers les coulisses.

― Le bébé devint un enfant et l’enfant un jeune homme, connu sous le nom d’Auron l’Enfant de l’Ours.

Le narrateur disparut ; apparemment, cette pantomime était seulement un pré-lude. Maintenant, les acteurs prenaient le contrôle et ils étaient vraiment très bons : beaucoup trop bons pour ce genre d’endroit.

Le jeune Auron révéla bientôt un pouvoir malheureux de tuer ses camarades de jeu avec un regard de colère. A la fin du premier acte, l’infortuné Auron atteignait l’âge adulte, sous la forme d’un homme d’une beauté frappante avec cheveux ondulés auburn.

― Eh bien, eh bien, qui avons-nous là ? murmura Kylith, en se penchant en avant pour une meilleure vue sur le nouvel arrivant. Ses goûts allaient vers les acteurs aussi bien que les officiers et les nobles.

Au cours des deux actes suivants, la fortune d’Auron grimpa à des hauteurs verti-gineuses en raison de ses sombres pouvoirs et de ses prouesses à l’épée. Il termina en roi tyran, mais à la fin il tua sa bien-aimée et très belle femme et ses enfants dans un accès de jalousie, tournant son regard fatal sur eux, puis mit fin à sa propre vie en regardant sa propre image dans la surface polie du bouclier appartenant à un jeune héros (l’acteur qui avait joué le jeune Auron) qui venait les venger. D’une certaine manière, même avec les costumes défraichis et le chevauchement des rôles, le casting réussit à maintenir une véracité qui impressionna Seregil, qui savait une chose ou deux sur le travail en costume.

Quand ce fut fini, les gens pleuraient et applaudissaient et lancèrent leur mou-choir et des pièces aux acteurs alors qu’ils se rassemblaient pour saluer.

― Je dois dire que je suis impressionné ! dit Malthus.

― Venez, dit Kylith en se levant et en lissant ses jupes. Je veux parler avec les ac-teurs avant que ce fou de Nyanis aille les rejoindre.

La foule s’écarta alors que Kylith se frayait un chemin en bas de la scène. Les deux jeunes garçons qui avaient joué le rôle des fils d’Auron ramassaient encore les faveurs jetées par la foule.

― Dame Kylith aimerait parler avec le maître de la compagnie, leur dit le Duc Malthus en distribuant quelques pièces de sa bourse.

Un des garçons fit une révérence pompeuse et courut en coulisses. Un instant plus tard, l’ensemble des acteurs revint et les salua de nouveau. Il était dix en tout : le bel acteur principal aux cheveux auburn, l’homme aux cheveux gris et une femme plus âgée, la belle femme aux cheveux noirs qui avait joué la femme d’Auron, le narrateur de grande taille, un jeune garçon et une fille qui semblaient être des jumeaux, et trois jeunes enfants (deux garçons et une petite fille rousse), qui reposaient sur l’épaule du narrateur.

De près, leurs costumes semblaient encore plus usés, leur peinture de scène un peu plus faite de craie et de charbon. Pourtant, aux yeux exercés de Seregil, ils avaient fait une utilisation habile de ce qu’ils avaient.

Kylith sourit à l’homme de grande taille. « Mes compliments à vous et à votre merveilleuse compagnie. »

Mais c’était l’homme qui avait joué Auron qui s’inclina dans un mouvement élé-gant. Ses yeux étaient du même bleu foncé que ceux d’Alec. « Vous êtes très aimable, gracieuse dame. Maître Atre, récemment de Nanta, à votre service. Puis-je vous présen-ter la compagnie ? »

― Faites, s’il vous plaît !

― Ce compagnon de grande taille est Brader et voici Merina, sa femme. La beauté aux cheveux noirs qui avait joué la femme d’Auron fit une révérence.

― Ma fille Ela, leur dit Brader tapotant la jambe de sa fille. Et ces deux coquins sont des nôtres aussi : Kalin et Van. Les deux plus jeunes garçons qui avaient joué les fils d’Auron leur firent une révérence experte avec un maintien d’acteurs même à leur âge. Ils avaient les cheveux et les yeux foncés de leur mère.

