Ange noir

Tourne, tourne, Ange noir, tourne
Jusqu'à ce que le monde n'ait plus de sens
Aux yeux des hommes et des garçons,
Aime, tourne.
Tu tournes autour de moi,
Qui suis confus, perdu, irrésolu.
Tu tournes autour de moi,
Ange noir, tourne.
Peau profonde,
Noire profondeur,
Plus noire profonde
Et meilleur que moi.
Amour, moi te mérité?
Nous savons que non.
Ne t'arrête pas de tourner pour moi,
Ange noir, mais j'ai arrêté de tourner pour toi.

Le succès dans la vie est fondé sur l'attention aux petites choses plutôt qu'aux grandes, a celles, plus proches de nous, de la vie de tous les jours, plutôt qu'à celles qui nous sont lointaines et mal connues.

Les couloirs sont des champs de mines, parsemés de bombes de nostalgie et de grenades de regrets

Alors que j'essayais de le raisonner, il me dit que tout homme qu'Allah arrache a la vie terrestre doit se réjouir car c'est un honneur, une joie, un bonheur immenses de répondre a Son appel afin de rejoindre le Prophète

Un premier cri. Puis les pleurs. Les jambes pliées, je met ma tête entre mes genoux et ma voix se fait grave. Je gémit comme un animal. C'est désordonné. Je pleure. Je vomis celui qui a fait saigner ma fille. Je n'ai plus d'humanité.

Tu n'a pas vu Maelys? il répond que non? il l'a pas vue.
Le tee-shirt bleu.
Pourquoi tu la cru? Je hurle sur cette conne. Je hurle sur moi.
Et si Maelys était là, dans son coffre de voiture? A deux mètres de toi ! Comment tu a pu le croire?

Il avais peut-être ta fille dans son coffre.
Ta fille recroquevillée dans son coffre.
Du sang.
Il y avait du sang dans le coffre.
Du sang dans le coffre.
Le sang de Maelys
Dans le coffre.
Maelys bébé les yeux grand ouverts. Alors c'est vous les extra-terrestres que j'entendais ?
Maelys.
T'es jalouse de notre bronzage, Maman?
Elle est ou, Maelys?
Elle a saigné. On a trouver une goutte de sang. Ou? Dans le coffre, sur le côté gauche.
Il y a une goutte de sang. C'est le sang de Maelys.
Le sang de Maelys.
Le sang de Maelys.

Parce que malgré toutes les tentatives pour détruire le jour, j'ai appris tout au cours de ma longue vie que l'aube revient même après la plus interminable des nuits.

Le lieu ça devrais être Auschwitz, mais l'employé a dit que le camp n'avais pas d'existence officielle. L'enfer non plus, d'ailleurs, et pourtant nous savons tous qu'il existe.

Si les années ont le don de déformer les souvenirs, certains demeurent intacts malgré les ravages du temps

Hegoak en chanson sublime :

https://youtu.be/_eDwL2j5BIw?list=LL

Je ne suis qu'un brouillon, une simple promesse,
Un essai imparfait que fit ma poétesse !
Mais quand je fut perdue, quel chagrin ! Quelle rage !
"Je la veux disait-elle, ô ma précieuse page"
En jurant que sans moi, son génie était mort,
C'est ainsi que je vit s'ouvrir la porte d'or.
On me mit dans un train d'un bleu digne d'un roi
Et je fut bien traitée car on savais que moi,
J'était fort regrettée au pays des Vivants,
Mais bientôt je sentis qu'on allait tourner le vent,
Ma poétesse avait retravaillé ses vers,
Changé rimes et pieds, tout remis a l'envers,
Et elle avait écrit un poème meilleur,
Alors conduite ici par les régulateurs,
Je devins peu a peu une curiosité
Et plus jamais Là-Haut on ne m'a regretté.

"Gonzales est toujours dans la lune, un personnage incroyable, mais alors je voudrais que tu voies l'autre individu qu'il a dégotté. Je me demande où ils sont allés le dénicher. Tu n'en croirais pas tes yeux, tu peux me faire confiance. J'ai peur d'imaginer ce que ces trois clounes peuvent bien fabriquer toute la journée dans ce bureau. C'est un miracle qu'il ne soit pas encore produit la moindre catastrophe."

