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Nous autres



Description ajoutée par barbouille 2010-09-01T07:53:12+02:00

Résumé

« On nous attacha sur des tables pour nous faire subir la Grande Opération. Le lendemain, je me rendis chez le Bienfaiteur et lui racontai tout ce que je savais sur les ennemis du bonheur. Je ne comprends pas pourquoi cela m'avait paru si difficile auparavant. Ce ne peut être qu'à cause de ma maladie, à cause de mon âme. »

Ainsi parle D-503, un homme des siècles futurs. Il vit dans une société qui impose fermement l'Harmonie sous la direction du guide.

Or D-503 qui participe activement à l'expansion de cette organisation à l'échelle interplanétaire en arrive à l'autocritique, à la dénonciation, au rééquilibrage psychique. C'est en 1920 qu le Soviétique Eugène Zamiatine a conçu cette politique-fiction. Il y aborde, pour la première fois, les mécanismes de l'Utopie au niveau existentiel. Jusque-là, tous les organisateurs de sociétés futurs, sous la bannière de Platon et de saint Thomas More, se contentaient d'une description monomaniaque de leurs structures.

Zamiatine introduit l'homme vivant dans ces souricières. La porte poussée, Aldous Huxley et George Orwell vont s'engouffrer dans le corridor. Quel extraordinaire prophète que ce Zamiatine, écrivain, mathématicien et ingénieur. Il y a soixante ans, la dissidence n'était pas encore une maladie mentale traitée à l'halopéridol. Le règne du père génial de tous les peuples, Staline, et de ses épigones n'avaient pas commencé.

Et les pieux des camps de rééducation n'étaient pas encore systématiquement plantés. Pourtant, le ver était dans le fruit, et même à cette époque pas encore totalement occultée, l'ouvrage ne fut pas publié. L'oracle Zamiatine scrutant les brumes de l'Histoire de demain pousse un hurlement solitaire. Lui-même, en nos temps de surdité, condamné au silence et à l'exil, étouffé par l'angoisse, mourra à Paris, en 1937, à l'âge de 53 ans.

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Classement en biblio - 121 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par bzz-bzzz 2013-11-14T14:09:58+01:00

"Je déteste le brouillard, j'en ai peur.

- Donc, tu l'aimes. Tu en as peur parce qu'il est plus fort que toi, tu le détestes parce que tu en as peur et tu l'aimes parce que tu ne peux le soumettre à ta volonté. On ne peut aimer que l'indomptable.

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Commentaires les plus appréciés

Or

Mathématicien, Eugène Zamiatine connut la révolution bolchévique et même s’il garda sa nationalité soviétique, il dut s’exiler en France où il mourut en 1937.

Quand on lit Nous autres, on comprend mieux qu’au vu de ses écrits, et de la dureté dont faisaient preuve les révolutionnaires, que l’auteur ne put jamais retourner en Russie. Pourtant il écrivit son livre avant que Staline ne devienne tout puissant, il était encore possible de…

Avant Orwell (qui revendique la lecture de Zamiatine), avant Huxley, il dénonce la barbarie du totalitarisme, cette volonté de détruire l’individu et ses libertés pour qu’il connaisse le « bonheur » permanent au sein de la masse. Une masse qui n’a pas le droit de penser, et qui doit croire aveuglément en ses chefs et leurs décisions. Un moindre écart, et la machine bureaucratique vous broie. Effrayant, non ?

Zamiatine était mathématicien, son héros, D-503, en est un. D-503 ? Oui, car après la guerre de Deux cents ans, les hommes et les femmes sont de simples numéros. D-503 a la charge de construire l’Intégrale, vaisseau qui répandra le bonheur de l’Etat Unique à travers l’univers.

D’ailleurs, pour cette occasion, hommes et femmes sont invités à écrire quelque chose qui partira avec le vaisseau, comme message pour les étrangers. Excellent prétexte de l’auteur pour que son personnage rédige son carnet à l’intention de parfaits inconnus, c'est-à-dire les lecteurs. Cela lui permet astucieusement de décrire son monde quand il le faut, sans être lourd.