― Et voici Maître Zell et sa femme Maîtresse Leea.

Le vieux chasseur et sa femme s’inclinèrent. « Ce sont les parents de Merina et des acteurs de grand renom en Mycena. Nos jumeaux complètent notre petite compa-gnie : Teibo et Tanni ». Le garçon avait joué à la fois le jeune Auron et le jeune héros qui avait tué Atre à la fin de la pièce. Tanni avait été la mère d’Auron. Tous les deux étaient souples et partageaient les mêmes pommettes hautes et les mêmes cheveux et yeux foncés.

Seregil fit les présentations pour ses amis.

Les yeux d’Atre s’élargirent. « Nous sommes très honorés de voir de tels nobles assister à notre modeste représentation ! Je dois excuser notre pauvre état et notre per-formance.

― Vous êtes par trop modeste, dit Seregil. Derrière le sourire servile de l’homme, il sentit un esprit vif se demandant déjà la meilleure façon de capitaliser ce peu de chance.

― Je souffre de voir un si grand talent dans un établissement si pauvre.

Sortant sa bourse en soie, Kylith la donna à l’acteur encore fermée et Seregil en-tendit le doux tintement de l’or. Elle donna à Merina une bague de son doigt et un bai-ser, puis se tourna vers le reste de ses amis. « Venez maintenant, le talent doit être ré-compensé ! Vous aussi, Nyanis. » Elle fit un signe de la main vers les autres Seigneurs et ses invités.

Seregil et les autres pouvaient difficilement refuser, et Brader et sa femme de-vaient aider à rassembler l’argent : un peu d’or.

― Comment vous en sortiez-vous à Nanta, Maître Atre ? demanda-t-elle. Je sup-pose que vous aviez votre propre théâtre ?

― Effectivement, ma Dame, jusqu’à ce que les soldats le brûlent du sol au pla-fond. Comme vous pouvez le voir, nous avons tout perdu. Quatre de nos acteurs ont été tués. Le reste d’entre nous a échappé de justesse.

― J’espère que notre contribution de ce soir vous aidera. J’ai hâte de voir davan-tage de vos représentations.

Atre saisit la main tendue et l’embrassa avec révérence.

― Vous aurez toujours une place d’honneur dans notre théâtre, ma Dame.

― Ça été une soirée plus chère que je n’avais prévu, murmura Seregil, faisant semblant d’être dépité alors qu’ils prenaient congé de Malthus et de sa femme et qu’ils suivaient Kylith et Ysmay à la recherche de leur calèche. Je pense, entre nous, que nous leur avons donnés assez pour acheter cet endroit misérable.

― Tu peux certainement te le permettre, dit Kylith en riant. Et admets-le, tu étais subjugué.

― Ils étaient très bons, dit Alec.

Seregil jeta un œil autour de lui alors qu’ils attendaient la calèche faisant son chemin à travers la foule en partance. Il n’y avait pas de garçon de course en vue, alors que les lanternes de la rue qu’il y avait dans cette partie de la ville éclairaient seulement sporadiquement, et que l’or brumeux de la demi-lune ne donnait pas beaucoup de lu-mière. Enhardi, un nœud de bons à rien se cachait dans un coin sombre à proximité comme des loups qui attendent pour attraper les traînards du troupeau. Leur nombre avait augmenté au cours de l’été (des pickpockets, des voleurs, même des trafiquants de porte émergeant du royaume des égouts dans la nuit) et ils étaient de plus en plus inso-lents. Ils étaient en train de devenir une nuisance.

La calèche apparut enfin en haut. Le page suivait derrière, conduisant Cynril et File-au-Vent. Le valet sauta en bas et tint la porte de la calèche ouverte pour ses maî-tresses. Kylith tendit sa main à Alec et Seregil.

― Etes-vous certains de ne pas vouloir vous joindre tous les deux à nous chez le Duc Laneus pour le souper ? Il sera très déçu. Il voulait rencontrer les beaux jeunes hommes dont je lui ai tellement parlé.

