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On se regarde dans les glaces, en se disant qu’une année nouvelle c’est l’espoir que tout change, jusqu’aux visages. On ouvre les enveloppes. « Souhaits sincères… Que tous vos vœux se réalisent… Le bonheur d’abord… » On ferme les yeux. On y croit. Pendant quelques secondes. Tout s’efface. Il n’y a plus qu’un long chemin, très blanc, sur lequel personne encore n’a marché. Un beau chemin, large et droit, qui attend. Pas d’arbres, pas de pierres, pas de haies. Chaque pas les fera naître. Mais le temps n’est pas encore venu de prendre le départ. On imagine, on rêve.
Afficher en entierLorsqu’on se sent tellement seule, tellement inutile, on finit par se dire qu’on n’existe pas.
Afficher en entierQuelque chose peu à peu éclaire son visage. Une sorte de confusion et de fierté en même temps. C’est de la douceur, de l’apaisement. Elle ne sourit pas encore. Mais la lumière qui monte le long de ses joues vers son front et ses cheveux gris a comme un tremblement de gaieté.
Afficher en entierJe ne comprends pas grand-chose à ce qui se passe dans le monde, dit Gilles. Ce sont des problèmes trop compliqués pour moi. Mais je lis quand même les journaux. Il y a dix ans, j’ai suivi, comme tout le monde, les événements de Hongrie. Je sais que beaucoup de réfugiés ont passé la frontière. J’imagine que certains sont arrivés jusque chez vous, en Grèce.
Afficher en entierOn se regarde dans les glaces, en se disant qu’une année nouvelle c’est l’espoir que tout change, jusqu’aux visages. On ouvre les enveloppes. « Souhaits sincères… Que tous vos vœux se réalisent… Le bonheur d’abord… » On ferme les yeux. On y croit. Pendant quelques secondes. Tout s’efface. Il n’y a plus qu’un long chemin, très blanc, sur lequel personne encore n’a marché. Un beau chemin, large et droit, qui attend. Pas d’arbres, pas de pierres, pas de haies. Chaque pas les fera naître. Mais le temps n’est pas encore venu de prendre le départ. On imagine, on rêve.
Afficher en entier- Je n'avais que toi. J'étais un exilé. Je t'ai tout demandé. D'être mon pays, mon enfance, mon père et ma mère. J'étais avide. J'étais affamé. J'avais besoin que tu remplaces tout ce que j'avais perdu. Ce n'était pas t'aimer. C'était tout attendre et ne rien offrir. C'était toi l'homme, c'était toi la sécurité, et la confiance. Je t'aimais comme il ne fallait pas t'aimer...
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