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Extrait ajouté par Underworld 2019-10-17T06:02:34+02:00

** Extrait offert par Sharon Kendrick **

1.

Il la reconnut immédiatement. Et il se rappela presque aussitôt où il l’avait vue. Xan Constantinides étudia la jeune femme aux boucles cuivrées et fut parcouru d’un frisson de colère et de désir mêlés. Au moins, cette apparition le distrayait de ses pensées. Pourquoi l’engagement qu’il avait pris plusieurs années auparavant revenait-il le hanter ? Était-ce le mariage d’un de ses plus vieux amis qui lui rappelait l’imminence de l’inévitable ? Ou bien la marche du temps elle-même ? Il était si facile de croire que rien ne changerait jamais. On se laissait emporter par le tourbillon de la vie. On faisait comme si les jours ne se transformaient pas en années. Et puis tout à coup il était là. Le futur. Avec ses obligations…

Un mariage auquel il avait consenti.

Un destin qu’il était déterminé à accomplir.

Mais inutile d’y penser pour l’instant. Un week-end chargé l’attendait. D’ordinaire il fuyait ce genre de réjouissances comme la peste, mais une longue amitié et une relation d’affaires fructueuse lui imposaient d’assister au mariage du cheikh.

Xan reporta son attention sur la petite rousse. Assise seule dans la salle d’embarquement de l’aérodrome privé, elle se distinguait des autres femmes présentes par sa crinière flamboyante qui flottait en boucles ébouriffées sur ses épaules. Elle détonnait également par ses vêtements, qui n’avaient rien à voir avec la robe noire qu’elle portait lorsqu’il l’avait vue pour la première fois. Une robe si sexy qu’elle avait enflammé son imagination. Ce qui était sans aucun doute le but recherché.

Aujourd’hui, pas de minirobe bustier en satin noir, ni de talons aiguilles vertigineux ni de bas résille gainant des jambes au galbe parfait. Rien de tout ça. Elle n’aurait pas pu choisir une tenue plus décontractée. Des baskets en toile, un jean effrangé dévoilant ses chevilles fines parsemées de taches de rousseur, et un T-shirt vert assorti à ses splendides yeux émeraude.

C’était d’eux qu’il se souvenait le mieux. Et de sa silhouette presque trop fine pour l’uniforme provocant, qui boudinait les autres serveuses. Mais surtout, il n’avait pas oublié qu’elle avait renversé son cocktail sur son pantalon. La femme avec qui il était ce soir-là avait aussitôt pris sa serviette pour l’essuyer consciencieusement, tout en pleurnichant parce qu’il était en train de rompre avec elle. Xan pinça les lèvres. La serveuse s’était redressée en marmonnant des excuses, avec dans les yeux une lueur de défi suggérant un manque de sincérité total. L’espace d’un instant il s’était demandé si sa maladresse n’avait pas été délibérée. Mais quelle serveuse pourrait être aussi stupide ?

Et voilà qu’aujourd’hui il la retrouvait dans l’endroit le plus inattendu pour une nouvelle rencontre. La salle d’embarquement où les invités du cheikh Kulal al-Diya attendaient de monter à bord du jet privé mis à leur disposition à l’occasion de son mariage avec une Anglaise inconnue du nom de Hannah Wilson. Mariage annoncé comme le plus fastueux célébré dans la région depuis une décennie…

Xan activa machinalement le mode avion de son téléphone, tandis que la rousse fouillait dans un grand sac avachi. Était-elle invitée au mariage ? Il esquissa une moue dédaigneuse. Certainement pas. Elle avait dû être engagée comme extra pour le week-end. Dans un pays où le code vestimentaire était particulièrement strict, il y avait peu de chances pour qu’elle porte un uniforme aussi sexy que la dernière fois. Dommage…

La serveuse leva les yeux, et leurs regards se croisèrent. Ce fut comme si une décharge électrique faisait grésiller l’air. Il sentit son sexe se durcir en même temps que les yeux émeraude de la rousse s’écarquillaient. Il esquissa un sourire.