― S’il te plaît, transmets-lui nos regrets, répondit Seregil en l’embrassant sur la joue. Nous avons une longue journée demain.

― Mais nous vous verrons à ma fête dans quelques semaines, n’est-ce pas ? de-manda Alec en l’embrassant pour lui dire au revoir.

― J’espère avant cela ! s’exclama-t-elle. Peut-être que vous pourriez demander à Atre et ses acteurs de participer aux divertissements.

Seregil rit. « Alors, tu es déjà leur patronne ? »

Elle s’installa sur le siège de velours et lui fit un clin d’œil. « Je reconnais le talent quand je le vois. Peut-être pas tous, mais cet Atre, au moins, pourrait aller loin dans cette ville. »

Montant leurs chevaux, lui et Alec chevauchèrent près de la calèche en bas de la Rue de Epis, la grande artère qui séparait la ville et lui souhaitèrent ainsi qu’à sa com-pagne une bonne nuit au Cercle des Marchands. La calèche continua vers le quartier Noble tandis que Seregil et Alec allèrent vers la maison d’Orëska.

Il y avait des foules de personnes qui se promenaient et prenaient l’air de la nuit. L’été était arrivé tôt à Rhíminie. Maintenant, à la mi-Gorathin, il faisait si chaud et hu-mide dans la journée que même dans la Ville Haute, l’air pesait comme une grande main implacable. Les places de marché étaient toutes désertes à midi à l’exception de quelques chiens errants et des mendiants qui s’étendaient haletant à l’ombre des étals. Grâce et non seulement à cause de la chaleur, avec la guerre qui s’éternisait, de nom-breuses marchandises étaient rares ou avaient disparu. Il y avait eu des émeutes pour la nourriture plus d’une fois cette année, et les pauvres en étaient réduits à voler quand ils ne pouvaient plus s’offrir même une miche de pain rassis.

De nombreux nobles avaient déjà fui vers les villas d’été au bord de la mer ou dans les montagnes. Ceux qui avaient la malchance de n’avoir ni une maison de cam-pagne ni une invitation pour l’une d’elles se languissaient au lit ou dans les meilleurs bains publics dans la journée, et dans la Rue des Lanternes la nuit ; les élégantes maisons closes, les théâtres et les maisons de jeu qu’il y avait, étaient rarement à court d’habitués, une fois que la nuit rafraichissait l’air.

Dans les quartiers les plus pauvres de la Ville Haute et Basse, il n’y avait pas tant de luxe. Des corps étaient retrouvés dans les rues des établissements sordides chaque matin, transportés par la Guilde des Charognards pour y faire face.

La Maison d’Orëska était un palais de personnages et la maison de la plupart des magiciens en Skala. Elle avait été construite au cœur du quartier Noble, symbolisant l’unité entre les magiciens et la Couronne. Ses quatre grandes tours blanches étincelaient dans la lumière de la lune au-dessus des hauts murs qui l’entouraient. A l’intérieur, un immense parc entourait la Maison avec des pelouses verdoyantes, des bosquets et des jardins remplis de plantes utiles aux magiciens. C’était toujours le printemps ou l’été ici. Seregil inspira dans un profond souffle, l’air frais et parfumé comme ils suivaient la voie bordée d’arbres vers l’entrée principale. La Maison d’Orëska avait été sa maison, une fois.

Les dômes de verre recouvraient le palais blanc qui montait en flèches et ses tours étincelaient dans la lumière des étoiles. Des cerisiers et des citronniers étaient en fleurs aujourd’hui, embaumant l’air et envoyaient des pétales à la dérive dans le vent qui atterrissaient dans leurs cheveux et les crinières de leurs chevaux. À sa droite, une jeune femme lévitait les jambes croisées au-dessus d’un rosier, le visage serein alors que ses doigts tissaient dans l’air, des motifs lumineux de lumière qui émettaient de la musique douce. Plus loin, il aperçut un magicien et son jeune protégé travaillant sur certains sorts en plein air à la lueur d’une lanterne. La vision frappa un point sensible, un très vieux point, apportant avec elle des souvenirs de feux, de chevaux hystériques, d’insectes af-fluant sous la porte (l’inexplicable résistance magique de Seregil lui avait sauvé la vie plus d’une fois, et avait conduit ses pas sur le chemin des traqueurs de la nuit) mais même avec ces échecs, ses jours en tant qu’apprenti de Nysander avaient été parmi les meilleurs de sa vie. Il avait pensé qu’ils resteraient toujours les meilleurs, jusqu’à ce qu’il rencontre Alec.

