Extraits

De temps en temps, j'observe Rine comme un hobby. Thomas n'à cesse de lui effleurer le bras. Elle rit beaucoup, mais ses sourires ne sont pas naturels. Elle se force à paraître gaie. Je la connais par coeur, autant les démons qui la hantent que les rêves qui la bercent et les émotions qui la composent. Mais d'une certaine façon, Rine en sait autant sur moi; elle pourrait me tenir par les couilles si elle le désirait, mais sa beauté à elle, c'est de ne pas y penser.

(...)La mort est si calme et les vivants si monstrueux entre eux.(...) chap 19 - Rine

(...)Un jour, je lui rendrai ses coups. Je le jure. Un jour, il paiera pour tout ça. Pour chaque bleu. Chaque douleur. Chaque honte. Chaque terreur. Interlude

Rine est mon obsession, comme Mael est ma culpabilité.

《C'est la première fois que tu prends soin de moi en quatre ans, remarque-t-elle.

- C'est la première fois que tu t'apprêtes à faire une connerie.

- Je croyais que ça t'indifférait.》

Je ne réponds pas. Dans mon esprit tordu, je songe que moi seul ai le droit et le pouvoir de lui faire du mal. Je n'ai aucune envie que quelqu'un puisse m'ôter se plaisir.

- C'est plus facile d'en vouloir aux autres. Je suis son exutoire, et il est ma punition. (Rine Ch.5)

J'ai endossé le rôle du sale type du récit. Je suis un connard, et quand je fais souffrir la personne qui compte le plus à mes yeux, j'arrive à me convaincre que je m'en fous.

— J’ai eu plein de meufs. »

Je ne sais pas pourquoi j’ai lâché cette phrase. Mon cerveau doit être en miettes.

Ses sourcils se froncent et elle vide ses poumons de désespoir.

« C’est exactement ce que je suis en train de t’expliquer. Tu es un atrophié des sentiments !

— Un quoi ?

— Un atrophié des sentiments. Tu sais aussi bien les exprimer qu’un chimpanzé !

"Je la connais par ceour, autant les démon qui la hantent que les rêves qui la bercent et les émotions qui la composent "

Elle accepte de jouer… Jouons.

Moi : Tu étais excitante hier soir. Nue. Ouverte. Offerte.

J’hésite à l’envoyer un quart de seconde et presse le bouton.

Devant moi, Rine sent son téléphone vibrer ; elle l’attrape dans sa poche et y jette un coup d’œil. Sa nuque se tend subtilement. Quelques secondes plus tard, mon portable trémule dans ma main.

Rine : Si tu crois pouvoir me posséder, tu fais erreur.

Je fixe l’écran et souris.

Moi : Quel sens donnes-tu au mot « posséder » ?