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Et lorsque survinrent les deux magnifiques semaines d'octobre, ses préoccupations disparurent comme des duvets de chardon emportés par la brise, et elle ne pensa plus qu'à l'éclatante beauté de la forêt. On avait fini de couper les fougères et, la pluie s'étant enfin arrêtée, de nombreuses clairières encaissées que Margaret avait seulement aperçues de loin en juillet et en août étaient maintenant accessibles.
Volume I.
Chapitre II. Roses et épines
Afficher en entierChaque fois que Margaret était venue en visite, elle avait apporté avec elle une grande malle de livres recommandés par les maîtres ou la gouvernante et avait trouvé les journées d'été beaucoup trop courtes pour avoir le temps de terminer ses lectures avant de regagner Londres. Maintenant, elle n'avait plus à sa disposition que les classiques anglais reliés avec élégance et fort peu lus, qui avaient été soustraits à la bibliothèque de son père afin de garnir les petites étagères du salon.
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Chapitre II. Roses et épines
Afficher en entierEt lorsqu'elle traversait une lande, le dos exposé à la douce violence du vent d'ouest, elle paraissait comme poussée vers l'avant, aussi légère et libre que la feuille d'automne portée par la brise.
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Chapitre II. Roses et épines
Afficher en entierDans la seconde moitié de septembre, les pluies et vents d'automne firent leur apparition, et Margaret fut contrainte de rester davantage à la maison. Helstone se trouvait à quelque distance de voisins partageant la m^me culture et les mêmes intérêts qu'eux.
" Assurément, c'est l'un des endroits les plus perdus d'Angleterre", dit Mrs Hale un jour où elle était d'humeur à récriminer. " Je ne peux m'empêcher de regretter constamment que ton père n'ait personne à fréquenter ici. Quel gâchis : tous les jours que Dieu fait, il ne voit que des fermiers et des valets de ferme."
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Chapitre II. Roses et épines
Afficher en entierCette vie, ou du moins ces promenades, comblaient toutes les attentes de Margaret. Elle était très fière de sa forêt. Ses habitants étaient sa famille. Elle se lia avec eux de véritable amitié; apprit avec bonheur les mots particuliers qu'ils employaient; passa ses moments de liberté parmi eux; pris soin de leurs bébés, fit la conversation ou la lecture à leurs aînés en articulant distinctement, porta des soupes appétissantes à leurs malades et décida bientôt d'enseigner à l'école où son père se rendait chaque jour comme s'il se fût agi d'une tâche fixe; mais elle se trouvait constamment distraite de sa résolution par des visites à rendre à quelqu'un de ses amis, homme, femme ou enfant dans quelque cottage blotti dans l'ombre verte de la forêt. Sa vie à l'extérieur était parfaite.
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Chapitre II. Roses et épines
Afficher en entier(...); et elle repassa dans son esprit tous les détails connus et notoires de la vie de son père pour deviner la cause de ces rides qui révélaient de façon si manifeste une détresse et une tristesse quotidiennes.
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Chapitre II. Roses et épines
Afficher en entierMargaret se sentait le coeur beaucoup plus lourd qu'elle eût pu l'imaginer en regagnant son foyer bien-aimé, le lieu et l'existence après lesquels elle avait soupiré pendant des années - à l'heure propice aux désirs et aux regrets, juste avant que le sommeil n'émousse les sens vigilants. elle s'arracha non sans effort à l'évocation du passé pour se tourner vers la contemplation sereine et optimiste d'un avenir prometteur.
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Chapitre II. Roses et épines
Afficher en entierLa chère Maria avait épousé l'élu de son coeur, âgé seulement de huit ans de plus qu'elle, et doté du caractère le plus aimable qu'il fût et de ces cheveux d'un noir bleuté que l'on rencontre si rarement. Me Hale était l'un des prédicateurs les plus agréables qu'elle eût jamais entendus, et le parangon des curés de campagne.
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Chapitre I. " Galop nuptial "
Afficher en entier-Parlez-moi de Helstone. Jamais vous ne me l'avez dépeint. J'aimerais avoir une idée de l'endroit où vous habiterez, (...). Et d'abord, Helstone est-il un village ou une ville ?
-Oh, un simple hameau; je ne pourrais assurément pas utiliser le mot "village" pour le décrire. Il ya l'église et quelques maisons à côté, des cottages précisément, sur la pelouse communale croulant sur les roses.
(...)Tous les autres endroits que j'ai vu en Angleterre semblent moins plaisants à l'oeil, bien plus quelconques, comparés à ceux de New Forest. Helstone ressemble à un village sorti d'un poème. Un poème de Tennyson. (...)
Nous n'avons pas de cheval, pas même pour l'usage de papa. Il se rend à pied aux confins de sa paroisse. Les promenades sont si belles que ce serait dommage de les faire en voiture; et presque aussi dommage de les faire à cheval.
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Chapitre I. " Galop nuptial "
Afficher en entierQuelques instants plus tard, Edith fit son entrée au salon, plissant les paupières et battant des cils à cause de la lumière plus vive de la pièce, et rejetant en arrière ses boucles légèrement ébouriffées. On eût tout à fait cru voir la Belle au bois dormant tout juste arrachée à ses rêves.
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Chapitre I. " Galop nuptial "
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