Des serviteurs en livrée rouge s’inclinèrent profondément devant eux et prirent leurs chevaux. Montant les larges escaliers de marbre, ils entrèrent dans l’atrium sonore et marchèrent à grands pas à travers l’énorme mosaïque du dragon au sol. Grimpant les cinq volées de marches, ils descendirent le couloir jusqu’à la tour de Thero et frappèrent. Il ne suffisait pas juste de soulever le loquet des appartements d’un magicien même si vous étiez un ami.

Il y eut une pause, puis un claquement fort et une malédiction bafouillée. Un ins-tant plus tard, la porte s’ouvrit et Thero regarda dehors vers eux, son visage mince et esthétique encadrée par des boucles de cheveux noirs qui s’étaient détachées de la la-nière de cuir attachant le reste en arrière. Il sentait la fumée et avait un air ennuyé caractéristique. « Quoi ? Oh, c’est vous. L’avez-vous trouvé ? »

― Bien sûr. Alec sortit un paquet de papiers et l’agita devant lui alors qu’ils le sui-vaient à l’intérieur de son atelier immaculé, qui en ce moment était rempli d’un nuage de circonvolutions de fumée.

― J’espère que ce n’était pas quelque chose de trop sérieux, dit Seregil, prenant une chaise d’une des longues tables de travail. En dehors de la fumée, tout le reste (des milliers de livres et de parchemins sur leurs étagères, diverses pièces d’équipement ma-gique et astronomique) était à sa place. Rien du chaos confortable du temps de Ny-sander.

― Au moins, j’ai toujours dix doigts. (Thero s’assit près d’un creuset brisé et ou-vrit le paquet.) Juste ce que je pensais. Avez-vous eu des ennuis ?

― Non. La maison était aménagée comme tu avais dit.

― Bien sûr ! Et comment était la pièce ?

― Assez bien, en fait. Tu devrais venir avec nous la prochaine fois.

― Je suis bien trop occupé.

― Nous t’avons à peine vu ces dernières semaines, nota Seregil.

― Qu’as-tu fait par cette chaleur ?

― Parmi d’autres choses, J’ai essayé de donner du sens à cela. Thero attrapa la corne du oo’lu inclinée contre la table, une des deux qu’ils avaient ramenées de leur ba-taille avec les Retha’noi. Presque d’un mètre cinquante de long, elle était décorée d’une marque noire en forme de main et des bandes de dessins étaient taillées avec un cou-teau chaud. Une extrémité était ajustée avec un anneau de cire d’abeille qui avait l’apparence d’un embout. Plaçant ses lèvres à l’intérieur, Thero gonfla ses joues et souf-fla quelques notes lancinantes et bourdonnantes.

― Tu as le coup avec elle, dit Alec. Mais n’est-ce pas dangereux de l’utiliser en ne sachant pas ce que les sons peuvent faire ?

― J’ai pensé à ça, bien sûr, et me suis enfermé moi-même dans la salle d’incantation pour les quelques premiers essais. Jusqu’à présent, tout ce que j’ai réussi à faire, c’est d’agacer les serviteurs. Pour autant que je puisse dire, la magie doit venir du magicien qui en joue. Le oo’lu la fait seulement passer. J’ai fait don de l’autre au musée d’Orëska.

― Comment as-tu avancé avec les livres de l’alchimiste ?

― Ah oui. Ceux-là. Si vous aviez pu avoir plus que la moitié de chaque volume, je ferais mieux. Certains détails sur la fabrication des rhekaros sont perdus mais il y a un certain nombre d’autres intéressantes décoctions. L’alchimie est vraiment tout à fait fas-cinante… Oh, désolé, Alec.

