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Nuit de passion à Milan



Description ajoutée par Skivi 2012-01-21T17:25:46+01:00

Résumé

Quand Kate Richardson découvre que son nouveau patron n'est autre que Luca De Rossi, le superbe Italien avec qui elle a passé une nuit fantastique à Milan, elle est sous le choc. Après l'avoir quitté sans un mot d'explication quelques mois plus tôt, elle n'imaginait pas que le destin la mettrait de nouveau face à lui. Et, même si Luca lui témoigne désormais le plus grand mépris et l'accuse de n'être qu'une vile séductrice, Kate ne peut pas se permettre, dans sa situation, de refuser : elle va devoir travailler pour lui...

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Classement en biblio - 18 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Underworld 2019-09-25T01:44:11+02:00

** Extrait offert par Maggie Cox **

1.

– Eh bien, quelle surprise, regardez qui est là ! Kate Richardson en personne !

Kate Richardson écarquilla les yeux, effarée. Non, impossible ! Elle devait rêver. Il ne pouvait pas être là !

Les souvenirs la submergèrent, menaçant de l’emporter dans un tourbillon d’émotions contradictoires toutes plus violentes les unes que les autres.

Assis derrière l’imposant bureau, l’homme dardait sur elle des yeux dont la teinte unique l’avait hypnotisée dès le premier regard, lors de leur rencontre trois mois plus tôt, à Milan.

Par quel incroyable tour du destin pouvait-elle se retrouver, aujourd’hui, devant lui ?

Visiblement, elle n’était pas la seule à manifester sa surprise. Celle de son interlocuteur se lisait sur son visage, mêlée à de la colère.

– Luca…

Le prénom avait jailli spontanément des lèvres de Kate, sans qu’elle puisse rien faire pour le retenir.

– Ainsi, vous vous souvenez tout de même de mon prénom !

Comment aurait-elle pu l’oublier ? songea-t-elle.

– Je… je suis envoyée par l’agence d’intérim que vous avez sollicitée, balbutia Kate. Vous avez besoin d’une secrétaire pour les quinze jours à venir.

Elle vit les mâchoires de son interlocuteur se crisper.

– Dio ! Je sais parfaitement ce dont j’ai besoin ! Inutile de me le rappeler. Ne restez pas plantée là, entrez et fermez la porte derrière vous !

Kate obéit, incapable de se soustraire à cet ordre impérieux. Se retrouver, tout à coup, dans le même espace que cet homme, lui ôtait tous ses moyens.

Elle ignorait totalement qu’il travaillait à Londres.

En vérité, ce qu’elle savait sur cet homme – avec qui elle avait vécu une nuit d’amour torride, à Milan – se résumait en un mot : rien !

Durant cette nuit mémorable, échanger des informations sur leur biographie respective n’avait pas été leur priorité. Tous deux s’étaient adonnés à des découvertes… plus intimes.

– Asseyez-vous!

Dans le silence soudain, l’injonction retentit comme un coup de fouet. La gorge nouée, Kate prit place sur le siège face à l’imposant bureau. Il était temps, se dit-elle, ses jambes flageolantes n’auraient pas pu la porter plus longtemps.

L'immense baie vitrée située derrière Luca offrait un panorama à couper le souffle sur Big Ben et la Tamise mais la jeune femme ne lui accorda pas la moindre attention.

Aucun paysage au monde ne pourrait jamais rivaliser avec l’attraction exercée sur elle par la perfection du visage masculin qui s’offrait de nouveau à sa contemplation. Une onde de chaleur monta de ses reins au souvenir de cette nuit unique, durant laquelle elle avait pu, non seulement se repaître de la beauté de l’homme qui se tenait devant elle, mais aussi explorer son corps si harmonieusement musclé.

Hélas, le destin avait voulu qu’il y eût un prix à payer pour le bonheur éprouvé lors de cette fusion magique de leurs deux corps !

Luca l’ignorait encore. Mais elle l’avait retrouvé et allait devoir l’en informer. Elle eut un haut-le-cœur à cette pensée.