Ainsi, le Mur vert sépare la ville de l’extérieur, dangereux et malfaisant, lieu de libertés. Dans la ville, en verre, tout le monde vit au même rythme mécanique, celui notamment de la construction de l’Intégrale. Il y a des fêtes qui en disent long, comme le Jour de l’Unanimité, jour des élections où tout le monde doit voter… pareil. Les rapports entre hommes et femmes sont réglementés par le carnet rose et ses tickets, donnant droit au couple de tirer les rideaux pour un peu d’intimité. C’est ainsi que D-503 fréquente O-90, qu’il partage d’ailleurs avec R-13, le poète officiel. Car il ne saurait y avoir de familles, ou d’enfants, tout est normalisé. Qu’est-ce qui va gripper la machine ? La rencontre entre D-503 et une femme, I-330. Le rôle des femmes dans le roman mérite à lui seul une étude.

Quoi qu’il en soit, je ne vais pas vous raconter l’histoire. Peu à peu, D-503 va glisser dans une forme de dissidence, qui ne mènera pas bien loin. Les Gardiens veillent, la dénonciation règne, comme la manipulation. Dans ce monde, on guérit de tout, même de l’imagination. A lire, ne serait-ce que pour de formidables images, ou des pensées fulgurantes. Un précurseur.

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Diamant

Un ouvrage qu'il faut lire au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour apprendre à réfléchir. Nous autres est une vision cauchemardesque, contre-utopique, de l'aboutissement de la civilisation humaine. Tout y est normalisé, plus de nom, plus de liberté, plus de pensée indépendante ni de marginalité. Plus d'Histoire ni de passé non plus bien sûr. Tout ce qui fonde la liberté de l'être humain a été annihilé. Mais...subsiste, encore et toujours, un petit groupe de résistants, capable de réveiller l'homme endoctriné, au moins un peu : la liberté, l'amour, l'opinion de soi, d'autrui et du monde sont questionnés par D et I, à notre manière. En fait, c'est la question générale de la liberté et du bonheur qui est abordée ici : en annihilant la liberté de l'homme, l'aspect imprévisible de la vie, on s'assure un bonheur sans ombre. I constitue la survivance de notre monde, de celui des lecteurs modernes que nous sommes car elle possède une connexion avec le passé condamné par l'état totalitaire mis en scène dans l'oeuvre. Curieuse chose de constater qu'un récit, rédigé effectivement dans le contexte politique et historique Léninien, peut nous parler encore aujourd'hui. C'est la magie, et l'aspect effrayant de Nous Autres. Quand on le lit, on a l'impression que cela peut nous arriver demain. Bien meilleur que Le Meilleur des mondes d'Huxley (qui est pourtant très bon) bien plus cruel aussi, Nous Autres vous marquera à vie, c'est un récit qu'on n'oublie pas, et qui devrait être bien plus connu !

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par RachelSmith 2023-11-28T22:11:17+01:00
Lu aussi

Roman fondateur du genre dystopique mais très complexe. À lire avec contexte préalable pour en comprendre le sens global. Cependant, il offre un univers original dans lequel nous sommes plongés en tant que lecteur grâce aux notes du journal de bord du protagoniste. Original et fascinant tant dans sa forme que dans son contenu.

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Commentaire ajouté par jpkobal 2023-05-01T04:02:19+02:00
Bronze

La particularité de ce livre est d'avoir été écrit en 1922, quelques années après la révolution russe et l'avènement du nouveau régime bolchévique qui prenait déjà irrémédiablement le chemin du totalitarisme. C'est un livre succinct et puissant qui dépeint avec un cynisme glacial une société futuriste dans laquelle l'individualité évolue sous le contrôle permanent de l'état. Je trouve personnellement que le style et la narration volontairement énigmatiques perdent quelque peu le lecteur (c'est en tout cas ce qui m'est arrivé).