― C’est bon, Thero. J’ai dépassé ça.

Le magicien lança à Seregil un rapide regard interrogatif mais il se contenta de secouer sa tête légèrement.

Changeant de sujet, Thero demanda, « Avez-vous entendu des ragots intéressants depuis que vous êtes ici ? » Le jeune magicien était à la tête de l’organisation secrète d’espions connus comme les Veilleurs qui comprenait Seregil, Alec, Micum Cavish l’ami de Seregil et maintenant sa fille aînée, Beka, capitaine dans la Garde montée de la Reine. C’était une responsabilité transmise de mentor à élève choisi depuis des siècles.

― Il semble que la Reine Phoria rejette des pourparlers de paix et veut renvoyer les pleminariens chez eux, répondit Seregil.

Thero leva un sourcil à cela. « Ne sait-elle pas quelle poudrière devient Rhíminie, avec toutes les pénuries et les morts ? Ces nouvelles ne feront pas de bien à la popula-tion. »

― Non, c’est sûr. Mais Phoria a toujours été entêtée.

― Et désireuse de surpasser les réalisations de sa mère.

Thero réfléchit. « Donc, qu’allez-vous faire tous les deux ? »

― Nous partons rendre visite au Duc Reltheus à sa villa d’été au sud de Cirna.

― Et par « visite », je suppose qu’il s’agit de cambriolage ? Ou connaissez-vous l’homme socialement ?

Seregil gloussa. « Pratiquement pas. Il se déplace dans des cercles plus respec-tables que nous ne le faisons. Le connais-tu ? »

― Un peu, répondit Thero. Proche des cinquante ans, un homme influent très riche avec l’immense résidence d’été où vous allez, un pavillon de chasse dans les mon-tagnes et une villa dans la rue de Lune d’Argent. Il était un favori de la reine Idrilain. Sa grand-tante du côté de son père a épousé le dernier des fils de la grand-mère d’Idrilain, donc il y a un lien de sang ténu. Il était un ami de la vieille reine, et est censé avoir été l’un des prétendants de Phoria, des années en arrière.

Alec leva un sourcil. « Je pensais que tu ne le connaissais pas. »

― Il a accueilli la moitié de la cour pour une chasse, l’hiver dernier, dans son pa-villon et plusieurs magiciens d’entre nous y sont allés, aussi.

― A la demande de Klia ? demanda Seregil avec un sourire entendu.

Thero rougit un peu mais ne mordit pas à l’hameçon. Seregil et Alec était proba-blement les seules personnes de Rhíminie à savoir que Thero avait été son magicien per-sonnel pendant la période d’Aurënen. C’était un match sans espoir, bien sûr, mais Thero était allé jusqu’à proposer d’aller avec elle à la guerre comme son magicien de terrain. La reine Phoria avait plutôt assigné à sa demi-sœur l’un de son choix. Seregil suspectait que les sentiments de Thero étaient réciproques mais le magicien n’en avait pas parlé.

― C’était une aventure sensationnelle, continua Thero. La reine Phoria était là avec Korothan et la princesse Elani.

― Et Klia.

― Oui. Et la princesse Klia ! (Thero s’arrêta brusquement alors que ses oreilles devinrent rouges.) Donc, quel est votre travail ?

Seregil céda. « Ce Reltheus est un peu fripon. Il y a certaines lettres que son an-cienne maîtresse veut revoir avant le jour de son mariage, que le Duc répugne à rendre. Naturellement, la malheureuse dame a appelé le Chat de Rhíminie. »

Cet été avait été un temps propice pour rétablir la réputation du Chat de Rhími-nie. Tout ce qui était nécessaire était un mot dans la bonne oreille (et de l’or et un mes-sage dans la bonne main) pour engager les services du traqueur de la nuit de l’ombre sans visage et l’embaucher.

