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Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française



Résumé

Les grammairiens ont bataillé trois siècles contre les usages et la logique du français pour arriver à imposer, à la fin du XIXe, la règle du " masculin l'emporte ". Le livre retrace cet effort de longue haleine et les résistances qui l'ont contrarié.

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Classement en biblio - 16 lecteurs

extrait

La langue française, j'espère l'avoir montré, n'est pas sexiste. Elle est même remarquablement outillée pour respecter l'égalité des sexes - sans doute en raison de la longue période durant laquelle elle s'est formée, quand le rapport de force entre eux était plus équilibré qu'il ne l'est devenu par la suite. En revanche, elle est genrée. Et elle ne connaît que deux genres. Cette limite intrinsèque l'empêche de répondre aux désirs de celles et ceux qui voudraient ne pas être identifié.es comme femme ou homme, ou qui souhaiteraient de la "fluidité" entre les genres. Elle contrarie aussi les rêves des partisan.es de "l'indifférence des sexes", dont je suis.

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Commentaires récents

Or

Le titre de ce petit livre me semble assez parlant : Éliane Viennot nous démontre que la langue est un instrument de pouvoir comme un autre. C'est en français que nous, Français•es, pensons, et cela influence donc nécessairement notre vision du monde. Or, notre langue a été façonnée au fil des ans, et des messieurs ont jugé bon de modifier certains usages un peu trop égalitaires à leur goût. Les femmes passent donc, comme souvent, au second plan. Vous l'aurez compris, ce point d'exclamation et cette négation contenus dans le titre nous invitent à nous insurger haut et fort.

Cette linguiste a choisi d'adopter une approche historique car elle a constaté (non sans ironie) la chose suivante : enrayer le sexisme ne semble pas être une raison suffisante pour décider les gens à modifier leur usage de la langue. Nous sommes trop attaché•es à nos règles ou avons sans doute peur de nous en détacher (ah, insécurité linguistique, quand tu nous tiens !). En revanche, utiliser une approche historique interpelle davantage : en effet, savoir que la règle dont il est question existait auparavant mais a été supprimée légitime son emploi tout en nous indignant. L'angle d'attaque de cette linguiste me paraît à la fois pertinent et intelligent : je suis féministe, mais si je pense que le bon usage ne permet pas tel emploi, alors je me rétracte. Éliane Viennot est ainsi parvenue à me rassurer et à m'inciter à modifier mes habitudes.

Quelles habitudes, me direz-vous ? L'autrice nous donne des exemples et des citations très concrètes, ce qui s'avère plus parlant. En ce qui me concerne, je connaissais certains des cas problématiques évoqués (j'ai eu la chance de rencontrer Laélia Véron), et notamment la suppression de noms de métiers (qu'on tâche aujourd'hui de réhabiliter) comme autrice, peintresse, sculptrice — car, bien sûr, la création est un acte trop noble pour les femmes !

J'ai aussi fait quelques découvertes, et je dois dire que je suis tombée des nues en ce qui concerne les rimes féminines et masculines. Je ne me doutais pas du tout qu'il existait derrière ces termes une raison aussi vicieuse (vous pourrez d'ailleurs retrouver l'extrait en question, puisque je me suis empressée de le recopier). Certes, je n'ai jamais compris l'intérêt d'alterner entre ces deux types de rimes, donc je devais inconsciemment me douter qu'il y avait anguille sous roche. J'ai l'impression d'avoir enfin retiré mes œillères.

L'autrice évoque également la question de l'écriture inclusive, ou encore celle du neutre, absent en français. Ces réflexions sont plutôt brèves mais tout à fait appréciables — et justes !

Force est de reconnaître que j'ai appris beaucoup de choses dans ce petit livre. J'y vois toutefois quelques défauts : j'ai parfois décroché, notamment aux moments qui manquent d'exemples concrets ou qui ne sont pas évidents à décoder pour des néophytes. Globalement, je pense que cet ouvrage peut être lu par le plus grand nombre, mais certains passages m'ont semblé moins accessibles, ce qui est dommage quand on souhaite atteindre un large public pour changer les choses.

