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Extrait ajouté par Didie6 2015-05-26T11:33:38+02:00

Pendant un instant, l'écrivain professionnel a l'impression d'être un sac en plastique soulevé par le vent. Il lui vient à l'esprit que bien que le sac en plastique soit sans valeur, il est capable de s'élever au-dessus de la réalité matérielle et de changer de direction. Quand le vent souffle contre lui, il s'emplit d'air et plane dans l'espace-choses que ceux qui sont retenus au sol ne pourront jamais faire.

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Extrait ajouté par cynodon78 2024-01-02T16:28:17+01:00

« Nous pouvons tous nous consoler d’avoir pris le mauvais chemin, mais personne ne peut supporter de se trouver dans une impasse. »

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Extrait ajouté par cynodon78 2024-01-02T16:26:19+01:00

« Peut-être y a-t-il d’autres animaux qui sont aussi indifférents au sort de leurs congénères, mais je doute qu’aucun puisse trouver autant de façons de faire souffrir que l’a fait l’homme. Il me semble que l’homme est le plus bestial de tous. »

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Extrait ajouté par cynodon78 2024-01-02T16:23:16+01:00

« La vieille bique qui l’avait importuné la nuit dernière avait raison - il n’était qu’un bout de déchet collé par un crachat au coin de la rue. »

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Extrait ajouté par cynodon78 2024-01-02T16:20:07+01:00

« Ses affaires sont beaucoup plus compatibles avec cette société malade, et lui ont procuré tout ce qui fait l’apparence du succès : un matelas « Rêve d’Occident », du papier peint, une bouilloire électrique, une télévision grand écran, un service de table en porcelaine, un pot de Nescafé, une bouteille de vin français, des cadres de fenêtre en aluminium et l’appartement au chauffage qui contient tous ces choses. »

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Extrait ajouté par Elwysse 2021-07-09T14:11:31+02:00

Il finit par prendre sa retraite anticipée afin de consacrer toutes ses journées à l'abandon de sa fille. Mais chaque fois qu'il tentait de s'en débarrasser, il sentait croître son attachement pour elle. Par le passé il avait espéré qu'elle coopérerait avec lui, et disparaîtrait discrètement de sa vie afin de lui permettre d'essayer d'avoir un fils. Mais à mesure que cet espoir diminuait, elle devint son réconfort. Bien qu'il la fît souffrir, elle était la seule personne au monde à pouvoir lui pardonner.

Avec le temps, elle devint sa meilleure amie. Il ne pouvait s'empêcher de lui confier ses problèmes conjugaux, les soucis que lui inspiraient la marche du mondait le chagrin que lui causait le mal qu'il lui faisait. Sachant qu'elle ne pouvait rien répondre, il se sentait libre d'utiliser avec elle le langage le plus grossier. À mesure qu'il prenait conscience de l'inutilité de ses efforts, il perdit lentement le contrôle de ses pensées. Chaque fois qu'il essayait de l'abandonner, il avait l'impression d'abandonner et lui-même et l'avenir qui lui était destiné. Mais il ne renonçait pas pour autant.

Parfois il avait l'impression que c'était sa fille qui l'entraînait à travers la ville, plutôt que le contraire. Avant chacune de ses tentatives, c'était comme s'il l'entendait qui disait : "Je consens à être abandonnée. Avec le temps, j'ai conquis ma propre identité, et les épreuves que je t'ai fait subir t'on appris des choses sur la vie. Un père peut tromper une enfant demeurée, mais une enfant demeurée peut aussi tromper son père. Je t'ai donné une forme, un rythme à ta vie. Tu dois comprendre que ta mission finira par être ta perte. Je t'ai appris sur toi des choses que tu aurais préféré ignorer. Dans un monde aliéné, seuls les demeurés peuvent trouver le bonheur. Je ne partage aucun de tes engagements, aucune de tes responsabilités. Le passé, le futur, que ton sperme rencontre un autre ovule, tout cela ne m'importe en rien. Je ne suis pas même certaine d'exister. Si tu étais un demeuré, tu comprendrais ce que je te dis. J'aimerais que tu abandonnes cette mission inutile. Tu as fait de ton mieux pour tout le monde. Tu ne m'as pas laissée tomber, et tu ne t'es pas laissé tomber toi-même. Tu ne peux rien faire de plus."

