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Extrait ajouté par Pamie 2011-04-27T16:27:55+02:00

Né lors d'une traversée, Novecento, à trente ans, n'a jamais mis le pied à terre. Naviguant sans répit sur l'Atlantique, il passe sa vie les mains posées sur son piano...

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Extrait ajouté par Cacoethes-scribendi 2015-08-09T09:44:02+02:00

Tu pouvais te dire qu’il était fou. Mais ce n’était pas si simple. Quand un type te raconte avec une précision absolue quelle odeur il y a sur Bertham Street, l’été, quand la pluie vient juste de s’arrêter, tu ne peux pas te dire qu’il est fou pour la seule et stupide raison qu’il n’est jamais allé sur Bertham Street. Lui, dans les yeux de quelqu’un, dans les paroles de quelqu’un, cet air-là, l’air de Bertham Street, il l’avait respiré, vraiment. À sa manière : mais vraiment. Le monde, il ne l’avait peut-être jamais vu. Mais ça faisait vingt-sept ans que le monde y passait, sur ce bateau : et ça faisait vingt-sept ans que Novecento, sur ce bateau, le guettait. Et lui volait son âme.

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Extrait ajouté par Cacoethes-scribendi 2015-08-09T09:43:44+02:00

Un jour, j’ai demandé à Novecento à quoi diable il pensait quand il jouait, et ce qu’il regardait, les yeux toujours droit devant lui, où il s’en allait, finalement, dans sa tête, pendant que ses mains se promenaient toutes seules sur les touches. Et il m’a répondu : «Aujourd’hui je suis allé dans un pays très beau, les femmes avaient des cheveux parfumés, il y avait de la lumière partout et c’était plein de tigres. »

Il voyageait, quoi.

Et chaque fois il allait dans un endroit différent : en plein centre de Londres, dans un train au milieu de la campagne, sur une montagne si haute que la neige t’arrivait à la taille, ou dans la plus grande église du monde, à compter les colonnes et regarder les crucifix bien en face. Il voyageait. Le plus difficile à comprendre, c’était comment il pouvait savoir à quoi ça ressemblait, une église, et la neige, et les tigres et... je veux dire, il n’en était jamais descendu, de ce bateau, pas une seule fois, c’était pas une blague, c’était absolument vrai. Jamais descendu, pas une fois. Et toutes ces choses-là, pourtant, c’était comme s’il les avait vues. Novecento, tu lui disais « Une fois j’ai été à Paris », et il te demandait si tu avais vu les jardins de machin-truc, ou si tu avais dîné à tel endroit, il savait tout, il te disait : « Ce que j’aime, là-bas, c’est attendre le coucher du soleil en me baladant sur le Pont-Neuf, et quand les péniches passent, m’arrêter et les regarder d’en haut, et leur faire un signe de la main.

— Mais tu y es déjà allé, à Paris, Novecento ?

— Non.

— Alors...

— C’est-à-dire... si.

— Comment ça, si ?

— Paris. »

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Extrait ajouté par Pamie 2011-04-27T16:27:55+02:00

On jouait parce que l'Océan est grand, et qu'il fait peur, on jouait pour que les gens ne sentent pas le temps passer, et qu'ils oublient où ils étaient, et qui ils étaient. On jouait pour les faire danser, parce que si tu danses tu ne meurs pas, et tu te sens Dieu

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Extrait ajouté par Pamie 2011-04-27T16:27:55+02:00

Ça arrivait toujours à un moment ou à un autre, il y en avait un qui levait la tête... et qui la voyait. C'est difficile à expliquer. Je veux dire... on y était plus d'un millier, sur ce bateau, entre les rupins en voyage, et les émigrants, et d'autres gens bizarres, et nous... Et pourtant, il y en avait toujours un, un seul sur tous ceux-là, un seul qui, le premier... la voyait. Un qui était peut-être là en train de manger, ou de se promener, simplement, sur le pont...ou de remonter son pantalon... il levait la tête un instant, il jetait un coup d'oeil sur l'Océan... et il la voyait. Alors il s'immobilisait, là, sur place, et son coeur battait à en exploser, et chaque fois, je le jure, il se tournait vers nous, vers le bateau, vers tous les autres, et il criait (adagio et lentissimo): l'Amérique. Et puis il restait là, sans bouger, comme s'il devait rentrer dans la photo, avec la tête du type qui se l'est fabriquée tout seul, l'Amérique.

Celui qui est le premier à voir l'Amérique. Sur chaque bateau il y en a un. Et il ne faut pas croire que c'est le hasard, non, ni même une question de bonne vue, c'est le destin ça. Ces type-là, depuis toujours, dans leur vie, ils avaient cet instant-là d'écrit ...

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Extrait ajouté par rabanne73 2022-05-06T12:33:50+02:00

Le monde, il ne l'avait peut-être jamais vu. Mais ça faisait vingt-sept ans que le monde y passait, sur ce bateau : et ça faisait vingt-sept ans que Novecento, sur ce bateau, le guettait. Et lui volait son âme.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-27T15:12:53+02:00

Ladies and Gentlemen, meine Damen und Herren, Signore e Signori, Mesdames et Messieurs, bienvenue sur ce navire, bienvenue sur cette ville flottante, copie conforme en tous points du Titanic, on se calme, on reste assis, le monsieur là-haut touche du bois, je le vois, bienvenue sur l’Océan, donc, et d’ailleurs qu’est-ce que vous faites là ?, c’était un pari, vous aviez les créanciers aux fesses, vous êtes en retard de trente ans sur la ruée vers l’or, vous vouliez visiter le bateau et vous ne vous êtes pas aperçus qu’il était parti, vous étiez juste sortis pour acheter des allumettes, en ce moment votre femme est chez les flics, elle dit pourtant c’était un type bien, tout à fait normal, trente ans de mariage et pas une dispute...

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Extrait ajouté par Pamie 2011-04-27T16:27:55+02:00

Il l’était vraiment, le plus grand. Nous, on jouait de la musique, lui c’était autre chose. Lui, il jouait ? quelque chose qui n’existait pas avant que lui ne se mette à jouer, okay ? Quelque chose qui n’existait nulle part. Et quand il quittait son piano, ça n’existait plus ? Ça n’était plus là, définitivement.

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Extrait ajouté par Pamie 2011-04-27T16:27:55+02:00

[...] les gens sont comme ça, méchants avec ceux qui perdent.

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Extrait ajouté par Pamie 2011-04-27T16:27:55+02:00

Quelqu'un l'avait laissé dans la salle de bal des premières classes. Sur le piano. Mais il n'avait pas l'air d'un nouveau-né de première classe. C'est les émigrants qui font ça, en général. Ils accouchent à la sauvette, quelque part sur le pont, et ils laissent le gosse là. Pas qu'ils soient méchants, non. Mais c'est la misère, la misère noire. [...] Bref, de temps en temps, il leur arrivait aussi par là-dessus un mouflet, autrement dit une bouche çà nourrir, pour un émigrant, et un sacré paquet d'ennuis à l'office de l'immigration. Alors ils le laissaient sur le bateau.

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