– Pourquoi vous êtes-vous enfuie comme une voleuse sans même prendre le temps d’un au revoir, à Milan ? demanda-t-il. Traitez-vous tous vos amants d’une manière aussi désinvolte ? Les abandonnez-vous au creux du lit sans attendre qu’ils se réveillent ? Eprouvez-vous une sorte de plaisir pervers à vous conduire ainsi ?

Les joues de Kate rougirent sous l’effet de l’indignation et de la révolte.

– Je ne vous permets pas de m’insulter !

– Vraiment ? A quoi vous attendiez-vous ? A des compliments pour votre conduite inqualifiable ? Sachez que personne, jusqu’alors, ne s’était permis de me traiter comme vous l’avez fait.

La moue sur ses lèvres laissait deviner qu’il n’éprouvait plus désormais pour elle, que dégoût et mépris.

– Ma conduite, ce matin-là, a été condamnable, admit Kate. Mais de là à en déduire qu’elle m’est coutumière… Je vous jure que c’est faux !

– Alors, pourquoi vous êtes-vous comportée ainsi avec moi, Katherine ? Ma déception a été immense. J’attendais autre chose de vous.

Kate ressentit un violent pincement au cœur. Si la possibilité de revenir en arrière existait, se conduirait-elle autrement ?

Peut-être.

Les yeux rivés sur les traits crispés de Luca, elle éprouva soudain le désir incontrôlable de voir refleurir sur ses lèvres ce sourire qui l’avait séduite jusqu’à l’amener dans son lit.

Mais, hélas, il semblait n’avoir aucune envie de lui sourire ainsi!

Des larmes de frustration lui montèrent alors aux yeux. Elle devait reconnaître que les éléments dont il disposait ne plaidaient guère en sa faveur.

Elle n’avait accepté d’accompagner son amie Melissa à cette soirée donnée dans la riche demeure d’un architecte milanais qu’à contrecœur.

Cet univers de richesse et de puissance n’était pas son monde. Y pénétrer avait été une erreur.

Il s’agissait de la toute dernière soirée de sa semaine de vacances en Italie, et sa seule envie avait été de la passer dans la quiétude absolue. Elle avait besoin de calme afin de réfléchir à la manière dont elle allait reconstruire sa vie à son retour au Royaume-Uni.

Si elle y parvenait après l’odieuse trahison dont elle avait été l’objet !

Mais Melissa avait insisté. Elle n’était pas venue en Italie pour s’isoler, lui avait-elle déclaré. Elle devait impérativement « sortir, s’amuser, rencontrer des gens », le seul remède, à son avis, capable de vaincre la dépression dans laquelle elle s’enfonçait.

Au lieu de la soirée calme et tranquille à laquelle elle aspirait, Kate avait dû côtoyer une cohorte d’hommes et de femmes appartenant à la jet-set italienne, tous richissimes.

Aucun d’eux n’avait réussi à l’intéresser… mis à part l’homme qui se tenait, aujourd’hui, en face d’elle.

Beau comme un dieu, d’une élégance à couper le souffle, il avait tout d’abord lancé un regard autour de lui, considéré avec ennui la dévotion évidente que lui prodiguaient tous les invités, avant de focaliser brusquement son attention sur elle.

Partie au bras de l’un de ses admirateurs, son amie Melissa semblait l’avoir lâchement abandonnée au milieu de ces gens qu’elle ne connaissait pas. Se tenant légèrement en retrait de la foule, près d’une fenêtre, Kate luttait depuis quelques instants contre l’envie de quitter cet endroit quand, soudain, elle avait rencontré le regard de l’homme fixé sur elle.

Il la dévisageait sans la moindre pudeur et la jeune femme avait brusquement senti les battements de son cœur s’affoler. Tournant résolument le dos aux admirateurs qui s’empressaient de converger vers lui, le bel Italien les avait superbement ignorés pour s’avancer résolument vers elle.

– Je m’appelle Luca, avait-il énoncé.

Juste un prénom, Luca. Il avait omis de mentionner son nom complet, Gianluca De Rossi.

