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Je suis arrivée trop tard dans ta vie, mais j'y serai jusqu'au bout.
Afficher en entierJe porte toujours ton nom. Tu me l'as beaucoup reproché. Je n'ai pas voulu quitter ce nom-là, emprunter celui d'un autre homme. Comment s'appelaient les autres hommes ? Je m'en souviens à peine. L'homme de ma vie, c'est toi.
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On ne se remet pas de son enfance.
Afficher en entierChez les Delbast on n'excisait pas les petites filles, on travaillait, avec acharnement, leur cerveau.
Afficher en entierC'est un privilège de te voir vieillir. Une souffrance et un privilège. C'est ça aussi, la vie, ce qui s'amenuise, ce qui s'en va, doucement, douloureusement.
Afficher en entier"Ma place, c'est la dernière. La dernière de la famille, la numéro six comme on me présente quelquefois. Je suis venue sur le tard. Maman se croyait délivrée de ses grossesses, sa ménopause s'annonçait. Mais je suis arrivée. Patrice, l'aîné, avait vingt ans, il s'apprêtait à quitter la famille, Christophe, le cinquième en avait dix, je venais clore un cercle qui s'était déjà ouvert. Toi, mon père, tu avais cinquante ans. Mon âge aujourd'hui. C'est un peu notre anniversaire... On pensait que je naîtrais mongolienne, un bébé fabriqué avec un ovule fatigué, des chromosomes peu vaillants. Pas question d'avortement. On est catholiques pratiquants. Je n'ai pas d'illusion : la fausse couche a dû être souhaitée. Je me suis accrochée. Ma naissance n'a pas effacé les soupçons. Pendant trois jours on m'a fait passer des tests : est-ce que je tiens ma tête, est-ce que je bois avec vigueur, est-ce que je réagis aux stimuli ? Je suis normale."
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