Pendant des années, les nobles de Rhíminie avaient employés le Chat pour mettre à exécution leurs intrigues, réaliser leurs vols et leurs livraisons, réalisant peu que leur argent remplissait les poches d’un des leurs (maintenant de deux des leurs depuis l’arrivée d’Alec, cinq ans auparavant.) Seregil avait même fait savoir qu’il avait utilisé les services du Chat, juste pour la galerie. Ce n’était pas qu’il avait besoin d’argent, c’était le goût du risque, et Alec y aspirait autant que lui.

― Nous savons de source sûre que le Duc ne sera pas à sa villa de Cirna, luit dit Alec. Sa jeune femme est ici en ville, pour les dernières semaines de sa première gros-sesse.

― Ce n’est pas un homme que vous voudriez avoir à dos, les avertit Thero. Soyez prudents.

― Ne le sommes-nous pas toujours ? demanda Seregil.

Thero leva un sourcil septique. « Pas le moins du monde. »

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Commentaires récents

Diamant

On retrouve avec plaisir Alec et Seregil dans une intrigue qui se concentre pleinement dans les rues de Rhiminie. On suit donc nos Veilleurs en missions, tout d'abord pour déterminer, qui parmi les membres de la noblesse, font parties de cabales rivales pour ensuite se concentrer sur une mystérieuse épidémie qui semble toucher pauvres et riches sans aucune distinction.

Bien que l'on sache, nous lecteurs, assez rapidement le comment cette maladie se répand, on suit malgré tout avec intérêt l'enquête de nos héros ainsi que les multiples fausses pistes qui jalonne leur enquête.

Quelques chapitres sur le champ de bataille nous permet de changer d'air mais aussi de se rendre compte de l'état d'avancement de la guerre entreprise par la reine Phoria.

C'est donc avec beaucoup de tristesse qu'on referme ce tome, tout en sachant que le prochain sera le dernier où l'on suivra les aventures d'Alec et Seregil.

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Diamant

Un nouveau tome qui se passe essentiellement à Rhiminie et donc en ville, ce qui change des derniers tomes. On retrouve nos oiseaux de nuit entre enquêtes, mystères, vie sociale et liens avec la Cour. Un plaisir de tous les retrouver et de suivre leurs aventures.

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Lu aussi

Les proches d'Alec et Seregil tombent comme des mouches : mort naturelle, complot ou magie ?

Une première longue partie plutôt lente et répétitive (Alec et Seregil passent leur temps à cambrioler, faire la fête et se prendre des coups). Mais aux deux tiers, l'intrigue s'accélère et devient bien plus palpitante.

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Argent

Une nouvelle aventure d'Alex et de Seregil. Toujours aussi prenant. Politique, stratégie et amour, bref l'histoire m'a captivée. J'ai hâte de voir enfin le couple Spoiler(cliquez pour révéler)de Klia et Thero se concrétiser encore davantage ainsi que Beka et Nyal. Et bien sûr il n'y aura jamais trop d'Alex et Seregil. J'aime leur complicité qui paraît réellement tangible. Comme toujours je lirais la suite !

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Pas apprécié

Quelle déception !

Je ne suis pas spécialement fan des polars et j'ai franchement eu l'impression de passer mon temps à en lire un. Je me suis ennuyée, beaucoup trop.

Quand je lis le résumé, je vois que des complots sont menés contre la couronne et que dans le même temps, une étrange épidémie mortelle fait rage. Et bien il faut être vraiment patient car le complot ne commencera que vers la page 300 et l'épidémie vers la page 400. Sachant que ce tome comporte 500 pages, j'ai trouvé le temps vraiment très très long. Si vous lisez nightrunner pour la fantasy, vous devrez donc attendre environ 400 pages pour en voir les manifestations. Si vous le lisez parce que les personnages vous suffisent, alors vous serez comblés.