Un autre élément pourrait simplifier l'utilisation des lecteur•ices : une table des matières mieux organisée. J'aurais aimé pouvoir trouver facilement tel point de grammaire précis grâce à telle entrée. Ici, Éliane Viennot mélange parfois des éléments différents. Bien sûr, cela reste compréhensible, mais pas nécessairement pratique quand on souhaite naviguer rapidement dans le livre.

Malgré tout, cet ouvrage demeure une excellente découverte que j'ai très envie de partager avec mon entourage. Je sais d'ores et déjà qu'il va changer mon utilisation du français : j'emploierai les mots professeuse ou encore médecine sans rougir, tout comme l'accord de proximité ! Et surtout, je saurai défendre cette prise de position. Aujourd'hui, je peux dire que je rejoins vraiment la lutte, et j'espère que ce sera le cas des autres lecteur•ices d'Éliane Viennot. L'usage fait bien souvent la norme, alors c'est à nous d'employer les mots et règles que nous souhaitons sauver de l'oubli.

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Or

Le titre est assez éloquent : cet essai parle d’un bout de l’histoire de la langue française, ces deux/trois siècles où certains intellectuels ont décidé de changer le français pour que notre langue reflète leur propre idéologie.

En effet, ce qu’on ne sait pas assez aujourd’hui, c’est que la règle « le masculin l’emporte sur le féminin » n’a pas toujours existé car on appliquait alors la règle de proximité (par exemple : « les belles bagues et colliers » mais « les beaux colliers et bagues »), que les tous les métiers avaient leur pendant féminin (autrice, peintresse…), que les participes présent s’accordaient en genre et en nombre (« étante présente, Emilie participe à la réunion »).

Mais que certains messieurs ont voulu changer tout ça à partir du 17ème siècle ! Et ça a fait l’objet de plusieurs polémiques – un peu comme l’écriture inclusive aujourd’hui.

Eliane Viennot fait plus que nous en parler : elle nous partage des extraits de textes de l’époque, que ce soit les mots des pro réforme ou ceux des personnes qui étaient contre, par féminisme ou plus souvent parce que ces changements n’étaient pas plaisants à l’oreille (c’est d’ailleurs amusant que cet argument ressorte aujourd’hui pour critiquer l’inverse !).

C’est un essai de 120 pages, court mais efficace. A la fois chronologiquement et thématiquement, on comprend comment la langue française a vraiment été masculinisée par force. Certes, le français ne connaît que deux genres, mais avant ce changement il n’était pas une langue sexiste. Les réformateurs ont fait plus que le masculiniser, ils l’ont même complexifié (en créant des règles illogiques, des exceptions…) et donc ainsi réservé le français correct à une élite.

Ce changement a pu se faire grâce aux institutions et à l’instruction. On a enseigné des règles qui n’étaient pas naturelles, comme si le français parlé avait été un dialecte et que petit à petit il avait disparu au profit du nouveau français masculinisé.

Et voilà que cette langue sexiste nous est devenue naturelle et que l’on n’envisage que difficilement de la féminiser, car « ça a toujours été comme ça ». Cet essai prouve que non, que le français n’a pas toujours été sexiste et qu’il est possible de le démasculiniser en revenant tout simplement à d’anciennes règles de grammaire et de lexique.

Désolée pour les réac’ : la lecture de cet essai m’a encore plus indignée que je ne l’étais et m’a encore plus convaincue, si j’en avais besoin, de la nécessité d’écrire et de parler le plus possible un français féministe, car c’est possible.

Je parlerai donc de mes auteurs et autrices préférées, je m’adresserai parfois à vous au féminin car vous êtes une majorité de femmes à me lire et peut-être même que j’accorderai l’auxiliaire avoir en genre et en nombre même si le COD est placé après le verbe. Ça fera bizarre, on aura l’impression que je fais des fautes… mais c’est ma manière à moi de m’insurger contre les règles sexistes que la société nous inculque.

Quoiqu’il en soit, quel que soit votre avis sur ce qu’on appelle « l’écriture inclusive », sur la féminisation des noms de métier, etc : je vous conseille la lecture de cet essai. Dans tous les cas il vous donnera de quoi réfléchir, c’est certain !

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Date de sortie

Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française

  • France : 2014-03-20 - Poche (Français)

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Note globale 8.6 / 10

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