Extraits

" Bref, conclut Sarah, les psychiatres de la partie civile sont convaincus que Laurie a souffert d'abus sexuels lorsqu'elle était petite et qu'il y a chez elle des signes réels de personnalité multiple. Ils savent que le jury aura pitié d'elle, et il est peu probable qu'elle soit condamnée pour meurtre."

Un jour, sa mère lui avait expliqué : "Nous nous sommes mariés il y a quinze ans, et j'avais renoncé à l'espoir d'avoir un bébé quand, à l'âge de trente-sept ans, j'ai su que tu allais naître. Un vrai cadeau. Puis huit ans plus tard, lorsque Laurie est arrivée... oh, Sarah, ce fut comme un miracle !"

- Pas question, mon vieux. (Elle détourna la tête.) Oh, arrête de geindre.

- Est-ce Debbie qui pleure ? demanda Justin.

- Qui voulez-vous que ce soit ?

- Je ne sais pas. Combien êtes-vous ?

- Pas tellement. Les autres ont décampé après le retour de Laurie à la maison. C'est aussi bien comme ça. Ça devenait encombré. J'ai dit : la ferme.

Elle essaya d'éviter la main poilue qui giflait et giflait son visage. Mais après le premier coup, elle ne ressentit plus rien. Elle était seulement triste pour la petite fille qui pleurait si fort.

Les résultats de l’enquête furent satisfaisants. Thomasina portait des lunettes à triple foyer et avait été opérée de la cataracte.La description des deux personnages qu'elle avait vues avec Laurie était aussi vague qu'au début.

Je crains que les preuves soient flagrantes. Votre sœur a menacé le professeur Grant hier. Ce matin, avant qu'on découvre son corps, elle a annoncé à une salle pleine d'étudiants qu'il était mort. On a trouvé caché dans sa chambre un couteau qui est presque certainement l'arme du crime. Elle a essayé de laver ses vêtements et les draps, mais ils portent encore de légères traces de sang. Le rapport du labo va nous le confirmer.

Elle se tourna, traversa la chambre et se mit au lit, tirant les couvertures sous son menton. Ses yeux étaient si lourds. C'était bon de sombrer dans le sommeil. Ce serait merveilleux de ne jamais avoir à se réveiller.

Sarah marchait en se dépêchant sur le bas-côté de la route, portant avec précaution une part de gâteau d'anniversaire dans une assiette en carton. Laurie adorait le gâteau au chocolat et Sarah voulait se faire pardonner de l'avoir laissée seule pendant que maman recevait ses invités.

Elle marchait le dos droit, son sac sur l'épaule, la tête haute. Courageuse, pensa-t-il. Puis, au milieu du couloir, il la vit enfouir ses deux mains dans ses poches comme si elle cherchait à se réchauffer d'un froid qu'elle était seule à sentir.

-"Entrez dans la danse…", chantonna Laurie. Voilà pourquoi ils sont venus avec moi. Nous étions tous ensemble…