Quant à l'épilogue ? Certes il n'y en a pas, mais le dernier chapitre est vraiment très nombriliste. Il est quand même question d'une épidémie qui ébranle Skala mais tout ce qui intéresse l'auteur c'est de nous dire si les personnages qui comptent pour nos héros seront sauvés. Pour les autres ? Circulez, y a rien n'a voir. Quant au complot ? Bah une fois qu'on a balancé les noms à la couronne, idem, 1 page de ce qu'il advient des traîtres et on en parle plus. Mon ressenti ? Ces 2 intrigues ne servent qu'à faire vivre des aventures à Seregil et Alec mais en aucun cas à partager l'univers de Skala, ses habitants, sa couronne... À quoi cela sert-il de nous écrire un pavé dans le tome 1 pour nous dresser l'univers de Nightrunner si c'est juste pour nous expliquer comment y vivent les personnages et ne jamais exploiter la richesse de cet univers ?

J'espère sincèrement que le prochain tome redressera la barre.

Aura-t-on enfin la réponse à pourquoi Seregil est "allergique à la magie"? Reverra-t-on le rekharo ? À quoi auront au final servi les morsures de dragon de seregil, alec et thero ?

Oui, j'en suis là, je suis très frustrée d'avoir nombre de questions posées par les tomes 4 et 5 et qui restent toujours sans réponse après ce tome qui ne sert strictement à rien pour faire avancer l'intrigue de Nightrunner...

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Diamant

Autant j’avais été déçue du tome 5, autant le tome 6 est une totale réussite et un véritable coup de cœur !

Une amélioration par rapport au tome 5 : il n’y a pas de fautes et de coquilles dans ce livre (ou je ne les ai pas vues).

Et j’ai clairement mieux aimé l’intrigue. Ou plutôt les intrigues, puisque plusieurs choses s’entre-mêlent. Alec et Seregil doivent découvrir le fin mot de l’histoire, tout en restant en vie. Il y a les complots contre Phoria et Klia mais il y a également cette étrange épidémie qui progresse dans les quartiers de la ville malgré la quarantaine.

Ils reprennent leurs petites habitudes d’espions, sont introduits à la cour de la princesse royale et doivent faire leur chemin au milieu des requins qui veulent entrer dans les bonnes grâces de la future reine.

Bref, des veilleurs comme on les aime !

Note : 10/10 https://wp.me/p78wgt-4p

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Or

J'ai adoré ce tome qui marque le retour à la maison de nos héros après un certain nombre de tomes ou ils en étaient vraiment très éloignés. Il est vraiment au cœur de ce qui fait la spécificité de cette série avec une intrigue totalement centrée sur la politique alors que la guerre fait toujours rage.

Comme d'habitude, Alec et Seregil n'ont en général pas vraiment le temps de souffler. Alors qu'ils viennent de rentrer après leurs aventures à l'étranger, ils sont informés que des rumeurs parlent d'un complot qui tournerait autour de leur grande amie Klia la sœur de la très stricte reine actuelle de Skala. Très inquiets pour elle nos amis vont bien sur tout faire pour découvrir qui se cache derrière, ce qu'ils ont prévus et dans quel but. Mais alors qu'ils sont vraiment occupés et que la menace se précise, une étrange épidémie commence à ravager la population ...

Dans l'ensemble ce tome ci est moins sombre que les deux précédents, moins basé sur l'aventure aussi. C'est vrai que les différents tomes de cette série ne se ressemble pas du tout, l'autrice aimant varier les genres. Ce tome ci est pour moi celui qui se rapproche le plus des bases de la série, le plus Nightrunnerien des tomes depuis quasiment le début.

Alec et Seregil reprennent leur métier original à savoir espion pour les Veilleurs. Le chat de Rhiminie repend aussi du service, bien sur. Et franchement je dois dire que voir les deux compères espionner de nouveau m'a fait vraiment bien plaisir. On retrouve les déguisements, l'escalade de façades, l'infiltration chez les nobles pour lire leur courrier, le fait de devenir ami avec des personnes juste pour pouvoir s'infiltrer dans leur entourage ...

C'est vraiment un métier à plein temps en fait car la journée ils doivent jouer aux nobles et chercher des indices qu'ils exploitent ensuite la nuit pour confirmer les informations. C'est pour ça que les deux hommes passent en fait à coté de l’épidémie sans vraiment y faire gaffe pendant une grande partie de l'histoire. Et quand ils s'aperçoivent qu'elle est à leur porte c'est déjà limite trop tard et c'est la panique.

