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Extrait ajouté par magaliB 2019-05-20T23:21:23+02:00

Chapitre 1

Ma vie est plutôt simple. Je n’ai pas vraiment de problèmes au quotidien. Je suis une personne heureuse, tout le monde le sait.

Les trois premières pensées qui me traversent l’esprit chaque jour sont :

C’est moins bondé ici que je ne l’aurais cru.

J’espère que Tessa ne travaille pas aujourd’hui pour que l’on puisse traîner ensemble.

Ma mère me manque.

Oui, je suis bien en deuxième année à l’université

de New York, mais ma mère est l’une de mes meilleures amies.

Ma maison me manque beaucoup. Ça m’aide d’avoir Tessa ; elle est le lien qui me raccroche à ma famille ici.

Je sais ce que font habituellement les étudiants : ils partent de chez eux, ils ont hâte de quitter leur ville natale, mais pas moi. Il se trouve que j’aime la mienne, même si je n’y ai pas grandi. Ça ne m’a pas dérangé

de faire ma terminale, puis ma première année de fac

à Washington – c’était un peu comme ma deuxième maison. Ma famille vivait là-bas et j’y ai rencontré

ma meilleure amie. La seule chose qui me manquait vraiment, c’était Dakota, ma petite amie de longue date. Alors, quand elle a été admise dans l’une des meilleures écoles de danse du pays, j’ai tout de suite accepté d’emménager à New York avec elle.

J’avais un plan au moment de m’inscrire à NYU;

c’est juste qu’il n’a pas fonctionné comme je l’avais espéré. J’étais censé emménager ici et commencer ma future vie avec Dakota, ma petite amie depuis le lycée en fait. Je n’avais juste pas pensé une seconde qu’elle déciderait de passer cette première année à l’université en célibataire.

J’étais anéanti. Je le suis toujours, mais je veux qu’elle soit heureuse, même si ce n’est pas avec moi.

Il fait un temps frisquet dans cette ville au mois de septembre, mais il ne pleut pratiquement jamais, comparé à Washington. C’est déjà ça.

Sur le chemin du travail, je vérifie mon portable, comme je le fais une cinquantaine de fois par jour.

Ma mère est enceinte de ma petite sœur, je veux donc m’assurer de pouvoir prendre un avion et me rendre là-bas le plus vite possible s’il se passe quoi que ce soit.

Ma mère et Ken ont choisi son prénom, Abigail, et j’ai hâte de la rencontrer. Je n’ai jamais vraiment été en contact avec des bébés, mais la petite Abby est d’ores et déjà mon bébé préféré. Jusqu’à présent, les seuls messages que j’ai reçus de ma mère sont des photos des plats incroyables qu’elle concocte dans sa cuisine.

Ce n’est pas un cas d’urgence, mais bon sang, ce que ses petits plats me manquent!

Je me fraye un chemin dans les rues bondées et patiente au passage piéton avec une foule de gens, principalement des touristes avec de lourds appareils photo autour du cou. Je ris discrètement quand un adolescent brandit un iPad géant pour se prendre en selfie.

Je ne comprendrai jamais ce réflexe.

Quand les lumières virent au jaune et que le signal du passage piéton commence à clignoter, j’augmente le volume de mes écouteurs.

Ici, mes écouteurs sont vissés à mes oreilles pratiquement toute la journée. La ville est tellement plus bruyante que je l’avais imaginé. Ça m’aide d’avoir un truc qui m’en protège un peu et transforme ce vacarme en une musique que j’aime.

Aujourd’hui, c’est Hozier.

Je porte mes écouteurs même en travaillant – dans une oreille du moins, comme ça, je peux toujours entendre les hurlements des clients commandant leur café. À ce moment précis, je suis un peu distrait par deux hommes habillés en tenue de pirate en train de se crier dessus, et, alors que j’entre dans le magasin, je bouscule Aiden, un collègue, celui que j’apprécie le moins.

Il est grand, bien plus grand que moi, avec des cheveux blonds presque blancs; il ressemble à Drago

Malefoy, ce qui me fait un peu peur. Au-delà de cette ressemblance avec Drago, il lui arrive parfois d’être grossier. Il est sympa avec moi, mais j’ai bien vu sa manière de reluquer les étudiantes qui viennent au

Grind. Il se comporte avec elles comme s’il était dans une boîte de nuit, pas dans un café.

Il leur sourit, flirte, et elles se tortillent, gênées, devant son regard de «beau gosse ». Je trouve ça assez répugnant. Il n’est pas si beau, en fait; peut-être que je le verrais autrement s’il était plus gentil.

— Fais gaffe, mec.