Avec les changements provoqués par la Politique d'Ouverture, les gens commencèrent à moins parler de ce père et de cette fille qui passaient leur vie à se séparer et à se retrouver. Mais chacun savait qui ils étaient. De temps à autre ils voyaient un homme au col et aux poignets propres (on reconnaissait le cadre au premier coup d'œil) émerger de derrière le musée municipal, une enfant demeurée dans les bras. Il empruntait la passerelle piétonnière, puis s'engageait dans le quartier neuf, en direction non du parc en bord de mer, mais des champs au-delà. Quand il avait atteint sa destination, posait l'enfant sur le bas-côté de la route, puis s'accroupissait derrière un arbre distant d'une dizaine ou d'une vingtaine de mètres. Les passants remarquaient que lorsqu'il était accroupi là, les traits de son visage semblaient disparaître. Mais dès que quelqu'un faisait mine de s'emparer de cet "objet perdu", il bondissait sur ses pieds et se précipitait pour la prendre dans ses bras. Dans cette ville, il devint l'unique protecteur de l'enfant demeurée.

Que va-t-il m'arriver demain? se demande l'écrivain professionnel. Peut-être vais-je tomber sur ces deux là dans la rue, et voir le désespoir dans le regard du père. L'esprit de l'écrivain se tourne vers la serveuse discrète aux longs cheveux qui travaille dans le restaurant de nouilles où il va manger son bol de riz. Il aime la regarder. Elle est débordante de vie, mais elle a une attitude réservée et paisible. Il se demande comment la faire entrer elle aussi dans son roman.

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Extrait ajouté par Elwysse 2021-07-09T13:26:40+02:00

Les conversations entre l'écrivain et le donneur de sang ne mènent jamais nulle part. Au lieu de prolonger une discussion, ils préfèrent souvent la laisser en suspens. Mais il est intéressante noter que durant la conversation de ce soir, le donneur de sang semble avoir la haute main. Le donneur de sang est par nature un homme de profit qui croit que les gens devraient utiliser tous les moyens possibles pour prendre à ce vilain monde ce dont ils ont besoin. L'écrivain est un idéaliste, mais quand il est confronté à la réalité et à ses propres échecs, il surmonte sa déception en adoptant un air d'indifférence. C'est un invalide, capable de penser mais pas de bouger. Dans son cerveau sous-alimenté, il tisse les histoires du livre qu'il sait qu'il n'écrira jamais.

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Extrait ajouté par Elwysse 2021-07-08T12:56:16+02:00

L'atmosphère au bureau devint tendue. Après que la secrétaire se fut désolidarisée des trois femmes plus âgées, une guerre froide s'installa et l'esprit de corps quitta la "vielle garde". Si l'une posait brutalement sa tasse sur son bureau, une minute plus tard une autre la posait plus brutalement encore. Un matin, la traductrice arriva vêtue d'une nouvelle robe à fleurs et annonça que ses poules avaient cessé de pondre et n'étaient plus bonnes que pour la casserole. Sachant que cela était une plaisanterie voilée à ses dépens, la vieille pucelle lança un regard à la traductrice et demanda d'un ton méprisant : "Où avez-vous acheté cette robe? Elle vous rajeunit beaucoup." Leur antagonisme ne respectait pas même les cours de formation politique. Quand la comptable quinquagénaire eut donné lecture d'un rapport sur un héros local qui s'était tragiquement noyée essayant de sauver la vie d'un porc d'État, la traductrice et la secrétaire ne parurent pas émues. La Présidente Fan remarqua leur conduite et en prit note.

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Extrait ajouté par Elwysse 2021-06-13T22:06:10+02:00

Tandis qu'il mâche voracement et rejette la tête en arrière pour avaler, les plis de graisse sous son menton se dilatent et se contractent. Le donneur de sang sait que le visage de l'écrivain prendra bientôt la forme d'une grosse noix, comme toujours quand l'alcool commence à faire son effet.

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