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Extrait ajouté par SoMiserable 2013-08-12T23:49:06+02:00

– Salut, Hazel. Comment ça va ?

– Pas mal. Je suis devenue carrément sexy depuis que tu es aveugle.

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Extrait ajouté par Megane84 2013-02-27T10:23:43+01:00

« J'ai compris que les hommes ne peuvent se satisfaire de rêves réalisés, car il reste toujours l'idée que tout peut être refait, en mieux. »

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Extrait ajouté par alucine 2013-08-02T13:58:38+02:00

J’ai vraiment cru qu’elle allait mourir avant que je puisse lui dire que j’allais mourir aussi. C’était terrible : la litanie incessante des machines de soins intensifs, l’eau sombre et cancéreuse qui s’écoulait de son torse, ses yeux fermés, l’intubation, mais sa main restait sa main, toujours chaude, les ongles vernis en bleu foncé presque noir. Je lui ai tenu la main en essayant d’imaginer le monde sans nous. Et, l’espace d’une seconde, j’ai fait preuve d’assez d’humanité pour espérer qu’elle meure, afin qu’elle ne sache jamais que j’allais mourir aussi. Mais ensuite, j’ai voulu plus de temps pour qu’on puisse tomber amoureux l’un de l’autre. Mon vœu a été exaucé. J’ai laissé ma cicatrice.

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Extrait ajouté par Jenna95 2013-03-16T23:58:11+01:00

J’ai haussé les épaules.

– Je t’avais dit que ce groupe de soutien valait le coup.

– Tu as attendu près de l’église pendant toute la séance ?

– Oui. J’avais apporté de la paperasse. Bref, il est temps d’affronter ta journée, jeune fille.

– Maman. Sommeil. Cancer. Lutter.

– Je sais, ma chérie, mais tu as cours. Et aujourd’hui, c’est…? dit-elle avec une joie non dissimulée.

– Jeudi ?

– Ne me dis pas que tu as oublié ?

– C’est bien possible.

– On est jeudi 29 mars ! a-t-elle hurlé, le visage illuminé par un sourire extatique.

– C’est génial que ça te rende aussi heureuse de savoir la date d’aujourd’hui ! ai-je hurlé à mon tour.

– HAZEL ! C’EST TON TRENTE-TROISIÈME DEMI-ANNIVERSAIRE !

– Ohhhhhhhhhh ! me suis-je exclamée.

Pour ma mère, toute occasion de célébration était bonne à prendre. C’EST LA FÊTE DES ARBRES ! VITE, IL FAUT QU’ON AILLE SERRER LES MARRONNIERS DANS NOS BRAS ET QU’ON MANGE DES GÂTEAUX ! C’EST L’ANNIVERSAIRE DU JOUR OÙ CHRISTOPHE COLOMB A REFILÉ LA VARIOLE AUX AUTOCHTONES D’AMÉRIQUE ! FORMIDABLE ! JE T’EMMÈNE FAIRE UN PIQUE-NIQUE POUR FÊTER ÇA, ETC.

– Alors je me souhaite un joyeux trente-troisième demi-anniversaire !

– Qu’est-ce que tu veux faire pour fêter cette journée ? a demandé ma mère.

– Pulvériser le record mondial du nombre d’épisodes de Top Chef regardés à la suite ?

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Extrait ajouté par SoMiserable 2013-08-12T23:55:35+02:00

Quand on s’est réveillés un peu plus tard, on s’est assis confortablement au bord du lit avec une tonne d’oreillers dans le dos pour jouer à « Contre-Attaque 2 : Le Prix de l’aube ». J’étais nulle, bien sûr, mais ça lui a été bien utile : il était plus facile pour lui de mourir avec panache, de bondir en face de la balle d’un tireur isolé et de se sacrifier pour moi, ou bien de tuer une sentinelle qui s’apprêtait à me descendre. Il s’éclatait à me sauver.

– Ce n’est pas encore aujourd’hui que tu tueras ma petite amie, espèce de terroriste international de nationalité indéterminée ! criait-il.

