Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 732
Membres
1 013 560

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Toujours agenouillé, je saisis entre les miennes les mains d’Héloïse qui est finalement revenue se placer devant moi.

Son regard de jade est plongé dans le mien et ça suffit pour dessiner mon univers tout entier. Je me râcle la gorge, crains de manquer de courage et me lance sans plus réfléchir.

— Ma puce. Il y a deux ans, lorsque je t’ai vue dans ce magasin, prête à décapiter à mains nues le premier qui oserait encore te pourrir la vie, j’ai su… J’ai su que je te voulais, pour une nuit. Et lorsque chez tes parents, tu as fait front pour moi, j’ai senti que je te voudrais, pour toute notre vie. Ça peut paraître idiot. Mais c’est la pure vérité. Je guettais juste le moment où on serait prêt, toi et moi, à entendre ces mots. Longtemps, j’ai souri de ces trucs à l’eau de rose, où les époux sont les meilleurs amis. Et pourtant, il y a de ça. Tu es mon amour, mon amante, ma partenaire. Le soutien de mes projets, l’épaule qui me soutient si je flanche, le sommet qui me donne envie de me surpasser pour l’atteindre. Je ne dis pas qu’on va vivre tout le temps dans un conte de fées. Certains jours seront plus durs que d’autres. Mais si tu es à mes côtés, je ne risquerai rien. Et toi non plus. En deux ans, nous avons déjà construit beaucoup de choses. Mais depuis toi, je suis insatiable. J’en veux tellement plus. Je veux une vie avec toi, ses coups durs et ses joies. Je veux des enfants avec toi. Je veux que tous sachent que ma famille est la tienne. Que mon nom est le tien, parce que je suis à toi.

Je reprends mon souffle et cherche son regard. Elle semble dans un état second, le souffle court, les joues baignées de larmes. Pour ma part, par-delà ma propre vision brouillée, je ne vois qu’une chose : son sourire. Il illumine ma vie et me donne des ailes. Je sors de ma poche l’écrin qui attend depuis cet été.

— Si tu es d’accord pour ce projet, je voudrais que tu portes ceci. Dès maintenant. Qu’en dis-tu ?

Héloïse me foudroie du regard. Je me trouble. Elle me répond.

— De quoi ?

Je pose une main au sol pour m’empêcher de trébucher. Que se passe-t-il donc ?

Ma compagne reprend à mi-voix, sur un ton faussement sévère.

— Si tu veux que je te réponde « oui », pose ta question ! ! !

Oh, oui, bien sûr, LA question ! Je dois vraiment être perturbé ! Je retiens un fou rire. Mon caméraman glousse aussi. Allons bon ! Il comprend ce que je raconte ? Peu importe.

J’approfondis ma prise et ouvre mon écrin. J’ai réfléchi longtemps, écumé les grandes bijouteries marseillaises, sans avoir LE coup de cœur. Alors, je me le suis créé. J’ai fait faire un claddagh, l’anneau de fiançailles celtiques. Le cœur en est une émeraude et des diamants jouxtent les deux mains qui le soutiennent.

Héloïse met sa main devant la bouche et me tend spontanément l’autre.

— Puisque tu veux des choses faites dans les formes…Héloïse, veux-tu m’épouser ?

— Oui, oui, OUI ! ! ! scande-t-elle avec une assurance accrue.

Dès l’anneau d’or glissé à son doigt, elle tombe à genoux devant moi et m’enlace avec une énergie qui me terrasse.

Afficher en entier

— Je me demande ce que tu vas bien pouvoir préparer la prochaine fois. Tu te souviens, la première fois, tu m’as dit que tu mettrais tout en œuvre pour que plus jamais je ne déteste Noël. Je dois dire que là, tu as fait fort… j’espère qu’il te reste plein d’idées, pour rester à la hauteur.

J’esquisse un sourire. Des idées pour faire de chaque Noël un nouveau moment de bonheur ?

— Rassure-toi ma chérie, j’ai encore assez d’idées pour une vie au moins…

Et le regard que nous partageons me confirme que c’est loin d’être une promesse en l’air.

Afficher en entier

— Te laisser prendre soin de moi ? Je crois que c’est ce que je fais depuis le premier Noël avec toi et je n’ai jamais eu de raison de le regretter… Mais j’ai une vraie dernière requête… Emmène-moi au chaud avant que tu n’aies plus pour future épouse qu’un glaçon. Et montre-moi de quelles façons tu vas me faire patienter six mois.