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Commentaire ajouté par Kid_A 2022-11-04T13:59:47+01:00
Argent

Comme beaucoup de romans d'anticipation, Nous autres se sert d'une vision futuriste pour questionner la réalité dans laquelle il est ancrée.

Le modèle politique conçu par Zamiatine n'est pas sans nous rappeler l'union soviétique à travers des principes égalitaristes très forts et une répression tout aussi tranchée quand un écart apparaît.

Par ailleurs, le style d'écriture, l'atmosphère, les personnages ont quelque chose de froid, du fait des moindres aspérités gommées, repoussées au plus profond des êtres jusqu'à les faire disparaître.

Pour finir, cette œuvre est remarquable pour la portée qu'elle a sur le genre. On retrouve des thématiques très similaires dans 1984 et Le Meilleur des mondes entre autres, qui viennent compléter à leur façon le tableau commencé dans Nous autres.

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Commentaire ajouté par ElaRaleuse 2022-10-20T20:52:59+02:00
Argent

Nous sommes ici sur une Dystopie écrite en 1920 par le Russe Evgueni Zamiatine sur le monde de demain.

Dans ce monde, tout est sous contrôle.

C'est terrifiant, inhumain et sinistre.

Tout y est modifié.

Plus de prénom, mais des lettres et des chiffres.

Une vie sous cloche, où, tout y est calculé, vérifié, surveillé.

Quelques heures seulement par jour, pour un peu de liberté.

L'écriture est assez complexe, par un "passé simple" qui n'est pas courant.

Mais le texte est fluide.

Les chapitres, ou plutôt les notes, sont assez courtes, et se laisse bien lire.

Un bon dynamisme dans cette lecture.

Une jolie découverte.

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Commentaire ajouté par PausecafeBD 2022-09-20T17:05:06+02:00
Bronze

Un super roman qui décrit parfaitement le monde dans laquelle nous vivons actuellement. L'histoire se répète !

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Commentaire ajouté par Eeeaienn 2022-08-03T11:00:07+02:00
Bronze

Sacré roman ! Je suis rentrée dans l'histoire facilement, très intriguée par la découverte de ce monde à travers la perception du narrateur. Au fur et à mesure de ses réflexions, j'ai eu un peu plus de mal à faire le tri mais ça démontre sans doute que c’est réussi. Il fait forcément réfléchir et c'est fou de se dire qu'il a plus de 100 ans.

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Commentaire ajouté par SkeletonGirl 2021-05-22T21:03:19+02:00
Or

"Le roman qui a inspiré 1984", oui totalement. Au fur et à mesure de ma lecture j'ai pu remarqué de nombreuses similitudes entre les 2 histoires mais pour moi il ne s'agit pas de plagiat, juste de l'inspiration. Ici, les prénoms et noms n'existent plus, ils ont été remplacé par des matricules. Le "je" de la pensée consciente a été remplacé quand à lui par le "nous", faisant référence au communisme qui se base sur le partage des biens. Quant à "Big Brother", ici il s'agit du Bienfaiteur.

En bref, toutes les caractéristiques des dystopies sont réunies ce qui en fait un livre tout bonnement génial. En tout cas il m'a transcendé tout autant que 1984.

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Commentaire ajouté par Mika07 2021-01-14T13:47:25+01:00
Argent

Un des premiers livres de dystopie, écrit avant ceux d Huxley ou de Levin il y a presque un siècle.A découvrir.

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Commentaire ajouté par Fruikipik 2020-09-18T11:36:36+02:00
Diamant

Une pépite écrite à la première personne, j’ai adoré le côté torturé du personnage principal qui doit lutter contre ses propres aspirations et qui se ment à lui même sous une forme de bien-pensance.

Qu’est ce qui prévaut? La liberté individuelle ou le bonheur collectif mathématique qu’on nous impose.

Un livre à lire, un livre qui se doit de nous interroger sur le chemin que prend notre société en cette période anxiogène.

Et si les membranes décrites dans le livre se nommaient « caméra » ou « smartphone » dans notre société actuelle...