Un point qui m'a aussi bien plus est le fait que ce tome ci est un one-shot, l'histoire a une vrai fin. Enfin les deux histoires parce que finalement il y a bien deux intrigues en parallèle ici qu'il va falloir résoudre. En fait je trouve que même l'intrigue politique est une bonne fin, complète et qui n'amène pas à une suite comme précédemment.

Limite je pourrais dire que pour moi ce tome ci avait des accents de fin de série car en fait l'intrigue politique mise en place depuis pas mal de tomes se termine ici et de façon définitive pour un grand nombre de personnages même secondaires. Du coup je suis curieuse de voir ce que va pouvoir donner le vrai tout dernier tome de la série.

Au final ce tome m'a vraiment plu, on revient aux origines de la série dans une intrigue politique qui clôture tout ce qui était en plan jusqu'ici, le tout associé à une autre intrigue très mystérieuse et qui se dévoile petit à petit. Je n'ai vraiment pas eu le temps de m'ennuyer et je l'ai lu quasiment d'une traite.

17/20

http://delivreenlivres.blogspot.com/2018/08/nightrunner-tome-6-le-coffre-des-ames.html

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Argent

Un Nightrunners dans le plus pur style : le "Chat de Rhiminie" est à nouveau dans les complots et les secrets d'alcôves.

Alors oui, il y avait quelques longueurs et des événements redondants mais cela n'entachait en rien la fluidité des faits relatés et l'attrait qu'Alec et Seregil exercent sur le lecteur.

Tout un tas de nouveaux événements qui ne font cependant pas oublier les précédents : Sebhrann, les nécromants, les Rethanoï...

Encore une fois vivement le prochain et ultime tome.

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Diamant

Encore une fois, ça a été un vrai plaisir que de les retrouver ! Et par dessus tout, dans les rues de Rhíminie ! On retrouve exactement la même ambiance que celles des tomes 1 et 2, et même si j'ai énormément aimé les autres, ce qui s'en dégage reste pour moi empreint d'une certaine nostalgie ...

Cette fois-ci, on évolue dans les sphères de la haute aristocratie skalienne, et Alec et Seregil n'y passent que rarement inaperçus pour notre plus grand plaisir. Les voir enquêter de cette manière, avancer par énigmes, voler pour découvrir d'autres secrets ; j'y ai pris un tel plaisir ! De fait, je suis extrêmement curieuse de voir ce que nous réserve le dernier (non ...) tome ...

Certaines choses m'ont surprise, d'autres moins (on les voyait arriver) et si les événements se pressent un peu dans les derniers chapitres (et passent trop vite à mon goût), j'ai vraiment hâte de voir comment les choses vont évoluer.

Un excellent tome, comme toujours.

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Diamant

Malgré un début un peu long, ce sixième tome se rattrape ensuite par une intrigue époustouflante et un suspense incroyable ! Encore une fois, c'est avec un énorme plaisir que je lis les aventures d'Alec et Seregil. Les personnages sont toujours semblables à eux-même, et personnellement j'ai beaucoup aimé l'évolution entre Thero et Klia ! D'ailleurs Thero se révèle de plus en plus extraordinaire à chaque tome, je pense que c'est le personnage qui a le plus évolué depuis le début de la série.

Vraiment hâte de lire le prochain tome pour rester dans l'univers des Nightrunners et suivre leurs aventures.

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Date de sortie

Nightrunner, Tome 6 : Le Coffre des âmes

  • France : 2018-04-18 (Français)

Activité récente

Kaleha l'ajoute dans sa biblio or
2022-05-13T21:08:25+02:00
Xhyane l'ajoute dans sa biblio or
2021-12-30T21:20:56+01:00

Titres alternatifs

  • Casket of Souls (Nightrunner, #6) - Anglais

Distinctions de ce livre

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 123
Commentaires 14
extraits 1
Evaluations 35
Note globale 8.49 / 10

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