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Et puis, on ne sait jamais ce que le Père Noël nous réserve, pas vrai ?
(Enfin, s’il s’agit de ma sœur, si, c’est en général une écharpe en laine chinée, mais l’autre Père Noël, je veux dire le Destin, celui-là, on l’ignore).
Afficher en entierEh, mais qu’est-ce qu’il fait, là, à toucher à mon petit lutin ? (Je parle d’un vrai lutin sur une étagère, je vous vois venir. Je n’appelle pas mon petit lutin « mon petit lutin », enfin pas en public. Si vous n’avez toujours pas compris de quoi je parle, poursuivez votre lecture, je vais rester seule avec mon esprit mal placé, on a plein de choses tordues à se raconter.)
Afficher en entier"L'atmosphère est douce. On partage nos rêves de voyages, nos plats favoris. Le temps s'écoule sans que l'on s'en rende compte. La lune suit son chemin et disparaît bientôt au coin de la fenêtre, réduisant encore la luminosité de la pièce, éclairée uniquement par nos quelques bougies, désormais. Je dessine du bout des doigts les contours du tatouage qui couvre la moitié de sa main et plus les minutes défilent, plus on chuchote. Comme si chaque phrase était une confession, un secret."
Afficher en entier– Soyons pragmatiques, tranche Lila en chuchotant. Les vêtements chauds, c’est ce qui est rangé le plus près d’ici. La quincaillerie, c’était plutôt au fond à droite…
– Là où il n’y a plus rien, tu veux dire ?
– Oui… Sinon, des sacs-poubelles feraient peut-être l’affaire ?
– Si l’on emballe un pull dedans et qu’on le fourre dans le trou, ça devrait fonctionner, acquiescé-je.
– D’accord, alors, séparons-nous. Toi, tu vas chercher ce qu’il faut pour le toit là-bas, dit-elle en désignant l’espace béant à l’avant du magasin, et moi, je récupère les pulls.
Je mime un salut militaire.
– Oui, chef.
– Et je m’occupe aussi du repas du réveillon.
Je sursaute.
– Le quoi ?
– Ben, le dîner du réveillon. Tu as bien dit qu’on devait s’alimenter ?
– Le supermarché menace de s’écrouler d’une minute à l’autre, et tout ce qui t’intéresse, c’est ton réveillon ?
Être désagréable tout en chuchotant est un exercice difficile : il faut ajouter beaucoup de mimiques pour montrer à l’autre à quel point il est stupide. Je m’y applique donc avec soin.
– Eh, Monsieur Grincheux, je viens de perdre mon job, ma voiture, et j’ai eu de la chance de ne pas perdre la vie. J’ai droit à de la crème de marrons en boîte et à une tranche de bacon cru, non ?
Elle va se casser la voix à chuchoter avec autant de colère. J’adore ! Du coup, je hausse les épaules.
– Vu comme ça…
– Allez, c’est parti.
– C’est qui Bruce Willis, maintenant ? marmonné-je dans ma barbe.
– Quoi ?
– Rien. On synchronise nos montres ?
Elle a un petit moment de flottement, puis un sourire se dessine sur ses lèvres.
– Non, c’est bon.
Afficher en entierLa page se tourne sur un long chapitre de ma vie. Mais je dois avancer.
Afficher en entier- J'ai fait la moitié du chemin, maintenant à ton tour.
Afficher en entier- Alors, à ceux qui m'aiment !
Nos verres tintent dans la lumière du soir.
- Et à tes charlottes aux fraises.
Afficher en entierIl est juste Mathieu, avec son histoire, ses failles et son cœur brisé.
Afficher en entierEmilie a laissé libre cours à sa créativité ces dernières semaines. Mon plâtre est recouvert d'inscriptions et de dessins : Homer Simpson qui mange un hot dog, des roses grossièrement représentées, et plusieurs citations célèbres telles que "Hakuna Matata" ou encore "Il est libre Max".
-Tu n'aimes pas les Simpson?
-Ca dépend. Qui est l'artiste?
Est-ce une manière détournée de chercher à savoir si Julien a quelque chose à voir là-dedans?
-Ma soeur, Emilie. Elle est dans la salle d'attente si tu veux un autographe.
-Je n'oserais jamais, je suis trop timide.
On échange un petit rire complice.
Et le pull? C'est ta soeur aussi ? demande-t-il en fronçant le nez.
-Ah non! C'est moi !
Afficher en entier« — Oh mon Dieu ! fait-elle tout à coup en se plaquant une main sur le front. C’est lui ! Mais oui ! C’est lui !
Je pousse un soupir impatient.
— Comment ça, c’est lui ? dis-je en la singeant.
— Un homme m’a insultée tout à l’heure alors que je chantais sur la place de l’église avec MA chorale ! Il m’a crié des insanités depuis le balcon d’un petit immeuble dont s’occupe Franny, la mère de Becka !
— Pourquoi tu me parles de Becka ?
— Mais non, je te parle de sa mère ! Elle est agent immobilier et je l’avais vue sortir de l’immeuble un peu avant. Je lui ai passé un coup de fil l’air de rien et elle m’a dit que le nouvel arrivant s’appelait Matthew Black ! Et qu’il était médecin ! Et qu’elle le verrait bien avec sa fille ! Elle ne manque pas d’air celle-là, comme si un médecin allait s’intéresser à Becka.
— Maman tu es odieuse. Becka est adorable.
— Allons, elle est molle comme un plat de nouilles ! Enfin bref, ton Matthew m’a insultée sans vergogne et il est parti sans se retourner !
— Hm, marmonné-je, c’était peut-être lui… Ça lui ressemble un peu.
On ne va pas se mentir, tous les faisceaux d’indices concordent.
Cette ville va me rendre chèvre. «
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