Notre-Dame du Nil

Un roman prenant sur un lycée de jeunes filles qui voit monter la haine et la distille par des mots, l'air de rien, des petites brimades, puis des discours, des actes...

Aussi efficacement qu'un livre d'histoire, cet ouvrage nous plonge au coeur des événements qui ont immédiatement précédé le génocide rwandais. La vie quotidienne au sein du lycée Notre Dame du Nil , établissement censé former la future élite féminine rwandaise , porte en elle tous les éléments du drame qui se joue entre ethnies Hutu et Tutsi. La galerie de personnages et leurs interactions décrit bien la violence et la haine des dominants envers les dominés, la coupable inaction des occidentaux présents, les croyances et superstitions religieuses , la corruption, tous les ingrédients qui allaient conduire à un des plus grands massacres de notre histoire contemporaine. Le seul petit reproche que je ferais à ce roman , c'est qu'il aurait mérité un petit lexique à la fin pour qu'on puisse se référer à tous les termes rwandais méritant une définition un peu plus précise que celle offerte par le contexte du récit.

Le livre est très bon, il est un peu simple. Je dirais parfait pour les adolescentes. Surtout en terme de grandeur et d'approche de l'histoire du Rwanda. Je l'ai quand même beaucoup apprécié, je crois que l'avoir lu au secondaire, je l'aurais encore plus apprécié!

Le début est principalement dans la présentation de l'environnement, du pays et ses moeurs du pays, de la vie à l'école pour cette jeune fille, donc calme. le lycée Notre-Dame du Nil est très influencé par la religion, une école comme posée entre deux montagnes, coupés de tout, avec des règles strictes. Ca pose le contexte pour la suite qui s'annonce pas joyeuse du tout. En effet, le reste du roman raconte comment le massacre des Tutsi évolue, perdant peu à peu ses racines.

Ce génocide aussi violent que rapide, va générer des tensions dans son école, pourtant loin de tout. Un roman autobiographique, assez bouleversant, j'en ai encore la gorge serrée pour tout dire. Je n'avais qu'une idée un peu lointaine de ce massacre au Rwanda, en fait c'est même la première fois que j'en connais les détails, j'ai l'impression qu'il a été oublié de mon côté du monde pour une raison que j'ignore.

L'écriture est agréable, avec un bon rythme, pour tout dire j'ai l'impression que l'auteure a fait preuve d'une grande sagesse. Tantôt poétique, au début du livre, sans omettre les horreurs vécues, le tout avec un grand recul et les yeux de l'adolescentes qu'elle était.

Un très bon livre que je devais prendre comme base pour un exposé. Il m'a vraiment beaucoup plu. Il y aurait tant de choses à dire que je me contenterai de donner les grandes idées de ma pensée : vive l'auteure et la dénonciation de l'horreur, la fin est très bien trouvée (en restant dans le conteste bien sûr), le chapitre avec les gorilles aussi...

Une fiction qui amorce bien l'atmosphère tendue qui régnait au Rwanda quelques années avant le génocide. Très prenant et parle du génocide d'une manière imagée et dans un cadre que l'on connaît tous: le lycée. C'est un microcosme qui nous permet de comprendre ce qui se passait pré-génocidaire.

Dans le lycée de Notre-Dame du Nil, lycée de jeunes filles, se côtoient de jeunes Hutus promises à un brillant avenir avec ou sans bons résultats, filles de militaires, de diplomates, et jeunes Tutsis imposées par un quota... Pour ces dernières ce ne sont que vexations, agressions verbales... jusqu'à la tragédie.

Bien écrit, bouleversant ce livre est un témoignage sur la haine existant entre Hutus, et Tutsis qui ménera au génocide de 1994.

Titre : Notre-Dame du Nil

Auteur : Scholastique Mukasonga

Editeur : Gallimard

Collection : Continents noirs

Date de parution : 01/03/2012

Résumé : «Il n’y a pas de meilleur lycée que le lycée Notre-Dame du Nil. Il n’y en a pas de plus haut non plus. 2 500 mètres annoncent fièrement les professeurs blancs. 2 493, corrige sœur Lydwine, la professeure de géographie. “On est si près du ciel”, murmure la mère supérieure en joignant les mains.» Rwanda, début des années 1970. Au lycée Notre-Dame du Nil, près des sources du grand fleuve égyptien, de jeunes filles en fleurs se préparent à devenir de bonnes épouses, de bonnes mères, de bonnes chrétiennes. Mais sous le calme apparent couve la haine raciale. Un quota «ethnique» limite à 10 % le nombre des élèves tutsi, les persécutions se multiplient et voici que s’approchent les nervis du pouvoir… Rescapée du massacre des Tutsi, Scholastique Mukasonga nous offre une œuvre poignante, où des adolescentes aux mains nues tentent d’échapper à une Histoire monstrueuse.

Mon avis : Un roman réaliste qui traite du racisme d’une façon criante de vérité, très éprouvant cependant. C’est très dur de voir la haine s’immiscer ainsi et des jeunes filles devenir les victimes d’humiliations et d’injustices juste parce qu’elles sont d’une « race » différente.

L’on peut deviner de nombreuses horreurs sous-jacentes durant notre lecture. La haine prend des proportions démesurées et est alimentée par le moindre détail. N’importe quelle excuse est bonne pour s’en prendre aux Tutsi. Ce qui est le plus choquant. Et ce que subissent les Tutsi nous bouleverse.

J’ai apprécié ce roman pour son thème, cependant j’ai trouvé le début plutôt lent, ce qui m’a quelque peu dérangée, bien qu’ensuite je n’ai pas réussi à le lâcher.

C’est un livre particulièrement dur à critiquer, car il traite de faits réels et d’une horreur sans nom.

Ma notation :

*****

Un roman sur le Rwanda écrit par un auteur rwandais, une survivante du génocide, sur ce Rwanda, pays où, depuis la fin des années 50, la mort a pris le pouvoir, quand les Hutus, régulièrement, massacrent des Tutsis... En faisant d'un lycée catholique un microsome à l'image du pays, une éprouvette où incubent les haines, Mukasonga signe un roman violent et puissant pour appréhender ce pays complexe.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2013/02/la-mort-etabli-son-regne-sur-notre.html

Le lycée Notre Dame du Nil est un établissement de jeune fille au Rwanda, l'histoire se passe dans les années 70on y sent les prémices du génocide.

Un beau roman fort et puissant.