Si je m’écoutais, je la prendrais dans mes bras et redescendrais ainsi, ma fiancée dans les bras. Mais, outre la longueur du chemin, le soleil qui déserte est chassé par du verglas qui rendrait l’opération trop périlleuse.

Je me contente de tenir fermement contre moi ma fiancée et de savourer le son de ce mot à mon oreille.

Afficher en entier

— Je veux juste que tu saches, ma puce. Je n’ai rien fait contre toi. Je te l’ai promis et c’est vrai. Les choses se sont trouvées comme ça. Une sorte de hasard, un signe du destin. Je voulais te faire une surprise. Sans aucune mauvaise intention. Je voulais juste prendre soin de toi et te préparer la vie de rêve que je veux t’offrir. C’est le vœu que j’ai formulé lors de notre premier Noël ensemble. Je compte bien le réaliser.

Afficher en entier

— De quoi as-tu pu avoir peur ? Alors que toute ma vie n’est faite que pour notre bonheur. Quant aux fameux secrets, je peux t’en parler maintenant. Disons que mon initiative a entraîné des réactions opposées.

Elle se montre très intéressée et attend mon explication.

— Les filles ont trouvé ça très romantique, mais elles me détestent d’avoir dû se taire si longtemps. Et Valentin était persuadé que tu allais m’émasculer à mains nues.

Héloïse glousse. Cette adorable peste glousse en regardant ostensiblement mon entrejambe. À croire que l’idée lui paraît intéressante… Fort heureusement, elle secoue la tête.

— Pardon de te le dire, mais ton frère est un crétin sur ce coup. Je n’irai pas t’émasculer avant de t’épouser ? Ce serait contre-productif !

Afficher en entier

Alors que le froid s’insinue en moi, je me relève et la garde au plus près de mon cœur.

Je murmure à son oreille :

— Ta journée surprise te convient-elle ?

Héloïse fait mine de réfléchir.

— Il manque encore quelque chose, pour que cette journée de rêve soit une journée parfaite, lâche-t-elle.

Je me trouble. Qu’est-ce que j’ai pu oublier ? Pince-sans-rire, ma fiancée reprend.

— Je n’ai jamais fait l’amour avec un homme fiancé. Tu crois que ça peut s’arranger ?

Ses yeux pétillent. Je sais qu’elle se moque de moi. Et j’adore ce trait de caractère, comme tous les autres d’ailleurs. Mais dans son regard, je vois aussi qu’elle est sérieuse quant à son envie de l’instant. Je rentre dans son jeu.

— Je crois que ça pourrait s’arranger. On m’a toujours appris à respecter les vœux des jeunes fiancées. Comme une sorte de cadeau.

— Ah, je suis rassurée, souffle-t-elle. Je craignais que tu sois de ces hommes qui prennent les fiançailles pour une période de pureté et de chasteté. Et je ne me serais pas imaginée attendre des mois ou des années avant la nuit de noces.

Afficher en entier

— Je crois que… ça va être un moment très important de ma vie, explique-t-elle à toute allure. Je crois qu’il… va me faire sa demande. Vous voudriez bien filmer ?

Incroyable ! Au culot, mademoiselle « je ne suis pas douée pour les relations avec les gens » est en train de négocier une prise de vue.

La jeune femme, d’une rousseur qui n’a rien à envier à celle de la mienne, lui adresse un sourire lumineux. Elle lui explique que c’est pour eux une sorte de pèlerinage. Ils se sont mariés ici et, confirme-t-elle en montrant son ventre, elle avait envie que ce soit l’une de ses dernières promenades avant sa délivrance. Son mari se dévoue sans hésiter pour filmer.

Afficher en entier

— Tu… tu vas me demander de t’épouser ? répète-t-elle, les yeux de nouveau embués, mais d’une bonne brume cette fois.

Enfin j’espère. Vite, une note d’humour, parce que ses lèvres tremblantes et ses yeux pleins de larmes sont en train de me faire chavirer.

— Si tu me laisses en placer une, c’est le plan…

— D’accord, d’accord, je me tais… mais, tu es sûr…

— Héloïse, STOP !

— Oh oui pardon, balbutie ma Rebelle apprivoisée. Vas-y, je t’écoute. Regarde, je ne dis plus rien, ajoute-t-elle en mettant ses mains devant sa bouche en bâillon improvisé.

Bon sang, on dirait ma nièce Chiara lorsqu’elle veut absolument se taire, mais que ses yeux parlent à sa place. Je me retiens de rire, conscient que mes nerfs n’y sont pas pour rien. Je respire un grand coup, prêt à me lancer.

