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Extrait ajouté par Poevai 2015-03-08T23:41:22+01:00

— Ça marche dans les deux sens, réplique Bailey. La laideur est aussi intérieure. Becker n’est pas physiquement laid. De la même manière que je ne suis pas physiquement incroyablement beau.

— C’est très vrai, ami flottant, c’est très vrai, répond Fern avec sérieux.

Ambrose se mord la langue pour ne pas rire. Ils sont tellement bizarres tous les deux. Ils forment un étrange duo. Et il ressent soudain l’envie de pleurer. De nouveau. Il est en train de se transformer en une femme de cinquante ans qui aime les photos de chatons assorties de slogans new age. Le genre de femme qui se met à sangloter en regardant une pub pour la bière. Fern l’a rendu pleurnicheur. Et il est raide dingue d’elle. Et de son ami flottant.

— Qu’est-ce qui est arrivé à ton visage, Brosey ? demande gaiement Bailey en changeant de sujet sans prévenir comme à son habitude.

Bon, peut-être qu’il n’aime pas tant que ça son ami flottant, finalement.

— Il a explosé, répond-il.

— Littéralement ? Je veux des détails. Tu as été opéré plein de fois, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qu’on t’a fait ?

— Le côté droit de ma tête a été complètement mutilé, y compris l’oreille.

— C’est pas grave. Si je me souviens bien, ton oreille droite était chou-fleuresque, non ?

Ambrose glousse en secouant la tête devant l’audace de Bailey. L’oreille en choufleur est ce qui arrive aux lutteurs qui ne portent pas leur casque. Ambrose n’a jamais eu ce genre de problème, mais il apprécie l’humour de Bailey.

— Ils m’ont installé une prothèse.

— Non ? Je veux voir !

Bailey s’agite follement et Ambrose l’arrête avant qu’il ne bascule tête la première dans l’eau. Ambrose retire son oreille en l’éloignant des aimants qui la maintiennent en place. Fern et Bailey poussent un petit cri de surprise.

— Cool !

Ouais. Ils sont bien bizarres.

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Extrait ajouté par Poevai 2015-03-08T23:12:58+01:00

Ambrose se demande soudain si sa psy considérerait l’« espionnage » comme un nouveau but.

Il a l’impression d’être un pervers, pourtant il ne peut pas s’en empêcher. Ce soir, Fern balaye en chantant « The Wind Beneath My Wings » en utilisant le balai comme un micro. Il déteste ce morceau, or il ne peut s’empêcher de sourire en la voyant se balancer d’avant en arrière en chantant d’une voix de soprano légèrement fausse mais pas désagréable. La jeune fille déplace son tas de détritus jusqu’au comptoir de la boulangerie. Elle l’aperçoit alors et se fige, tandis que les derniers mots du refrain résonnent dans la boutique vide. Elle lui sourit, hésitante, comme s’il ne l’avait pas fait pleurer quelques nuits plus tôt, et Ambrose ressent cette réaction qui est désormais la sienne quand on le regarde en face : il a envie de se battre ou de fuir. Fern a monté le son de la stéréo et la supérette ressemble plus à une patinoire qu’à un magasin. La musique consiste en un mélange sans intérêt de tubes destinés à provoquer chez les clients un coma les poussant à acheter ce dont ils n’avaient certainement pas besoin. Ambrose a soudain une envie dévorante d’écouter Def Leppard, avec son lot de hurlements et de choeurs puissants. Fern laisse tomber son balai et se précipite vers la porte. Ambrose sort de la cuisine et contourne le comptoir, inquiet. Fern déverrouille les portes battantes et en ouvre une afin de permettre à Bailey Sheen de rentrer avec son fauteuil. Puis elle referme la porte et la verrouille de nouveau, sans cesser de bavarder avec son cousin.[...]

— Karaoké, bébé.

— Karaoké ?

— Ouais. Ça fait longtemps qu’on n’en a pas fait et on a reçu des plaintes de la part des légumes. Les carottes ont monté un fanclub de Bailey Sheen. Ce soir, on se produit pour les fans. Fern est super célèbre au rayon surgelés.

— Karaoké ? Ici ?

Ambrose ne sourit pas mais ce n’est pas l’envie qui lui manque.

— Ouais. Une fois la boutique fermée, on est les seuls maîtres à bord. On prend d’assaut le système audio, on utilise l’interphone comme un micro, on met nos CD et on fout le feu à la supérette Jolley. C’est génial. Tu devrais chanter avec nous. Mais je dois te prévenir : je déchire tout et je monopolise le micro.

Fern glousse tout en posant sur Ambrose un regard plein d’espoir. Oh, non. Pas question de chanter. Même pas pour faire plaisir à Fern Taylor – même si, étrangement, il en a envie.