– Et vous ? avait-il ajouté simplement.

– Katherine, avait-elle répondu.

Pourquoi ce prénom – qu’elle n’utilisait à la place de son diminutif qu’à de très rares occasions, le trouvant trop pompeux – lui était-il venu spontanément aux lèvres ?

Elle l’ignorait.

Sans doute lui avait-il semblé plus approprié à l’environnement incontestablement huppé de la soirée.

Sans doute, une fois de plus, avait-elle ressenti l’impression de ne pas être à sa place dans ce monde de glamour et de luxe. A l’évidence, Katherine avait plus de classe que Kate.

Il y avait bien des raisons pour lesquelles elle s’était conduite d’une façon étrange cette nuit-là. Se présenter comme Katherine était l’une d’elles.

Elle interrompit soudainement ses pensées pour revenir à sa préoccupation actuelle. Les mains posées sur la surface cirée du bureau, elle rassembla tout son courage pour affronter le regard rempli de colère de son interlocuteur.

– Je n’avais nullement l’intention de m’enfuir comme je l’ai fait, expliqua-t-elle. Je… je voulais seulement ne pas vous réveiller. C'était la dernière soirée de mes vacances et j’avais un avion à prendre en fin de matinée. J’aurais dû vous en informer mais…

Elle rougit lamentablement et il vint à son secours.

– … mais nous nous étions occupés à tout autre chose ! J’admets que cette soirée a été pleine d’imprévus et que moi-même, je ne me suis pas conduit comme à mon habitude. Mais partir comme vous l’avez fait, sans laisser le moindre mot, ni un numéro de téléphone ou une adresse où vous joindre…

– Je suis désolée, répondit-elle, sincère.

Mais comment aurait-elle pu imaginer, une seule seconde, qu’un homme tel que lui, évoluant dans pareil milieu, pût désirer la contacter après qu’elle se fut honteusement donnée à lui sans la moindre réserve ?

S'était-elle trompée en pensant qu’il l’oublierait à la seconde même où il se réveillerait ?

S'était-elle persuadée qu’il ne pourrait en être autrement, par manque de confiance en elle ?

Que signifiait sa fuite éperdue, au petit matin, sans lui laisser la moindre possibilité de la recontacter, si ce n’était une lâche tentative de se préserver, de s’éviter de souffrir ?

Car, en vérité, le quitter lui avait été insupportable !

Certes, elle manquait terriblement d’expérience dans le domaine amoureux mais elle en possédait suffisamment pour comprendre que la force d’attraction qui les avait poussés dans les bras l’un de l’autre, à la seconde même où leurs regards s’étaient croisés, était peu banale.

Pour la toute première fois, elle avait expérimenté la merveilleuse impression de la fusion, non seulement de deux corps, mais aussi de deux âmes.

Luca possédait quelque chose de spécial. Il l’attirait comme un aimant, la fascinait, mettait ses défenses patiemment érigées, à mal. Elle lui était tombée dans les bras sans qu’il ait eu le moindre effort à fournir.

Le fait qu’elle se fût abandonnée de manière aussi inattendue était sans doute en relation avec les deux deuils accablants qu’elle venait de subir.

Elle avait tout à la fois perdu sa mère – le seul membre de sa famille qui lui restait – et son estime de soi. Ces deux événements, survenus à quelques semaines d’intervalle, l’avaient laissée vidée de toute substance, incapable de penser sereinement et de prendre les bonnes décisions.

A quel jeu pervers jouait donc le destin en lui refaisant croiser le chemin de cet homme si terriblement charismatique?

Le tout-puissant Gianluca De Rossi, qu’elle n’imaginait pas être Luca, avait besoin d’une secrétaire de direction temporaire et elle cherchait justement un travail dans ce domaine. L'agence d’intérim l’avait donc contactée. C'était aussi simple que cela.

– Je suis désolée, répéta-t-elle, très sincèrement désolée !

Luca laissa échapper un profond soupir.

