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Nouvelles complètes



Description ajoutée par vivih 2012-06-16T09:25:42+02:00

Résumé

Ce volume contient :

Toutes les nouvelles organisées selon la volonté d'Hemingway.

Un choix de lettres. 36 photos. Vie et oeuvre. Filmographie.

Hemingway attachait plus d'importance à ses "histoires", ses nouvelles, qu'à ses romans. Ecrire une bonne histoire, encore une bonne histoire, fut l'obsession de sa vie, les lettres publiées ici en témoignent. C'est là qu'il atteint la concision -son idéal d'écriture formulé très tôt-, et qu'il obtient ce qu'il vise : la synthèse de l’imaginaire et de l'expérience vécue. "La seule écriture valable, c'est celle qu'on invente, celle qu'on imagine."

78 nouvelles sont réunies dans ce volume : toutes celles qu'il publia de son vivant en recueils ; mais aussi les nouvelles, esquisses et fragments parus dans des revues ou qui ont été retrouvés dans ses papiers après sa mort.

"Fallait-il dire qu'elle avait fait, la première, ce que personne n'avait fait mieux depuis ; fallait-il parler des jambes brunes et charnues, du ventre plat, des petits sens durs, des bras qui enlaçaient si bien, de la langue agile, des yeux plats, du bon goût de la bouche. Fallait-il parler ensuite de la gêne, de l'éteinte, de la douceur, de la moiteur, de la tendresse, de l'éteinte encore, de la souffrance de la plénitude et de cette fin qui ne finissait pas, qui ne finissait jamais et tout d'un coup était là, quand le grand oiseau s'envolait comme une chouette dans le crépuscule ; fallait-il dire que cela n'arrivait qu'en plein milieu des bois avec des aiguilles de pin collées au ventre."

Ernest Hemingway, Pères et fils, 1933

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Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Camley 2021-01-21T05:34:36+01:00

Les Tueurs

La porte du restaurant Henry's s'ouvrit et deux hommes entrèrent. Ils s'assirent devant le comptoir.

— Qu'est-ce que ce sera ? leur demanda Georges.

— J'sais pas, dit l'un des hommes. Qu'est-ce que tu veux bouffer, Al ?

— J'sais pas, fit Al. J'sais pas ce que je veux bouffer.

Dehors il commençait à faire sombre. La lueur du réverbère s'alluma derrière la vitre. Les deux hommes assis au comptoir consultèrent le menu. A l'autre bout du comptoir, Nick Adams les regardait. Il causait avec Georges quand ils étaient entrés.

— Pour moi un filet de porc avec de la marmelade aux pommes et pommes purée, fit le premier des deux hommes.

— C'est pas encore prêt.

— Alors pourquoi que vous foutez ça sur la carte ?

— C'est pour le dîner, expliqua Georges. Je pourrai vous servir ça à six heures.

Georges regarda l'horloge accrochée au mur derrière le comptoir.

— Il n'est que cinq heures.

— La pendule dit cinq heures vingt, fit le deuxième homme.

— Elle avance de vingt minutes.

— Ah ! et puis merde pour la pendule ! fit le premier. Qu'est-ce que vous avez à bouffer ?

— J'peux vous servir des sandwiches n'importe quelle sorte, dit Georges. J'peux vous servir des œufs au jambon, des œufs au bacon, du foie au bacon ou du bifteck.

— Donnez-moi des croquettes de poulet, sauce crème, des petits pois et des pommes purée.

— Ça c'est encore pour le dîner.

— Alors quoi, tout ce qu'on demande c'est pour le dîner ? C'est comme ça que vous travaillez ?

— J'peux vous servir des œufs au jambon, des œufs au bacon, du foie...

— Moi, ce sera des œufs au jambon, fit l'homme que son compagnon avait appelé Al. Il portait un melon et un pardessus noir croisé sur la poitrine. Il avait une petite figure toute blanche et des lèvres serrées. Il portait un cache-nez en soie et des gants.

— Donnez-moi des œufs au bacon, fit l'autre. Il était à peu près de la même taille qu'Al. Leurs visages étaient différents, mais ils étaient vêtus comme des jumeaux. Les deux portaient des pardessus trop étroits. Ils étaient assis, le buste en avant, les coudes sur le comptoir.

— Vous servez à boire ?

— Bière argent, bévo, ginger ale, fit Georges.

— J'ai dit : vous servez à boire ?

— Rien que ce que je viens de dire.

— A la bonne heure, il est gai, le patelin, fit l'homme. Comment il s'appelle ?

— Summit

Al se tourna vers son ami :

— T'en avais déjà entendu causer, toi ?

— Jamais, répondit l'ami.

— Qu'est-ce qu'on fabrique ici, la nuit ? demanda Al.

— On bouffe le dîner, dit son ami. On vient ici bouffer le grrrand dîner.

— C'est juste, fit Georges.

Al s'adressa à Georges :

— Tu trouves que c'est juste, toi ?

— Sûr.

— Toi, t'es un petit loustic, pas vrai ?

— Sûr.

— Eh bien, c'est pas vrai, fit l'autre petit homme. Tu crois que c'est un petit loustic, toi, Al ?

— Moi, je crois que c'est un idiot, fit Al, qui se tourna vers Nick.

— Comment tu t'appelles ?

— Adams.

— Encore un petit loustic, fit Al. Pas que c'est un petit loustic, Max ?

— Le patelin est plein de petits loustics, Max.

Georges posa sur le comptoir les deux plats contenant, l'un les œufs au jambon, l'autre les œufs au bacon. Il mit à côté deux soucoupes chargées de pommes frites et ferma le guichet de la cuisine.

— Lequel est pour vous ? demanda-t-il à Al.

— Tu t'en rappelles pas ?

— Les œufs au jambon.

— Ah ! petit loustic ! fit Max.

Il se pencha et attira à lui les œufs au jambon. Les deux hommes mangèrent sans ôter leurs gants. Georges les regardait manger.

— Qu'est-ce que tu regardes, toi ?

— Moi ? Rien.

— Faut pas me dire ça. T'étais en train de me regarder.

— Le pauvre gosse, c'était peut-être pour rire, Max, dit Al.

Georges rit.

— T'as pas besoin de rire, lui dit Max. T'as pas besoin de rire du tout, compris ?

— Ça va, fit Georges.

Max se retourna vers Al :

— Dis donc, il pense que ça va. Écoute-le. Il pense que ça va. Elle est bonne, celle-là.

— Oh ! C'est un vrai penseur, fit Al.

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Nouvelles complètes

  • France : 1999-04-14 - Poche (Français)

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