Ambrose marmonne quelque chose à propos de gâteaux à surveiller et il se retire précipitamment dans sa cuisine. Quelques minutes plus tard, la supérette est envahie de morceaux instrumentaux de karaoké et Bailey imite très mal Neil Diamond. Ambrose écoute tout en travaillant. Ce n’est pas comme s’il pouvait faire autrement. Le son est fort et Bailey monopolise effectivement le micro. Fern chante de manière occasionnelle, elle ressemble à une institutrice qui se prend pour une pop star, sa voix douce en décalage complet avec les chansons qu’elle choisit. Quand elle entonne « Like a Virgin » de Madonna, Ambrose ne peut s’empêcher d’éclater de rire. Il s’arrête brusquement, surpris par la façon dont le bruit traverse sa poitrine avant de sortir par sa bouche. Il songe à sa vie depuis l’année dernière, depuis qu’elle a été tout entière avalée par un trou noir. Il ne pense pas avoir ri après ça. Une année complète. Pas étonnant qu’il ait la sensation de faire passer les vitesses à un camion vieux de cinquante ans.

Ensuite, ils s’attaquent à un duo. Et, cette fois-ci, c’est de la bombe. « Summer Nights » de Grease. Wella wella wella oomph se déverse des haut-parleurs, et les Pink Ladies supplient qu’on leur en dise plus tandis que Bailey et Fern chantent leurs répliques avec enthousiasme. Bailey ronronne lorsque ses paroles sont suggestives, Fern ricane et oublie les siennes, qu’elle remplace par des paroles de son invention. Ambrose rit pendant toute l’heure qui suit, très amusé, tout en se demandant si les cousins ont déjà pensé à se produire sur scène comme duo comique. Ils sont tordants. Il vient juste de terminer une fournée de pains à la cannelle lorsqu’il entend son nom résonner à travers la boutique.

— Ambrose Young ? Je sais que tu chantes bien. Et si tu nous rejoignais et arrêtais de prétendre qu’on ne te voit pas en train de nous espionner ? On te voit très bien, tu sais. Tu n’es pas très discret. Je sais que tu veux absolument chanter la prochaine chanson. Attends ! Ce sont les Righteous Brothers ! Tu dois chanter ! Je ne peux pas lui rendre justice. Allez, viens. Fern meurt d’envie de t’écouter depuis que tu as chanté

l’hymne américain comme un dieu en terminale.

— Vraiment ? demande Ambrose, plutôt flatté.

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Extrait ajouté par leilamouacher 2015-02-21T14:28:38+01:00

— Fern, dit sa tante doucement. J’étais en train d’expliquer à Bailey que c’est la vérité. Il va mourir.

La petite fille se remit immédiatement à pleurer et Rachel l’attira contre elle. Fern sentait le cœur de sa mère battre contre sa joue. Cependant, sa tante avait toujours une expression sereine et elle ne pleurait pas. Elle semblait être parvenue à une conclusion que Fern n’accepterait pas avant plusieurs années. Bailey mit les bras autour du cou de sa mère et se mit à gémir.

Angie lui caressa le dos et déposa un baiser sur le sommet de son crâne.

— Bailey, mon fils, tu veux bien m’écouter un instant ?

Le petit garçon leva un visage baigné de larmes et fixa sa mère. Puis il lança un regard noir à Fern, comme si elle était la cause de tout.

— Tu vas mourir, mais moi aussi, et pareil pour Fern. Est-ce que tu savais ça, Bailey ? Ta tante Rachel aussi va mourir.

Angie lança un sourire contrit à Rachel, comme pour s’excuser de l’inclure dans sa sinistre prédiction.

Les enfants se regardèrent horrifiés. Ils étaient tellement choqués qu’ils en oublièrent de pleurer.

— Tout ce qui vit finit par mourir, Bailey. Certains individus vivent plus longtemps que d’autres. Nous savons qu’à cause de ta maladie tu vivras certainement moins longtemps que d’autres. Mais nul ne sait combien de temps durera sa vie.

Bailey leva les yeux vers elle. Il n’avait plus l’air aussi choqué ni désespéré qu’avant.

— Comme Papi ?

Angie acquiesça et l’embrassa sur le front.

— Oui. Papi n’était pas myopathe mais il a eu un accident de voiture. Il nous a quittés plus tôt que ce qu’on aurait aimé, c’est la vie. On ne peut pas choisir l’heure de sa mort. Personne ne le peut.

Angie regarda son fils bien en face et répéta fermement :

— Tu comprends Bailey ? Personne ne choisit.

— Alors peut-être que Fern mourra avant moi ? demanda-t-il.

Il y avait de l’espoir dans sa voix.

Fern sentit la poitrine de sa mère se soulever de rire contenu. Elle l’observa, sidérée. Rachel Taylor souriait en se mordant la lèvre. La petite fille comprit soudain ce que faisait sa tante.

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Extrait ajouté par titefanny13380 2015-02-21T10:23:11+01:00

Fern a toujours considéré Becker comme un beau gosse. Mais sa beauté ne recouvre pas tout à fait l'ordure qui est en dessous et il arrive que l'ordure déborde.