Parfois le destin vous apportait sur un plateau ce dont vous aviez envie sans le savoir.

C’était lui.

Pas de doute, c’était bien lui.

Quelles étaient les chances… ?

Tamsyn parvint tout juste à ne pas rester bouche bée. Bien sûr, elle s’attendait à voir des VIP dans cet aérodrome d’où devait décoller le jet privé à destination du Zahristan. Mais quand on les avait conduits dans la salle d’embarquement, elle n’avait pas prêté attention aux autres invités. À vrai dire, elle avait encore du mal à croire que sa sœur, Hannah, était sur le point d’épouser un roi du désert. Et que par ricochet elle serait bientôt reine. Hannah étant enceinte, cette union surprenante pouvait se justifier, certes. Malgré tout… Pour sa part elle trouvait le cheikh d’une arrogance insupportable. Et de toute évidence, il choisissait des amis qui lui ressemblaient.

Tamsyn jeta un nouveau coup d’œil au milliardaire grec qui se prélassait sur une banquette de l’autre côté de la salle. Son costume impeccablement coupé ne faisait que souligner la perfection de son corps athlétique. Xan Constantinides. Un nom inoubliable pour un homme inoubliable. Mais allait-il se souvenir d’elle ?

Pourvu que non.

Après tout ça faisait des mois, et leur rencontre n’aurait pas pu être plus brève. Tamsyn se mordit la lèvre. Oh ! pourquoi avait-elle décidé d’envoyer un message de solidarité féminine à la femme que l’homme d’affaires était en train de plaquer dans le bar à cocktails où elle travaillait ? Du moins à l’époque. Parce qu’elle avait été renvoyée peu de temps après.

Elle avait remarqué Xan Constantinides dès qu’il était entré dans le bar. Comme tout le monde, d’ailleurs. C’était le genre d’homme qui attirait tous les regards. Superbe et imposant, il semblait inconscient de l’intérêt suscité par son arrivée. Ellie, qui travaillait avec elle et qui était sa meilleure amie, lui avait expliqué que c’était un magnat de l’immobilier méga-riche, récemment proclamé plus beau parti de Grèce.

Elle n’avait pas réellement écouté les commentaires d’Ellie sur sa fortune et son palmarès de séducteur. Elle, qui n’était pas du genre à lorgner les clients, s’était surprise à contempler Xan Constantinides plus longtemps que nécessaire. Elle avait été impressionnée par sa silhouette, qui n’avait rien à envier à celle d’un athlète de haut niveau. Et fascinée par ses épais cheveux de jais, ses yeux outremer bordés de longs cils noirs, sa bouche sensuelle… Une pensée s’était imposée à elle. Un homme aussi séduisant ne pouvait être que dangereux. Or, elle avait toujours été très sensible au danger. Pendant toute son enfance il avait plané au-dessus de sa tête, prêt à fondre sur elle à la moindre occasion. Raison pour laquelle elle le fuyait comme la peste.

Les jambes légèrement tremblantes sur ses talons aiguilles, elle s’était dirigée vers la table à laquelle l’homme d’affaires grec s’était assis en compagnie d’une blonde splendide. Et elle avait entendu celle-ci dire d’une voix tremblante :

— S’il te plaît, Xan, tu sais à quel point je t’aime.

— Et toi, tu sais que je ne veux pas entendre parler d’amour. Je t’avais prévenue dès le départ. J’avais stipulé mes conditions. En précisant bien que je ne changerais pas d’avis. Jamais. Pourquoi les femmes refusent-elles toujours de regarder la réalité en face ?

Elle avait suffoqué d’indignation. « J’avais stipulé mes conditions. » Il parlait à sa compagne comme un homme d’affaires discutant avec un partenaire commercial ! Elle s’était dit qu’aucune femme n’avouait son amour à un homme si elle n’y avait pas été encouragée. Et que par conséquent son attitude était doublement impardonnable.