Aiden me donne un claque sur l’épaule comme si nous traversions ensemble un terrain de football américain, les maillots de la même équipe sur le dos.

Il est parti pour battre son record de lourdeur…

Je me dirige vers le fond du magasin pour m’éloigner de lui, puis j’attache mon tablier jaune autour de la taille et consulte mon portable. Après avoir pointé, je tombe sur Posey, une fille que je dois former pendant plusieurs semaines. Elle est sympa. Discrète, mais bosseuse. J’aime qu’elle prenne toujours les cookies gratuits qu’on lui offre chaque jour comme motivation, pour rendre les heures de travail un peu moins pénibles. La plupart des apprentis n’en veulent pas, mais elle, elle en a mangé un chaque jour de la semaine en testant toutes les nouvelles saveurs : chocolat, noix de macadamia, sucre et un mystérieux arôme verdâtre que je pense être un produit local, naturel et sans gluten. Adossée contre la machine à

glace, je la salue en lui adressant un sourire.

— Hé !

Ses cheveux sont plaqués derrière les oreilles.

Elle est en train de lire ce qui est indiqué sur le dos d’un sac de café moulu. Elle lève les yeux vers moi, m’adresse un furtif sourire poli, puis retourne à sa lecture.

— C’est insensé qu’ils vendent quinze dollars un si petit truc de café.

Je rattrape de justesse le paquet de café qu’elle m’a lancé, au point qu’il me glisse presque des mains, mais je finis par l’empoigner fermement.

— Nous…

Je la corrige en rigolant et repose le sachet sur la table où elle l’a pris.

— Nous vendons.

— Je ne travaille pas ici depuis assez longtemps pour me sentir concernée par le «nous ».

Puis elle attrape un bandeau enroulé autour de son poignet et le fait glisser sur ses cheveux bouclés auburn. Elle en a une de ces masses! Elle les attache soigneusement, puis me fait signe qu’elle est prête à se mettre au travail.

Posey me suit dans la salle et attend près de la caisse. Cette semaine, elle s’entraîne à prendre les commandes des clients et apprendra sûrement bientôt à préparer les boissons. Prendre les commandes, c’est ce que je préfère. Je préfère de loin parler aux gens plutôt que de me brûler chaque fois les doigts sur cette machine expresso.

Je suis en train d’arranger mon poste quand la cloche au-dessus de la porte sonne. Je jette un œil à Posey pour vérifier qu’elle est prête et, bien sûr, elle est déjà

à mes côtés, parée à accueillir les accros au café du matin. Deux filles s’approchent du comptoir en discutant bruyamment. L’une des deux voix m’interpelle. Je regarde alors dans leur direction et j’aperçois Dakota.

Elle porte une brassière de sport, un short ample et des baskets claires. Elle doit terminer son jogging ; si elle avait l’intention d’aller à un cours de danse, elle serait habillée un peu différemment. Elle porterait une combinaison moulante et serait tout aussi belle.

Elle l’est toujours.

Dakota n’est pas venue depuis plusieurs semaines;

je suis surpris de la trouver là. Et ça me rend nerveux;

mes mains tremblent, et je me retrouve à appuyer bêtement sur l’écran de l’ordinateur. Son amie Maggy me voit la première. Elle tapote l’épaule de Dakota qui se tourne vers moi, un grand sourire aux lèvres.

Son corps est recouvert d’une légère couche de sueur, et ses boucles brunes sont relevées sauvagement en chignon sur le haut de sa tête.

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Je ne sais pas si je serai capable de tenir cette promesse, mais c'est ma seule chance.

Avec une grande inspiration, je lui donne enfin ma réponse:

- Je promets de ne pas essayer de t'aider.

Elle soupire, je n'avais pas remarqué qu'elle aussi avait retenu sa respiration pendant tout ce temps.

- A ton tour.

Elle hésite cette fois.

- Je promets de ne pas dire de mensonges.

Elle lève son petit doigt et j'enroule le mien autour.

Elle me prévient.

- Nous venons de passer un pacte toi et moi. Ne le romps pas.

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- Je ne suis pas une fille bien pour toi, tu ne sais pas à quel point. Les mots sortent de sa bouche à toute vitesse, puis ses yeux s'entrouvent une fraction de secondes et mon coeur déborde de compassion pour elle.

Il y a là tant de souffrance, une souffrance profonde qui déchire ses yeux vert foncé criblés de paillettes marron. Pour la première fois, j'aperçois sa douleur, et j'en ressens le poids dans son regard à moitié clos. Un mouvement se déclenche à l'intérieur de moi je n'ai pas de mots pour expliquer cette sensation, j'ai juste envie de prendre soin d'elle. Je veux qu'elle sache que tout ira bien.

