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Un zoo dont les pensionnaires servent de garde-manger pour nourrir une créature terrifiante... Un professeur d'université qui voyage dans le temps pour affermir sa foi vacillante... Dans ce deuxième volume, le talent de l'auteur est à son zénith. Orfèvre de l'effroi, maître du macabre, grand manipulateur des déviances de la réalité, il s'offre aussi quelques savoureuses incursions dans le western ou dans l'humour le plus débridé. La démonstration parfaite du génie fertile dont fait preuve Richard Matheson, que Stephen King salue ici à juste titre comme son père spirituel.
Je viens aujourd'hui vous parler du second recueil de nouvelles de Richard Matheson. Si Stephen King lui-même le qualifie de père spirituel, je n'irais pas dire que c'est justifié, ce serait présomptueux de me mettre à la place de S.K., mais en tout cas ça ne m'étonne pas et ce n'est pas ce second recueil qui lui retirerait du mérite.
Tout comme dans le premier recueil, l'auteur nous gratifie d'écrits de genres très variés, de la science-fiction, bien entendu, mais surtout de l'horreur, du paranormal, du surnaturel, mais également du thriller et du polar, et même une petite virée dans le western, le tout saupoudré d'humour, et ça j'adore.
Nous avons donc droit à une excursion dans une maison hantée (La maison du crime), ma préférée, si l'on peut dire que j'en préfère une aux autres.
L'auteur a ce don d'exprimer l'impensable comme allant de soi. Je m'explique, nous sommes dans un environnement ordinaire, chez monsieur tout le monde, et les éléments surnaturels et paranormaux se glissent de telle manière qu'ils en sont parfaitement crédibles, aussi bien le bébé extraterrestre que le robot... mais les extraterrestres sont souvent très présents et pas forcément pour faire ami-ami avec les humains.
Et nous, embarqués par les phrases aux mots minutieusement choisis et orchestrés, on fonce sans se poser de questions, parfois perplexes, nous demandant jusqu'où l'auteur va nous emmener, souvent émus, encore plus souvent angoissés.
Encore que moi je suis plutôt à l'aise avec le surnaturel, à force de le cotoyer, donc je ne sais pas si j'ai vraiment peur ou pas, encore que j'aime avoir peur, et mon palpitant tourne à plein régime. Je ne sais pas trop comment expliquer.
Et alors que dire de la chute de ces nouvelles... magistrale est un mot trop faible, tellement chacune me laisse invariablement sur le carreau.
Pour résumer, un recueil intense et extrèmement riche en émotions très diverses, en sensations fortes mais tout en subtilité, sans la moindre surenchère.
Non, Matheson n'a pas besoin de ça pour pimenter notre univers de la plus agréable des façons.
Et à propos d'agréable, je me dois de mentionner que certains récits sont carrément humoristiques, et que ses critiques de la société font mouche.
Un très grand auteur. Si vous avez l'occasion de croiser ces nouvelles, n'hésitez pas.
Ces nouvelles ont été les premières à être publiée par le prolifique romancier et scénariste dans diverses revues comme à l'âge d'or de ce style littéraire. Déjà Matheson y montrait son immense talent et son imagination débridée. Il s'était déjà fait une spécialité du fantastique au quotidien, réussissant à faire surgir l'étrange des situations et des circonstances les plus banales. Il utilise tous les styles narratifs, passe de la première à la troisième personne, jongle avec la narration classique, le journal intime, l'échange de correspondance, fait parler les mutants, les monstres et même penser les robots ! En un mot un recueil d'histoires qui n'ont pas pris une ride.
Richard Matheson fait partie de ces auteurs dont le public ignore souvent le nom et dont tout le monde connait l'oeuvre: ses nouvelles ont été fréquemment adaptées à la télévision, notamment dans la série "la quatrième dimension". C'est également à Matheson que l'on doit le script originel de "Duel" le film qui révéla Steven Spielberg. Bref, cet auteur est un incontournable du genre.
Résumé
Un zoo dont les pensionnaires servent de garde-manger pour nourrir une créature terrifiante... Un professeur d'université qui voyage dans le temps pour affermir sa foi vacillante... Dans ce deuxième volume, le talent de l'auteur est à son zénith. Orfèvre de l'effroi, maître du macabre, grand manipulateur des déviances de la réalité, il s'offre aussi quelques savoureuses incursions dans le western ou dans l'humour le plus débridé. La démonstration parfaite du génie fertile dont fait preuve Richard Matheson, que Stephen King salue ici à juste titre comme son père spirituel.
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