Notes d'hiver sur impressions d'été
Auteur
- Fiodor Dostoïevski (Écrivain)
Classement en biblio - 6 lecteurs
extrait
Mais d'une seule chose, assurément, de ce que je suis un homme malade, souffrant du foie, j'ai galopé quarante-huit heures dans un wagon,
à travers la pluie et le brouillard, jusqu'à Berlin et, une fois débarqué, manquant de sommeil, jaune, fatigué, brisé, soudain, au premier coup d'œil, j'ai remarqué que Berlin ressemblait, à un point incroyable, à Pétersbourg. Les mêmes rues au cordeau, les mêmes odeurs, les mêmes... (mais je ne vais quand même pas vous faire la liste de tout ce qui est le même !). Zut alors, Seigneur Dieu, me disais-je : c'était bien la peine de se ruiner la santé en chemin de fer pendant deux jours pour revoir exactement ce à quoi on voulait échapper !
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Une lecture interessante et qui m'a fait découvrir un nouvel auteur russe.
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Résumé
Vous insistez depuis déjà tant de mois, mes bons amis, pour que je vous décrive au plus vite mes impressions de voyage à l'étranger, et vous ne soupçonnez pas que votre requête me met, purement et simplement, dans une impasse. Que pourrais-je bien vous écrire ? " Ce que va écrire Dostoïevski, après ce vrai voyage à l'étranger, le premier qu'il fit, en 1862, c'est une fiction : entre observations, invocations, jugements, invectives, esquisses, croquis ou commentaires, l'écrivain élabore une géographie plus mentale que réelle et une typologie de l'Occident dont il ressort essentiellement que sa beauté et son élégance sont les cache-misère de la prostitution enfantine et d'une pauvreté endémique. Et dans ces scènes - indifféremment situées dans un compartiment du chemin de fer, à Paris ou à Londres - on retrouve toute la verve féroce de l'auteur des Carnets du sous-sol.
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