– Bien ! Le mieux serait que nous oubliions purement et simplement ce qui s’est passé entre nous, cette fameuse nuit, pour nous concentrer sur le présent ! Ce qui est arrivé ne doit en rien perturber le travail que nous aurons à accomplir durant les quinze jours à venir.

Kate perçut l’épuisement de son interlocuteur. Il semblait que la charge de travail qu’il avait eue à porter ces derniers jours ait été particulièrement lourde. Elle éprouva aussitôt le désir de l’aider.

Hélas, comme s’il regrettait déjà sa mansuétude, Luca s’empressa d’ajouter :

– Cependant, quelle étrange coïncidence, tout de même, que ce soit précisément vous qui vous retrouviez devant moi, aujourd’hui, en réponse à mon annonce ! Allez, avouez-le, il s’agit d’un plan machiavélique, fomenté par un de mes concurrents et destiné à me déstabiliser ! Dites-moi qui vous envoie avant que je demande à mon service de sécurité de vous jeter dehors !

Kate pâlit.

– Il ne s’agit en aucune façon d’un plan machiavélique, je peux vous le jurer. Je suis envoyée par l’agence d’intérim auprès de laquelle vous avez déposé votre demande. J’ignorais que ce Gianluca De Rossi, vers qui elle m’envoyait, c’était vous. Comment l’aurais-je su ? Vous ne m’avez communiqué qu’une partie de votre prénom, cette fameuse nuit, à Milan, et vous ne m’avez nullement informée que vous travailliez à Londres.

– Vous auriez pu vous enquérir de mon nom auprès de n’importe lequel de mes invités, ce soir-là. La soirée se déroulait dans ma demeure. Il vous aurait également été très facile de savoir qu’en tant qu’architecte, j’ai des bureaux à Milan mais aussi à Paris et à Londres.

– A part Melissa, l’amie qui m’avait invitée à l’accompagner à cette soirée, je n’ai même pas échangé deux mots avec le reste des participants. Melissa ne vous connaissait pas. L'invitation lui avait été donnée par une de ses amies qui ne pouvait se rendre à la fête. Sa seule information était l’adresse imprimée sur le carton. D’autre part, pourquoi aurais-je attendu trois mois si je voulais vous revoir ? Réfléchissez. Si j’avais vraiment voulu conserver un lien, il aurait été plus facile de vous laisser mes coordonnées, non ?

– Ainsi, vous avouez avoir délibérément cherché à couper toute relation entre nous ! Comme c’est flatteur ! Si je comprends bien, c’est le destin qui nous met de l’un en face de l’autre. Que faut-il en conclure, Katherine ? Il semblerait qu’il veuille que nous poursuivions ce que nous avons commencé, non ?

Kate frémit à la pensée du lourd secret qu’elle portait. Quelle serait sa réaction si elle le lui révélait ? Le destin leur jouait un tour bien plus complexe encore qu’il ne le pensait. Mais, pour l’instant, il lui fallait expliquer pourquoi elle se retrouvait devant lui.

– Je suis secrétaire de direction. Je possède toutes les compétences pour occuper ce poste. Je ne suis ici que pour des raisons professionnelles, rien d’autre.

Il se laissa aller contre le dossier de son fauteuil.

– Bien ! J’ai en effet un urgent besoin d’être secondé. Si vous devez travailler à mes côtés, laissez-moi vous dire ceci : j’attends de vous que vous soyez une collaboratrice hors pair. Vous ne bénéficierez d’aucune indulgence à cause de ce qui s’est passé entre nous, à Milan. J’espère que vous serez à la hauteur car, si ce n’est pas le cas, j’appelle immédiatement l’agence d’intérim afin qu’elle m’envoie une remplaçante.

Le sourire cynique qu’il arborait fit à Kate l’effet d’un coup de poing. Il n’avait rien à voir avec celui, plein de charme, dont il l’avait gratifiée lors de leur fameuse rencontre.

– Ce ne sera pas utile, croyez-moi. Je suis très efficace.

– Parfait ! Si vous ne cherchez pas à exercer de nouveau sur moi votre incontestable pouvoir de séduction, alors nous pouvons espérer pouvoir collaborer dans de bonnes conditions.