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Extrait ajouté par SoMiserable 2013-08-12T23:42:57+02:00

– Qualités d’une bonne infirmière : top chrono, ai-je proposé.

– 1 : Ne fait pas de jeu de mots sur ton handicap, a commencé Isaac.

– 2 : Trouve ta veine du premier coup, ai-je ajouté.

– Carrément. Parfois c’est à se demander si elles ne confondent pas mon bras avec une cible de fléchettes. 3 : Ne te parle pas sur un ton condescendant.

– Comment il va, le petit chou ? ai-je demandé d’une voix mielleuse. Maintenant, je vais lui planter une aiguille dans le bras. Ça va le piquer un petit peu.

– Et alors il a bobo, le petit roudoudou ? a-t-il renchéri.

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Extrait ajouté par Megane84 2013-02-27T10:25:36+01:00

« Tu es trop occupée à être toi-même, tu ne réalises pas que tu es exceptionnelle. »

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Extrait ajouté par SoMiserable 2013-08-12T23:53:10+02:00

On était allongés sur le dos, l’un à côté de l’autre, sans que rien ne soit visible et, au bout d’une seconde, j’ai avancé la main vers sa cuisse et je l’ai laissée glisser jusqu’au moignon, jusqu’à la peau meurtrie par la cicatrice. J’ai tenu le moignon dans ma main, Augustus a tressailli.

– Ça fait mal ? ai-je demandé.

Il s’est tourné sur le côté et m’a embrassée.

– Tu me fais complètement craquer, ai-je dit, ma main toujours sur sa cuisse.

– Je commence à me demander si tu n’es pas une fétichiste de l’amputation, a-t-il répondu en m’embrassant.

J’ai rigolé.

– Je suis une fétichiste d’Augustus Waters, ai-je rétorqué.

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Extrait ajouté par SoMiserable 2013-08-12T23:45:14+02:00

– J’ai l’impression d’être une grenade, maman. Je suis une grenade dégoupillée et, à un moment donné, je vais exploser. Alors j’aimerais autant limiter le nombre de victimes, OK ?

Mon père a penché la tête de côté, comme un chiot qu’on vient de gronder.

– Je suis une grenade, ai-je répété. Je ne veux pas voir de gens. Je veux lire des livres, réfléchir et être avec vous, parce que vous, je ne peux pas faire autrement que de vous faire du mal, vous êtes déjà dedans jusqu’au cou. Alors laissez-moi faire ce que je veux. Je ne fais pas une dépression. Je n’ai pas besoin de sortir. Et je ne peux pas être une ado normale parce que je suis une grenade.

(...)

– Tu n’es pas une grenade, a-t-il dit sans pleurer. Pas pour nous. Penser que tu vas mourir nous rend tristes, Hazel, mais tu n’es pas une grenade. Tu es incroyable. Tu ne peux pas savoir, ma puce, parce que tu n’as jamais eu un bébé qui est devenu une jeune lectrice avisée, malgré son penchant pour les émissions de télé épouvantables, mais la joie que tu nous procures est dix fois supérieure à la tristesse que nous ressentons face à ta maladie.

– OK.

– Je t’assure, a insisté mon père. Je ne te raconterais pas de salades à ce sujet. Si tu ne valais pas la peine qu’on s’enquiquine, on t’aurait déjà jetée à la rue.

– On n’est pas du genre à se laisser attendrir, a ajouté Maman, pince-sans-rire. On t’aurait abandonnée dans un orphelinat avec un mot accroché à ton pyjama.

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Extrait ajouté par Ivy-Read 2013-11-24T14:33:57+01:00

– On est littéralement dans le cœur de Jésus, a-t-il expliqué. Je croyais qu’on était dans la crypte d’une église, mais on est littéralement dans le cœur de Jésus.

– Quelqu’un devrait prévenir Jésus, ai-je dit. C’est dangereux de stocker des gamins cancéreux dans le cœur de quelqu’un.

– Je le Lui dirais bien en personne, a répliqué Augustus, mais je suis littéralement coincé à l’intérieur de Son cœur, je ne crois pas qu’il puisse m’entendre.

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