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Extrait ajouté par hortensia 2015-02-10T20:03:05+01:00

Ce ne sont pas des lettres d'amour banales. Ce sont des lettres d'amour, parce que Fern y déverse son coeur et son âme et qu'Ambrose fait apparemment la même chose : il répond avec une sincérité et une vulnérabilité qu'elle n'a pas anticipées. Fern n'énumère pas toutes les choses qu'elle/Rita aime chez lui, elle ne disserte pas sur son physique, ses cheveux, sa force, son talent.Elle pourrait faire ça, mais elle est beaucoup plus intéressée par tout ce qu'elle ne sait pas sur lui.Alors, elle choisit ses mots avec soin et cisèle des questions qui lui permettent d'avoir accès à ses pensées les plus intimes. Elle a beau savoir que n'est un simulacre, elle ne peut pas s'en empêcher.

Au début, les questions sont simples. Des choses du genre " Amer ou sucré ? ", " Hiver ou automne ? ", " Pizza ou tacos ? ". Puis elle dévie vers des sujets profonds, personnels, révélateurs. Les lettres vont et viennent, questions, réponses, et c'est un peu comme s'ils se déshabillaient : ils enlèvent d'abord les vêtements sans importance, la veste, les boucles d'oreilles, la casquette de baseball. Puis suivent les boutons, les fermetures Eclair, et les habits glissent sur le sol. Le coeur de Fern bat plus fort, son souffle s'accélère chaque fois qu'un vêtement métaphorique est ôté.

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Extrait ajouté par bagheera 2015-12-01T13:23:34+01:00

"Nos doutes sont des traîtres,

Qui nous font perdre une victoire que nous pourrions souvent gagner

Par la crainte d'une tentative."

Shakespeare

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Extrait ajouté par Sheo 2015-06-27T19:57:16+02:00

"[...] les plus chanceux sont ceux qui ne reviennent pas"

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Extrait ajouté par paraty62 2015-04-26T16:44:27+02:00

— La véritable beauté, celle qui ne s’efface pas, prend son temps. Elle résiste à la pression. Elle est incroyablement endurante. C’est la goutte lente qui fait la stalactite, le soulèvement de continents qui crée des montagnes, l’incessant martèlement des vagues qui fendille les écueils et arrondit leurs bords tranchants. De la violence, de la fureur et de l’intensité de la tempête, du rugissement des eaux naît le meilleur, qui n’aurait jamais existé sans ça.

« C’est pour ça que nous supportons tout. Que nous pensons que rien n’arrive au hasard. Nous espérons qu’il existe des choses que nous ne pouvons voir. Nous croyons qu’il y a des leçons à tirer de la perte, que l’amour est puissant et que nous portons en nous le potentiel d’une beauté si merveilleuse que nos corps ne peuvent la contenir.

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Extrait ajouté par okeanos01 2015-02-04T11:55:02+01:00

Au début, les questions sont simples. Des choses du genre "Amer ou sucré?", "Hiver ou automne?", "Pizza ou tacos?". Puis elles dévient vers de sujets profonds, personnels, révélateurs. Les lettres vont et viennent, questions, réponses, et c'est un peu comme s'ils se déshabillaient : ils enlèvent d'abord les vêtements sans importance, la veste, les boucles d'oreilles, la casquette de baseball. Puis suivent les boutons, les fermetures éclair, et les habits glissent au sol. Le cœur de Fern bat plus fort et son souffle s'accélère chaque fois qu'un vêtement métaphorique est ôté.

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Extrait ajouté par Manjiro_jetaime 2023-02-20T23:33:13+01:00

— J’ai souvent pensé que la beauté était un frein à l’amour, répondit le père de Fern.

— Pourquoi ?

— Parce qu’il nous arrive de tomber amoureux d’un visage et non de ce qu’il dissimule. Ma mère avait l’habitude de garder la graisse de la viande quand elle cuisinait et elle la stockait dans une boîte dans le placard. Pendant un certain temps, elle a utilisé une boîte qui avait d’abord contenu de gros cookies recouverts de pralines et fourrés à la crème de noisettes. Tu sais, ceux qui sont très chers. Il m’est arrivé plus d’une fois de penser que j’avais enfin mis la main sur la cachette à biscuits de ma mère et, chaque fois que j’ouvrais le couvercle, je tombais sur un tas de graisse répugnante.

Elliott se mit à rire en comprenant où le pasteur voulait en venir.

— L’emballage n’a guère d’importance, hein ?

— Exactement. Je voulais des cookies mais cette boîte était une publicité mensongère. Je pense qu’un beau visage est parfois de la publicité mensongère, et nombre d’entre nous ne prennent pas le temps de soulever le couvercle. C’est marrant, ça me rappelle un sermon que j’ai fait il y a quelques semaines. Tu l’as entendu ?

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