– Mais je n’ai jamais…

– … eu une aventure d’une nuit avec un homme que vous ne connaissiez pas ? Vous ne vous êtes jamais enfuie comme une voleuse, au petit matin, sans même lui laisser un mot ? Comment vous faire confiance, Katherine ? Mon unique expérience en ce qui vous concerne ne plaide vraiment pas en votre faveur. Pourquoi ce désir évident de couper court à toute communication ?

Elle baissa la tête, confuse.

– J’avais mes raisons pour agir ainsi.

– Un avion à prendre. C'est ce que vous avez affirmé, n’est-ce pas ?

– Pas seulement ça.

Elle releva la tête, en quête de son regard. Cette nuit-là, dans les bras l’un de l’autre, ils avaient incontestablement vécu une relation d’une incroyable intensité, impossible à oublier. Kate avait éprouvé le sentiment d’avoir attendu cet instant toute sa vie. En avait-il été de même pour lui ?

Hélas, à la vue de l’expression dure et sévère qu’il affichait, le fol espoir qu’elle avait nourri de le voir faire preuve de compassion, s’évanouit aussitôt. Néanmoins, elle était consciente qu’elle lui devait des explications.

– Des événements déstabilisants s’étaient produits dans ma vie quelques semaines plus tôt, expliqua-t-elle, en nouant et dénouant nerveusement ses mains. C'était la raison de ma présence en Italie. Je m’autorisais une semaine de vacances, au pays du soleil, afin de tenter de me reconstruire. Sans doute allez-vous avoir du mal à le croire mais la légèreté avec laquelle je me suis comportée, cette nuit-là, n’est absolument pas dans mon caractère. Aussi, quand le lendemain matin, je me suis réveillée dans votre lit, je… je ne pouvais croire que j’avais…

– Vraiment… Vous n’avez rien trouvé de plus convaincant en guise d’excuse ?

Kate eut un nouveau haut-le-cœur. Quoi qu’elle dise, il ne la croirait pas, c’était évident. Elle laissa échapper un soupir de découragement.

– A l’évidence, jamais vous ne pourrez me pardonner. Vous avez raison. Il vaudrait mieux que vous téléphoniez à l’agence afin qu’elle vous envoie quelqu’un d’autre.

Comme piqué par un serpent, il se redressa brusquement sur son siège.

– Non !

La violence de son ton prit la jeune femme de court. N’était-ce pas ce qu’il venait de proposer lui-même quelques secondes plus tôt ?

– J’ai une meilleure idée, poursuivit-il. Je vous prends un jour à l’essai. Si votre travail ne correspond pas à mes exigences, alors j’appellerai l’agence.

– Je suppose que je n’ai qu’à m’incliner. Vous êtes le patron.

Ainsi il lui donnait sa chance ! Elle en était surprise, s’attendant plutôt à ce qu’il la mette dehors, manu militari, comme il l’en avait menacée.

– Bien ! Nous avons perdu assez de temps comme ça, mettons-nous au travail ! Une journée particulièrement chargée nous attend. La soudaine maladie de ma secrétaire ne pouvait pas plus mal tomber. Je suis sur le point de remporter l’appel d’offre pour la construction d’un somptueux hôtel à Dubaï, selon les techniques les plus novatrices. Un enjeu capital pour mon cabinet d’architecte. J’ai rendez-vous, cet après-midi même, au Dorchester Hotel, avec le commanditaire, un richissime Saoudien. Il n’est à Londres que pour deux jours et, ce soir, j’organise un dîner afin de lui permettre de rencontrer quelques-uns de mes amis hommes d’affaires. En attendant, vous pouvez vous familiariser avec le dossier en étudiant les notes laissées par ma secrétaire. Son bureau se trouve juste derrière cette porte, à côté. A moins que mon travail n’exige une complète confidentialité, cette porte entre les deux bureaux demeurera ouverte. Etant donné votre fâcheuse habitude de disparaître sans prévenir, je pense que c’est une précaution qui s’impose si nous devons travailler ensemble.