Le prête: voyons monsieur le Baron, entre nous, il a fait comme tout le monde. En connaissez-vous beaucoup, des maris qui soient fidèles? Et il ajouta, avec une bonhomie malicieuse: tenez, je vous parie que vous-même, vous avez fait vos farces. Voyons, la main sur la conscience, est-ce vrai?. Le baron s’était arrêté, saisi, en face du prêtre qui continua:” et oui, vous avez fait comme les autres. Qui sait même si vous n’avez pas tâté d’une petite bobonne comme celle-là ? Je vous dis que tout le monde en fait autant. Votre femme n’en a pas été moins heureuse ni moins aimée, n’est-ce pas?

Le baron ne remuait plus, bouleversé. C’était vrai parbleu, qu’il en avait fait autant, et souvent encore, toutes les fois qu’il avait pu; et il n’avait pas respecté non plus le toit conjugal; et quand elles étaient jolies, il n’avait jamais hésité devant les servantes de sa femme! Etait-il pour cela un misérable. Pourquoi jugeait-il si sévèrement la conduite de Julien alors qu’il n’avait jamais même songé que la sienne put être coupable?

Nous pouvons faire route ensemble tant que nos pas nous portent... mais chacune doit avancer par elle-même

Finesse d'esprit, volonté de fer et plus que tout assez de force de caractère pour réfléchir en permanence

Cet homme est un médicament contre la tristesse, il vous illumine une pièce

Cet homme est un peu comme une cuillerée de Nutella... Il rend le quotidien plus doux

Et chaque fois, chaque fois, ce même toast. A la vie éternelle.

Je suppose qu’il y a un certain moment crucial dans la vie de chacun où le caractère est à jamais fixé ; pour moi c’est ce premier automne que j’ai passé à Hampden.

Parfois, même encore aujourd'hui, quand j'ai du mal a dormir, j'essaie d'imaginer que je suis allongé au fond de la barque, la tête appuyé sur les membrures de la proue, avec le clapotement sourd de l'eau contre la coque et les feuilles de bouleau jaunies qui viennent m'effleurer le visage en tombant

C'est une chose terrible que d'apprendre, dans l'enfance, que nous sommes un être séparé du monde, que nul être et nulle chose ne souffre de notre langue brulée ou de nos genoux écorchés, que nos douleurs et souffrance ne sont qu'à nous. Plus terribles encore, lorsque nous grandissons, d’apprendre qu'aucune personne, si bien aimée qu'elle soit, ne peut jamais nous comprendre vraiment.

... Pourtant même nos idoles peuvent nous décevoir, même celles en qui nous voudrions, plus que tout, placer notre amour et notre confiance.

Dans la société que j'imagine, les réseaux sociaux remplaceront les policiers : les citoyens deviendront leurs propres gardiens, surveillant en permanence leur prochain et se donnant eux même à voir avec un appétit d'exhibitionniste jamais satisfait.

Je ne rêve pas d'explosions atomique ou de guerre éclair. Au contraire, ce que je veux, c'est une guerre non-declarée, lente, enlisée, sans missile ni combat : une menace permanente, qui n'eclate jamais et qui dure éternellement.

C'est bien là, la beauté de leurs espèces. Nettoyeuses, nourrices, architectes, ventileuses, butineuses et gardiennes : elles sont toutes entières dévouées à leurs tâches, soumises à leur reine. Quel modèle d'ordre et de discipline, pour une humanité empêtrée dans ses querelles pathétiques

Mes chers concitoyens comprendront qu'il faille restreindre ses libertés abusivement qualifiées de fondamentales, pour garantir la sécurité nationale. Mieux encore : je compte sur eux pour assurer un autoflicage a faire pâlir d'envie les régimes les plus totalitaires, grâce a leur smartphones, leurs drones domestiques, a cette merveilleuse société de l'image dans laquelle nous vivons 24 h sur 24

Nous ne mourrons peut-être pas ici, mais nous allons revenir dans un monde où notre véritable ennemie régnera au tout premier plan; un monde où l’individu sera manipulé, assujetti en ayant l’illusion d’être libre, trop étourdi par les images et les écrans pour seulement penser.