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Et pourtant je me suis pris la tête. J’aimais être une personne, j’avais envie que ça continue. Se prendre la tête est encore un effet secondaire de mourir.
Afficher en entier– Pourquoi tu me regardes comme ça ?
Augustus a eu un petit sourire.
– Parce que tu es belle. J’aime regarder les gens beaux et, depuis un certain temps, j’ai décidé de ne me refuser aucun petit plaisir de la vie.
Afficher en entier-Tu crois à la vie après la mort ? a soudain demandé Augutus.
-Je crois que la notion d'éternité est un concept erroné.
-Tu es un concept erroné, a-t-il dit vec un petit sourire.-Je sais.C'est bien pour ça que je quitte la piste.
-Ce n'est pas drole, a-t-il dit en regardant vers la rue.
[...]
-C'était une blague.
-L'idée que tu quittes la piste ne me fait pas rire du tout, a-t-il dit. N'empeche, sérieusement, tu crois à la vie après la mort ?
-Non, ai-je répondu, puis je me suis ravisée. Mais ce n'est peut-etre pas un non définitif. Et toi ?
-Oui, a-t-il affirmé avec asurance. Trois fois oui. Je ne crois pas à un paradis où on chevaucherait des licornes, où on jouerait de la harpe et où on vivrait dans des manoirs en nuage. Mais, oui, je crois à un truc avec un grand T. J'y ai toujours cru.
-Ah bon ? ai-je demandé.
J'étais surprise. Pour moi, croire au paradis était sunonyme de défaillance intellectuelle. Or, Gus n'était pas débile.
-Oui, a-t-il répondu à mi-voix. Je crois à cette phrase d'Une impériale affliction: "La lumière du soleil levant était trop vive pour ses yeux en perdition." Le soleil levant, c'est Dieu dont la lumière est trop vive, et les yeux sont en perdition, ils ne sont pas perdus. Je ne crois pas à cette histoire de morts qui reviennent hanter ou réconforter les vivants, mais je suis certain qu'il advient quelque chose de nous.
-Mais tu as peur de l'oubli.
-Bien sur, de l'oubli sur terre. Sans vouloir parodier mes parents, je crois que les humains ont une ame et je crois à la préservation des ames. Ma peur de l'oubli, c'est autre chose. J'ai peur de ne pas etre en mesure de rendre quelque chose à la mesure du cadeau de la vie. Si ta vie ne sert pas à faire le bien, ta mort devrait au moins compenser. Et je crains que ma vie, comme ma mort, ne rime à rien.
J'ai secoué la tete.
-Quoi ? a-t-il demandé.
-Je trouve bizzard que tu veuilles absolument mourir pour quelque chose ou laisser une trace indélébile de ton héroisme.
-Tout le monde a envie de vivre une vie extraordinaire.
-Pas tout le monde, ai-je corrigé, incapable de masquer mon énervement.
-Tu es fachée ?
-C'est juste que... ai-je commencé sans pouvoir terminer ma phrase. C'est juste...
La flamme de la boujie entre nous a vacillé.
-C'est méchant de ta part de prétendre que les seules vies qui comptent sont celles qui ont servi à quelque chose. Ce n'est pas sympa pour moi.
Afficher en entier"Quel est le rôle d'une histoire, Augustus? D'être un réveil? Un cri de ralliement? Une perfusion de morphine?"
Afficher en entierCher Monsieur Waters,
Je reçois votre courrier électronique en date du 14 avril dernier et suis comme il se doit impressionné par la complexité shakespearienne de votre drame. Chaque personnage dans votre histoire a une hamartia en béton. La sienne : être trop malade. La vôtre : être trop bien portant. Fût-ce le contraire, vos étoiles n’auraient pas été aussi contrariées, mais c’est dans la nature des étoiles d’être contrariées.
Afficher en entierIl m’a répondu deux minutes après.
OK.
Je lui ai renvoyé :
OK.
Il m’a répondu :
C’est bon, arrête de me draguer !
J’ai écrit :
OK.
Afficher en entier– Je vais me chercher un hamburger avant le départ, a dit Augustus. Tu veux quelque chose ?
– Non, ai-je répondu. Mais je suis contente de voir que toi, tu ne cèdes pas aux conventions sociales concernant le petit déjeuner.
Il m’a regardée d’un air perplexe.
– Hazel est en rébellion contre la ghettoïsation des œufs brouillés, a expliqué Maman.
– Je trouve ça honteux de traverser la vie en acceptant aveuglément que les œufs brouillés soient forcément associés au petit déjeuner.
Afficher en entier– Tu es le meilleur.
– Je parie que tu dis la même chose à tous les types qui financent tes voyages à l’étranger !
Afficher en entier– Bon, maintenant, a-t-il poursuivi. Cite-moi des trucs que tu n’as jamais vus à Indianapolis.
– Hmm… Des adultes maigres, ai-je répondu.
Afficher en entier– Hazel Grace, comment veux-tu qu’avec mes maigres ressources intellectuelles je puisse inventer une lettre de Peter Van Houten, qui contiennent en plus des phrases comme : « contemporanéité triomphalement numérisée » ?
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