Extraits

Tout à coup, je remarquai que la salle était devenue silencieuse; je relevai la tête et croisai le regard de mon adversaire.  Il avait l’air amusé…il me lança :

-Alors…c’est du sérieux!  Tu crois que tu vas réussir à me frapper?  Rigola-t-il.

-Je vais te démolir la figure!  Lui lançai-je avec hargne en enroulant mon autre bande autour de mon deuxième poignet.  Tous les hommes, sans exception se mirent à bien rigoler.

-Alors…je ferais mieux d’enlever mon chandail pour ne pas le tacher, gloussa-t-il.

Oleg m’agrippa par les cheveux et me fit m’agenouiller en vociférant en russe.  Roussakov se croisa les bras et gloussa d’amusement.

-Alors ?!  On a une dure à cuire! S’enthousiasma-t-il.  Crois-tu vraiment qu’on ne réussira pas à te briser, Livia?  Tôt ou tard…tu rentreras dans le rang!

-Jamais! Crachai-je.  Je n’arrêterai jamais de me battre!

-On devrait s’en débarrasser tout de suite patron, lui suggéra Oleg qui me tenait encore par les cheveux.

-Non! Répondis Roussakov avec un sourire diabolique.  Y’a des hommes qui paieront très cher pour seulement une heure avec elle…surtout ceux qui aiment infliger la douleur.

J’ouvris les yeux et me redressai lentement en position assise.  Trois hommes costauds étaient assis derrière avec moi.  Je les dévisageai afin d’imprimer leurs traits dans ma mémoire au cas où j’aurais besoin de les décrire à la police si jamais je m’échappais.  Je reniflai de dérision à cette pensée…comme si j’avais une chance!

-Y’a quelque chose que tu trouves drôle, pétasse?  Me demanda durement le mec le plus costaud.

-Ouais…le fait que vous aviez besoin d’être trois pour kidnapper une toute petite chose comme moi!  Ironisai-je.  Tu n’as pas les couilles assez grosses pour le faire tout seul?  Lui crachai-je comme une insulte.