Extraits

— J’ai une idée, tenez bon encore un petit moment, lui cria Pagan sur un ton d’encouragement, et elle se retourna vers Kate en ôtant ses tennis et son pantalon.

— Ce sera plus solide qu’une chemise », expliqua-t-elle tout en nouant les jambes de son pantalon pour en faire une boucle. Elle y passa ensuite sa ceinture et serra solidement la boucle.

— Tiens-moi les chevilles aussi fort que tu peux, pour l’amour du ciel », dit-elle à Kate d’une voix sifflante, tout en rampant de nouveau vers le bord du précipice qu’elle inspecta. Un peu de terre céda sous elle et elle se sentit presque défaillir quand elle commença à faire descendre le pantalon vers la malheureuse.

« Essayez de l’enfiler par la tête et de vous le passer sous les bras, comme une bouée de sauvetage. Ne regardez pas en bas ! »

Lentement, Pagan abaissa la bouée de sauvetage improvisée jusqu’au niveau des mains tendues de la fille.

« Serrez les bras et tâchez de faire glisser le pantalon sous vos aisselles… doucement… doucement… »

Pagan enroula l’autre extrémité de la ceinture autour de sa main gauche.

« Et maintenant, accrochez-vous à la ceinture, dit-elle sur un ton qu’elle espérait sans réplique. Doucement, essayez de remonter la pente, comme une mouche.

— Je ne peux pas, je ne peux pas ! geignit la fille. » Un peu de terre céda sous son pied gauche qui se retrouva pendre dans le vide.

« Si vous tombez, je ne sais pas si je pourrai vous retenir, dit Pagan. Vous risqueriez de me briser le poignet et de m’entraîner, aussi ne réfléchissez pas à ce que je vous dis. Contentez-vous de m’obéir. Je compte jusqu’à trois. »

Kate s’était couchée derrière Pagan et la tenait par la taille.

« Allons-y. Un, deux, trois », s’écria Pagan en y mettant toute son énergie.