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Je ne peux pas me calmer, alors je me serre contre maman. Elle me parle tout bas dans l'oreille, elle me raconte les histoires de femmes et d'hommes qui dansent au bord de la Marne, en buvant du vin rosé, dans des guinguettes. Elle me parle des couleurs de leurs robes de soie, de la douceur de leur peau de pêche, elle me chante les rythmes des touches de peinture, et sa voix me berce. Je m'endors dans un tableau de Renoir, son préféré au musée d'Art moderne dont elle a la charge.

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- Je comprends ton impatience, Nina. Je ne pourrai pas tout te dévoiler trop brutalement, ça serait nuisible. Accepte d'apprendre peu à peu à découvrir d'où tu viens vraiment.

- D'accord, alors commençons par ça. Qui je suis vraiment !?

Ma voix se teinte de colère, il m'énerve avec son air bienveillant mêlé de fermeté. Il ne cèdera pas. C'est lui qui sait, donc c'est lui qui décide.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-31T17:05:43+01:00

Ma mère était laïque, elle détestait les orthodoxes, le mysticisme, l'intolérance du clergé. Pour elle, les hommes d' Èglise abêtissent les êtres humains de leur superstition pour mieux les asservir. Ils oublient de réfléchir par eux-mêmes et laissent aux religieux le pouvoir de décider ce qui est bien ou mal pour eux: "La religion est l'opium du peuple, m'avait-elle dit un jour. Ce n'est pas de moi, c'est de Karl Marx, un philosophe [...]". p.43

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-31T17:05:33+01:00

Je me découvre un talent de menteuse que je ne me connaissais pas. Je manipule des pions sur un échiquier, révélant une partie de la vérité, omettant mes objectifs réels et faisant semblant de me méfier de ma principale alliée...

p.86

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-31T17:05:24+01:00

Pour l'instant, je navigue en eau trouble et je ne sais pas où je vais ni de quoi l'avenir sera fait, mais je suis une conspiratrice habile.

p.88

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-31T17:05:15+01:00

Il est cinq heures du matin, le jour se lève, j’ai vu la lumière verte à travers les fenêtres du réfectoire. Je me glisse sous ma couverture qui pique. Je suis engourdie de sommeil mais j’ai la tête trop remplie pour m’endormir. Mon cerveau est en ébullition. Une boussole, un couteau. Une dissection. La petite fille, et sa poupée. La petite fille, c’est moi. Et ma poupée. Je n’ai pas de couteau ni de boussole. Une dissection. Qui dissèque ? Le collectionneur d’œuvres ! L’équivalent de maman. Ou de mon père ! Puisque lui aussi était conservateur au musée d’art russe ancien, là où se trouvaient toutes les icônes, les peintures religieuses et les objets de culte (bibles, coupes…) réquisitionnés par l’Etat peu de temps après la révolution. « Les icônes sont désormais propriété nationale. » Dans les années vingt, mon père a parcouru le pays pour éviter les pillages, les destructions, et récupéré un maximum d’objets religieux pour les collections nationales. Qu’a-t-il disséqué ?

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-31T17:05:04+01:00

Attention aux hommes en noir, attention aux corbeaux qui dénoncent, attention aux murs qui ont des oreilles" chuchote-t-il avant de me mettre à la porte. Dès que je suis dans la rue, j'ai l'impression étrange que la guerre n'est pas finie !

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-31T17:04:55+01:00

[1948. Nina, 15 ans]

Je me focalise sur le slogan inscrit en lettres d'or en dessous d'un immense portrait de notre chef bien-aimé, le petit père des peuples, Joseph Staline : 'On ne vainc pas l'ennemi si l'on n'a pas appris à le haïr'. C'est une des phrases que se répétaient les soldats de l'armée rouge pour rester vaillants au combat pendant la guerre.

(...)

- Ils ont mis [ce slogan] au réfectoire pour que nous autres, filles de traîtres, on comprenne qu'il vaut mieux être du côté des vainqueurs et ne pas exciter leur haine.

(p. 29-31)

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-31T17:04:39+01:00

[ Moscou, 1948 ]

- Nina, ta mère savait qu'ils allaient l'arrêter.

- Elle ne m'a rien dit !

- C'est pour te protéger qu'elle n'a rien dit. Le musée d'art qu'elle dirigeait a été liquidé. Elle a refusé d'obéir aux ordres du dirigeant de la Culture soviétique, elle a défendu les oeuvres et les artistes français. Elle a été accusée de propagande anti-soviétique, pro-occidentale.

- Qui l'a accusée ?

- Elle a été dénoncée par une collègue qui voulait récupérer les bâtiments du musée pour y mettre une Académie des Beaux-Arts.

- Une Académie pour des étudiants d'art ?

- Ils veulent nier l'existence des courants d'art étrangers, effacer des pans entiers d'histoire. (...) Ta mère a refusé de calomnier les impressionnistes et les autres artistes occidentaux.

(p. 24)

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Extrait ajouté par Didie6 2014-10-31T17:03:59+01:00

Mon couteau ne vibre pas malgré ma peur. C'est bon signe, ça m'apaise. C'est dingue, j'ai l'impression parfois qu'il est vivant et qu'il me transmet ses impressions : s'il vibre et chauffe, je suis en danger. S'il reste tiède, tout va bien. Il faut que j'arrête de délirer. Je vais devenir folle, je me comporte comme une sorcière du Moyen Age avec ses bibelots magiques.

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