Elle avait ruminé sa colère pendant que le barman préparait deux old fashioned. Et quand elle était retournée vers la table, elle avait remarqué le regard de Xan Constantinides sur elle. Elle ne savait pas ce qui l’avait le plus hérissée. Le fait qu’il l’étudiait comme si elle était une voiture rutilante qu’il envisageait d’essayer, ou les sensations inopportunes que ce regard avait déclenchées. De longs frissons l’avaient parcourue jusqu’à la pointe des seins, et sa démarche était redevenue vacillante. Elle avait eu une conscience aiguë de la convoitise qui brillait dans ses yeux outremer tandis qu’il ignorait superbement sa compagne au bord des larmes. La colère l’avait submergée. Les hommes. Tous les mêmes. Ils prenaient et prenaient encore sans jamais rien donner en retour, à moins d’être acculés. Et même quand ils l’étaient, ils trouvaient encore un moyen de se défiler. Elle avait tendu son verre à la jeune femme avec un sourire chaleureux. Puis au moment où elle saisissait le deuxième verre, elle avait croisé le regard du Grec. À la fois charmeur et narquois.

Aujourd’hui encore elle était incapable de dire si elle avait fait exprès ou non de renverser le verre. Mais quelle satisfaction elle avait éprouvée quand le cocktail s’était répandu sur le pantalon du Grec ! Peu de temps après elle avait été renvoyée. Le patron du bar lui avait dit qu’elle n’en était pas à sa première erreur et que sa patience avait des limites. Renverser un verre sur un des clients les plus prestigieux de l’établissement c’était impardonnable. Secrètement, elle s’était demandé si c’était Xan Constantinides qui avait réclamé son renvoi. Et aujourd’hui elle se demandait s’il allait se souvenir d’elle…

Pourvu que non.

« Les passagers à destination du Zahristan sont priés de se présenter à la porte d’embarquement. Le vol royal décollera dans une trentaine de minutes. »

Suivant les instructions émises via le haut-parleur, Tamsyn saisit son sac à dos. Peu importait s’il se souvenait d’elle. Elle se moquait éperdument de ce qu’il pouvait penser. Si elle allait au Zahristan c’était uniquement pour soutenir sa sœur le jour de son mariage. Elle avait fait tout son possible pour la dissuader d’épouser un homme aussi odieux, mais elle avait échoué. À présent il fallait accepter l’inévitable. Elle serait là pour remonter le moral à Hannah si nécessaire, comme Hannah avait toujours été là pour elle.

Réprimant un soupir, Tamsyn se leva et mit son sac à dos sur son épaule avant de suivre les autres passagers. Beaucoup semblaient se connaître, et l’atmosphère était détendue. Rien à voir avec la cohue habituelle. Mais il était vrai que jusque-là elle n’avait pris que des vols charters, avec retards fréquents et embarquements en troupeau…

Une voix profonde à l’accent prononcé interrompit les pensées de Tamsyn. Une voix qu’elle avait déjà entendue jurer en grec… Déglutissant péniblement, elle tourna la tête. Son regard croisa celui de l’homme d’affaires, qui venait de prendre place à côté d’elle dans la file d’attente. À son grand dam son cœur s’affola, et les pointes de ses seins se durcirent ostensiblement sous son T-shirt. Pourquoi cet homme lui faisait-il un tel effet ? Il y avait quelque chose de très déstabilisant dans son regard pénétrant… Elle se sentait soudain vulnérable. Ce qui ne lui ressemblait pas du tout. Elle n’avait pas non plus l’habitude d’être troublée par les hommes. Surtout les hommes de ce genre. C’était sa particularité. Son signe distinctif. Sous une façade flamboyante battait un cœur de glace. Elle en était ravie et n’avait pas l’intention de changer.

Mais pas de panique. Dans quelques minutes elle serait à bord, et avec un peu de chance assise loin de lui. Si ça avait été un vol commercial elle aurait pu se permettre de l’ignorer, mais là, pas question. Tous les passagers étaient invités au même mariage, et elle avait beau ne pas être très au fait du protocole, il allait de soi qu’elle devait rester polie.

Cependant, rien ne l’obligeait à être chaleureuse.

— Tiens, tiens, murmura-t-il en sortant son passeport de la poche intérieure de sa veste. Vous ici…

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