Que la douleur n'est permanente que si on lui permet de l'être.

Je ne connais pas l'origine de la sienne, mais je sais que je ferai tout mon possible pour l'éloigner d'elle.

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Je ne connais presque rien d'elle, mais peut-être que l'important n'est pas de connaître des choses factuelles. Peut-être qu'on s'en fiche que je ne sache pas le nom de sa mère ou sa couleur préféré. Peut-être qu'il ne faut pas forcément des années avant de connaître les gens comme nous l'imaginons, peut-être que les les choses importantes sont beaucoup, beaucoup plus simples après tout. Peut-être que ce qui compte, c'est de cerner les gens en profondeur, de savoir quel genre d'amis ils sont ou de réaliser qu'ils sont capable de préparer des gâteaux pour les gens qu'ils ne connaissent pas, sans même qu'on le leur ait demandé.

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Pourquoi, depuis la nuit des temps, sommes-nous prêts à tout, juste pour ne pas être seuls, et pourquoi aspirons-nous autant à trouver l’amour ? Le but de toute une vie, que vous soyez croyants ou pas, c’est de nouer des relations amicales et amoureuses.

Les humains sont des créatures en demande constante d’affection, et il se trouve que je suis très,très humain.

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Les yeux de Tessa sont attirés par la sonnerie et elle rougit à la vue du prénom. Ses yeux regardent de nouveau l'écran et elle coince sa lèvre inférieure entre ses dents.

Je déteste la voir si malheureuse. Hardin aussi est malheureux et, bien qu'il le mérite, je n'aime pas ça non plus. Je ne sais pas quel genre de montagne Hardin devra déplacer pour obtenir son pardon, mais je sais qu'il serait capable d'en construire une lui-même s'il le fallait - une rangée entière de montagnes avec le visage de Tessa sculpté dessus - plutôt que de passer sa vie sans elle.

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La colère est un sentiment que je connais bien.

Celle dont je parle n’a rien à voir avec la colère peu douloureuse de tomber sur votre ex avec quelqu’un d’autre. Ni la colère énervée parce que votre voisin vient d’emboutir votre voiture avec la sienne. Celle que je connais vous foudroie quand vous voyez votre meilleur ami avec l’œil fendu parce que son père a entendu un type dans un bar chuchoter que son fils a regardé un autre garçon de manière un peu trop insistante.

Cette colère-là suinte à l’intérieur de vous avant de vous changer en lave bouillante emportant tout sur son passage. Elle survient quand les bleus de votre ami ont la forme d’un poing et que vous ne pouvez rien faire, au risque de causer encore plus de dégâts.

Quand vous avez expérimenté ce genre de colère, il devient très difficile de sortir de vos gonds juste pour quelques broutilles.

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Quand j’ai fait la connaissance de Tessa il y un an, elle était totalement différente. Son apparence était la même, une magnifique blonde aux beaux yeux gris, avec une voix douce et un parcours scolaire brillant. La première fois que je lui ai parlé, j’ai eu l’impression de rencontrer la version féminine de moi-même. Certes en plus sexy et avec de plus gros seins, mais sinon nous étions identiques.

Un lien s’est tout de suite tissé entre nous, car nous sommes arrivés les deux premiers en classe de littérature, le premier jour à l’université. Puis nous sommes rapprochés au fur et à mesure que se développait sa relation avec Hardin, le presque-fils du fiancé (mari à présent) de ma mère. Waouh, c’est digne d’un épisode dramatique d’un soap opera.

Blague à part, je l’ai vu tomber amoureuse de lui, et lui d’elle encore plus. Je les ai vus se déchirer, puis se réconcilier. Je les ai vus devenir tout pour l’autre, puis rien, puis tout encore.

J’ai eu du mal à choisir mon camp pendant cette guerre. Ce n’est jamais sans dommages collatéraux.

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Extrait ajouté par bookgrameuse 2017-08-11T19:51:48+02:00

« Pourquoi, depuis la nuit des temps, sommes-nous prêts à tout, juste pour ne pas être seuls, et pourquoi aspirons-nous autant à trouver l’amour ? Le but de toute une vie, que vous soyez croyants ou pas, c’est de nouer des relations amicales et amoureuses.

Les humains sont des créatures en demande constante d’affection, et il se trouve que je suis très, très humain. »

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Extrait ajouté par bookgrameuse 2017-08-11T19:51:15+02:00

« Elle ment, mais il n’y aurait rien de bon à lui faire avouer. Parfois, vous devez simplement laisser les gens éprouver ce qu’ils ont besoin d’éprouver. Cacher ce qu’ils pensent devoir dissimuler et faire avec. »

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