A l’évidence, il avait perdu toute confiance en elle. Comment l’en blâmer après son comportement ?

Mais il avait tort de s’inquiéter. Elle l’avait retrouvé. Elle ne s’enfuirait pas une seconde fois. Car une chose importante s’était produite cette nuit-là, en Italie. Une chose qui allait avoir des conséquences sur leur vie à venir. Une chose qu’elle allait devoir lui avouer, même si cela lui coûtait, car il était indéniablement concerné.

Elle haussa les épaules, fataliste.

– Si c’est ce que vous voulez, je n’ai plus qu’à m’exécuter.

Se levant, elle quitta son siège pour se diriger vers la porte qu’il lui avait indiquée, et rejoindre ce qui allait être son bureau pour les quinze jours à venir.

Comme elle passait devant lui, il lui saisit le bras.

– Katherine…

– Que voulez-vous ? demanda-t-elle, tous ses sens en alerte.

Au travers du tissu, elle percevait la chaleur de sa main et frémit de tout son être. Leurs yeux se rencontrèrent, se soudèrent mais, brusquement, comme s’il prenait conscience de ce qu’il venait de faire, il laissa retomber son bras le long de son corps.

– Rien ! affirma-t-il. Non, je ne veux rien !

Les jambes flageolantes, Kate s’empressa de rejoindre le refuge que lui offrirait désormais son bureau.

Les mains enfouies au fond de ses poches, Luca dut faire un terrible effort pour se remettre du choc de ces retrouvailles inattendues. Ainsi, le destin avait voulu que son chemin croise de nouveau celui de cette femme, dont le visage et le corps hantaient ses jours et ses nuits depuis trois mois.

Madre mia, ce qui lui arrivait était proprement incroyable ! songea-t-il, l’esprit bouillonnant d’émotions contradictoires.

Quand Katherine avait pénétré dans son bureau, il avait cru voir se matérialiser l’objet de tous ses fantasmes, brusquement devant ses yeux !

Il avait des excuses. Leur brève rencontre avait été si totalement magique qu’il s’était souvent demandé si elle n’avait pas été le fruit de son imagination enfiévrée. Depuis que ses yeux s’étaient de nouveau posés sur elle, les battements de son cœur s’étaient emballés et ils n’avaient toujours pas retrouvé leur rythme normal.

Ses narines frémissaient encore au frais parfum de fleurs des champs qu’elle avait laissé dans son sillage, bien plus délicieux, pour lui, que tous ceux concoctés par de savants parfumeurs.

Plus perturbant encore, montait au creux de son ventre le désir fulgurant de la conduire jusqu’à son lit !

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Melodie-26 2024-01-15T00:58:24+01:00
Bronze

Je ne pouvais pas, ne savais pas, lire lorsque j’étais jeune et… J’ai découvert l’une de ces collections. Et c’est cela qui m’a fait commencer la lecture. Chacun de ses romans de cette édition peut être entraînant, doux, érotique, attendrissant. Ils vont feront passer de délicieux moments. Des personnages doux. Attachants. Parfois même bouleversants.

#suggestiondelecture #lecturedumoment #lecturedusoir

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Commentaire ajouté par SuBla65 2018-07-18T12:19:51+02:00
Argent

Histoire assez simple, sans grand suspense.

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Commentaire ajouté par Grumpyy 2017-10-26T05:35:10+02:00
Lu aussi

La romance est assez plate, on passe 80% du livre dans les pensées des personnages. De plus, après seulement deux nuits et deux jours ensembles ils sont «  éperdument amoureux ». Je veux bien que c’est Un harlequin et que tout va plus vite, mais il faut savoir rester réaliste.

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Dates de sortie

Nuit de passion à Milan

  • France : 2010-06-01 - Poche (Français)
  • USA : 2010-03-16 - Poche (English)

Activité récente

Titres alternatifs

  • The Italian's Baby, Tome 2 : Nuit de passion à Milan - Français
  • Pregnant with the De Rossi Heir - Anglais
  • De secretaria a esposa - Espagnol

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