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Commentaire ajouté par jukebox_fr 2020-03-18T10:59:12+01:00
Or

C'est un livre dérangeant, remuant et glaçant qu'a écrit le russe Evgueni Zamiatine en 1920 et qui lui a valu l'exil. Quand on se penche sur son contenu, critique à peine déguisée du régime soviétique tout juste naissant, on comprend aisément pourquoi.

Imaginez une société dans le futur où l'individu n'a plus cours, seule compte la communauté, l'Etat Unique. Chaque personne qui y naît, vit, travaille, respire, pense, le fait en l'honneur de cet Etat, à l'unisson et en cadence avec ses autres membres, en suivant le même idéal du Bonheur qui lui est imposé. D'ailleurs, les noms et prénoms y sont obsolètes. Les gens ont seulement des matricules, tels des numéros de série sur des machines qu'ils sont presque devenus. Il n'y a plus de famille non plus: ni mère, ni père, ni enfants auxquels s'affilier. Plus aucune racines ou appartenance. Tout ce qui peut faire émerger un individu du lot est soigneusement contrôlé et effacé.

Imaginez encore dans ce futur, des conditionnements de longue date, des moyens d'oppression pervers pour soumettre docilement chaque individu au joug de l'Etat Unique et de son leader le Bienfaiteur, et des moyens de repression atroces pour qui oserait dévier un peu du chemin.

Imaginez enfin que l'on puisse vous priver sans aucun scrupules de votre intimité, de votre libre arbitre, de vos rêves, de votre imagination, de votre âme, de tout ce qui fait l'essence même d'un être humain, et vous aurez un petit aperçu du monde glaçant dans lequel vit D-503, le personnage principal de Nous/Nous autres.

C'est un roman assez court (232 pages dans mon édition) mais extrêmement dense de par tout ce qu'il a à délivrer sur cette société et son évolution, et de par son style tout en analogies mathématiques et en syllogismes. De carnet explicatif destiné à des populations inconnues sur d'autres planètes, il devient le journal intime de son auteur D-503, aux convictions et théories ébranlées par des rencontres et des événements qui vont l'entraîner dans l'engrenage mortel d'un système implacable qui broie les individus.

Malgré les très courts chapitres, j'ai eu du mal à progresser rapidement. L'aspect froid et rigide du texte y est pour beaucoup, mais heureusement, ça se réchauffe un peu ensuite, au fur et à mesure que l'individu émerge au cœur de notre D-503. Par contre, c'est aussi le moment où sa conscience se met en service et où les questions qu'il ne s'est jamais posées l'assaillent et que, en bonne personne conditionnée, il n'ose pas les rédiger entièrement dans son journal (par crainte des représailles ? Par crainte de s'effondrer tout entier ? Un peu des deux, j'ai eu l'impression). A la place, il y a donc des pointillés à tout va, que le lecteur libre pensant n'a aucun mal à compléter. Un procédé intéressant qui fait participer ce dernier activement, mais que j'ai trouvé usant sur la longue.

Bref, Nous/Nous autres de Evgueni Zamiatine est une excellente lecture qui, comme toute bonne dystopie, interpelle son lecteur et le fait réfléchir de façon fructueuse. Elle manque un peu de fluidité dans la forme et peut rebuter par sa construction, son style froid fortement infusé aux sciences, et sa très haute densité en informations et réflexions, mais elle s'en sort très bien grâce un format très découpé et plutôt court et une plume qui connait de beaux éclats.

En des temps aussi troubles que ceux de la première moitié du 20ème siècle, il n'est pas étonnant que des auteurs comme Huxley ou Orwell y trouvèrent matériel pour écrire leur propre vision d'horreur de la société et, rien que pour cela, Nous/Nous autres est une œuvre que tout le monde devrait lire.

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Dates de sortie

Nous autres

  • France : 1971-03-17 (Français)
  • France : 1979-03-13 - Poche (Français)

Activité récente

Titres alternatifs

  • Nous - Français
  • Nous - Français
  • Мы - Russe

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extraits 40
Evaluations 39
Note globale 8.03 / 10

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