Nu intérieur
Auteur
- Belinda Cannone (Écrivain)
Acheter neuf
Acheter d'occasion
Classement en biblio - 4 lecteurs
extrait
... que mon corps-esprit exulte, que l'intensité fût mon allure et le désir ma boussole.
Afficher en entierCommentaire le plus apprécié
Le narrateur est un architecte qui approche la cinquantaine. On fait sa connaissance alors qu'il est à un moment charnière de sa vie, existence devenue trop routinière, sexualité en « congé de maladie ». Monsieur aime danser, le tango plus particulièrement, une danse qui mime l'enlacement amoureux... Un soir, ses yeux croisent ceux d'une nouvelle venue sur la piste de danse... tout bascule...
Ce sont les thèmes de l'amour et du désir que Belinda Cannone explore ici, deux sujets qui en impliquent d'autres, ceux de la relation mari/femme, amant/maîtresse, adultère...
Tout est axé sur le tempérament des personnages, sur la relation que le narrateur entretiendra avec chacune des deux femmes. L'auteur construit son roman en mettant l'accent sur les nuances, les contrastes dans les caractères, les sentiments, les différences entre amour et désir.
Des deux femmes qui entourent le protagoniste, l'Une est enseignante, intelligente, fine, brillante, elle est celle avec qui le narrateur partage sa vie depuis dix ans, celle avec qui son entente a toujours frisé la perfection, celle dont il est fier.
L'Autre, c'est Elléonore, photographe de métier, joyeuse, drôle, élégante, sexy, celle qui le fera chavirer, lui procurera l'extase des étreintes, le désir violent, la passion ardente, celle qui le fera vibrer, retrouver le bonheur de tomber de nouveau amoureux, repartir à la conquête du désir, des émotions fortes.
Entre les deux son cœur balance, monsieur est indécis, voudrait bien conserver tous les avantages d'une vie à deux, mais à trois... ces dames l'entendront-elles ainsi ? D'où l'autre thème majeur, celui du choix que l'on a ou que l'on croit avoir, que l'on impose ou pas. Choix et non choix déterminés par l'indécision, le « laissons faire, nous verrons bien ». Parce que dans ce roman, même si le narrateur a l'air de décider de sa vie, ce sont les femmes qui mènent la danse.
L'auteur a choisi un trio pour donner une vision du couple, ni positive ni négative du couple légitime ou illégitime. Rien de bien nouveau dans la relation amoureuse, mais Belinda Cannone a su exploiter ce sentiment complexe qu'est l'amour, à travers trois personnages que l'on ne rencontre pas seulement dans les livres.
Un roman/analyse à découvrir.
Afficher en entierCommentaires récents
Est-il possible d’aimer deux femmes ? La question ne semble pas se poser, mais comment faire ? Dire, cacher, mentir ? Est-ce satisfaisant et pour qui, pour combien de temps ?
Belinda Cannone se met dans la peau de cet homme qui pense y parvenir et tente d’éviter la tempête qui s’annonce. Enfant gâté qui ne veut pas lâcher ses jouets mais qui n’a peut-être pas suffisamment de mains pour tout tenir noid.ch
Afficher en entier
Le narrateur est un architecte qui approche la cinquantaine. On fait sa connaissance alors qu'il est à un moment charnière de sa vie, existence devenue trop routinière, sexualité en « congé de maladie ». Monsieur aime danser, le tango plus particulièrement, une danse qui mime l'enlacement amoureux... Un soir, ses yeux croisent ceux d'une nouvelle venue sur la piste de danse... tout bascule...
Ce sont les thèmes de l'amour et du désir que Belinda Cannone explore ici, deux sujets qui en impliquent d'autres, ceux de la relation mari/femme, amant/maîtresse, adultère...
Tout est axé sur le tempérament des personnages, sur la relation que le narrateur entretiendra avec chacune des deux femmes. L'auteur construit son roman en mettant l'accent sur les nuances, les contrastes dans les caractères, les sentiments, les différences entre amour et désir.
Des deux femmes qui entourent le protagoniste, l'Une est enseignante, intelligente, fine, brillante, elle est celle avec qui le narrateur partage sa vie depuis dix ans, celle avec qui son entente a toujours frisé la perfection, celle dont il est fier.
L'Autre, c'est Elléonore, photographe de métier, joyeuse, drôle, élégante, sexy, celle qui le fera chavirer, lui procurera l'extase des étreintes, le désir violent, la passion ardente, celle qui le fera vibrer, retrouver le bonheur de tomber de nouveau amoureux, repartir à la conquête du désir, des émotions fortes.
Entre les deux son cœur balance, monsieur est indécis, voudrait bien conserver tous les avantages d'une vie à deux, mais à trois... ces dames l'entendront-elles ainsi ? D'où l'autre thème majeur, celui du choix que l'on a ou que l'on croit avoir, que l'on impose ou pas. Choix et non choix déterminés par l'indécision, le « laissons faire, nous verrons bien ». Parce que dans ce roman, même si le narrateur a l'air de décider de sa vie, ce sont les femmes qui mènent la danse.
L'auteur a choisi un trio pour donner une vision du couple, ni positive ni négative du couple légitime ou illégitime. Rien de bien nouveau dans la relation amoureuse, mais Belinda Cannone a su exploiter ce sentiment complexe qu'est l'amour, à travers trois personnages que l'on ne rencontre pas seulement dans les livres.
Un roman/analyse à découvrir.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Date de sortie
Nu intérieur
- France : 2015-02-05 (Français)
Activité récente
Livres ayant des thèmes similaires
Editeurs
Résumé
« Elle était exactement faite pour mon désir. Je lui chuchotai Je voudrais vous faire l’amour. Elle rit légèrement, Maintenant ou tout de suite ? »
Un homme amoureux de deux femmes, et que cela ne dérange en rien, quoi de plus banal aujourd’hui? Le temps n’est plus où le péché d’adultère inspirait aux coupables les pires tourments – et à la littérature ses œuvres les plus incandescentes.
Ce livre nous montre pourtant qu’il n’en est rien, et qu’à l’époque de la libération sexuelle, de la psychanalyse et du féminisme, la passion, la jalousie et la mauvaise foi ont encore de beaux jours devant elles. Car c’est bien de passion qu’il est question dans ce roman d’analyse. L’obscénité y croise le grand style, les mots crus se conjuguent à l’acuité du verbe, et le désordre des sentiments n’affecte jamais la syntaxe. Comme si les personnages d’un roman de Benjamin Constant et ceux d’un récit érotique s’étaient donné rendez-vous, afin de faire plus ample connaissance. Cette confession d’un enfant du siècle – le nôtre – est un des romans les plus brûlants qui se puissent lire en ce moment. Car qu’y a-t-il de plus sexy que l’intelligence ?
Afficher en entier