— On pourrait pas filmer ? lance-t-elle soudain.

Je sursaute et hésite sur la marche à suivre. Je l’assomme ou j’explose de rire ? Qu’est-ce que c’est que cette nouvelle lubie ? Pourquoi ne pas demander à une équipe de tournage de nous rejoindre ? Je la regarde plus attentivement. Son stress est palpable dans sa façon de se mordre les lèvres. Ma Rebelle essaie de gagner du temps. Ce délai me serre le cœur. Elle ne me demanderait pas de filmer si elle voulait dire non ?

Héloïse me connaît si bien qu’elle reprend aussitôt.

— Je suis tellement émue que je ne vais pas retenir un mot sur cinq. Et je veux pouvoir les entendre, encore, et encore, et encore.

Touché ! Un coup en plein dans mon cœur déjà serré. Argument imparable, ma belle ! Cette fois, c’est moi qui tremble, au moment de me lancer.

Son argument se tient. J’aurais dû y penser ! Maintenant, alors que tout semble enfin prêt, que je vois à son regard qu’elle a enfin compris ce que je vais faire ‒ en même temps, il n’y a plus de suspense ‒, je me retrouve comme un con, un genou à terre ! Je ne vais quand même pas la demander en mariage d’une main et tenir mon appareil de l’autre ! Héloïse est plus rapide que moi. Elle avise un jeune couple qui approche de notre coin. Il rayonne. Pas étonnant, vu le ventre franchement arrondi de la dame qui pointe sous son manteau. Ni une ni deux, ma Mérida fonce vers eux.

Afficher en entier

À l’instant où elle suffoque, où elle écarquille les yeux, regarde, affolée, partout autour d’elle et réalise brusquement ma position.

— Alex, ne fais pas le con ! Reste pas dans la neige, tu vas être malade !

Je trouve encore la force de rire, malgré l’angoisse qui, cette fois, broie mon cœur.

— Tu veux vraiment que plus tard, je dise à nos enfants que, les derniers mots que j’ai entendus avant de demander leur mère en mariage, c’est que je suis con… ?

— Une demande ? En mariage ? balbutie Héloïse, si blanche, désormais, qu’elle peut concurrencer le manteau neigeux tout autour de nous.

J’écarquille les yeux. Ma femme à l’intelligence supersonique n’avait pas compris ?

Afficher en entier

— Puce, tu veux pas t’arrêter un instant ?

Elle me regarde, une lueur de panique dans le regard, et secoue la tête avec véhémence.

— Chérie, il faut que je te parle. Vraiment, c’est important.

Héloïse secoue de nouveau la tête. À travers ses cheveux dénoués, j’aperçois son visage blême. Il me semble même deviner la brillance irisée de quelques larmes.

Voilà autre chose ! Ma chérie pleure ? Je me jette à genoux devant elle et saisis son visage entre mes mains.

J’avais raison. Elle est livide et tremble de tous ses membres. Ses lèvres sont pâles et disparaissent presque tant elles sont pincées. Au frémissement de son menton, je sais que les quelques larmes qui lui échappent ne sont que la partie émergée d’un iceberg de douleur qui me glace instantanément.

— Héloïse, que se passe-t-il ?

— J’ai peur de ce que tu n’arrives pas à me dire, explique-t-elle tandis que les mots semblent butter derrière la barrière de ses lèvres. Depuis qu’on est arrivés ici, tu es de plus en plus fermé et silencieux. Et ça me terrifie. Tu… tu ne vas pas me quitter, si ? Articule-t-elle soudain très rapidement comme pour se débarrasser de cette pensée sombre. Je sais que je suis chiante parfois… bon souvent, mais…

Mon éclat de rire met fin à sa tirade. Entre mes mains, son corps se raidit comme si la glace l’avait emprisonnée.

Je ne sais pas d’où cette idée stupide est sortie, mais je crois qu’il est temps que je me découvre. Tant pis pour les conséquences. Au point où on en est… une rupture ! Et puis quoi encore ? Il faut que je la lui enlève au plus vite.

Et puis après tout, je suis déjà à genoux. Le plus dur est fait. Autant me lancer.

— Oh non, ma chérie. Je ne compte pas te quitter. Tout au contraire.

Ma voix tremble aussi. Bravo l’assurance du grand patron ! En cet instant, je suis tétanisé, parce que je joue plus gros que je n’ai jamais joué… sauf lors de ce Noël là, dans le salon de ses parents. Je chasse cette idée de mon esprit et reviens à ma belle.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode