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Œdipe : C'est pire que tout ce que je pouvais imaginer ! Dire que je m'inquiétais d'une insulte jetée au hasard, d'une méchanceté gratuite ! Mais la vérité est bien plus terrible, Glycos, terrifiante ! Je suis maudit des dieux !
Afficher en entierLa Sphinx éclate d'un rire sauvage.
-Attends d'avoir entendu ma question !
-Soit, je suis prêt.
-Écoute bien : il existe un animal qui le matin marché à quatre pattes, à midi sur deux pattes, et sur trois pattes le soir. Quel est-il ?
Oedipe baisse la tête. Une réponse lui est immédiatement venue à l'esprit, mais il la soupèse avant de la dire : le risque est trop grand, et maintenant qu'il peut la perdre, il tient à la vie !
-Alors, tu ne trouves pas ?
Le sourire de la Sphinx s'est accentué, découvrant des crocs acérés. Oedipe se décide :
-L'homme ! Cet animal, c'est l'homme : le matin, au début de sa vie, quand il n'est qu'un bébé, il se déplace à quatre pattes ; le midi, dans la plénitude de son âge, il se tient debout sur ses deux pieds ; enfin, au soir de sa vie, quand il est vieux, il a besoin d'une canne pour marcher, c'est sa troisième jambe.
Afficher en entierMais une fois couché, Œdipe peine à s'endormir : Glauké, par sa douceur maternelle, le fait irrésistiblement songer à Mérope, et cette songerie est bien douloureuse. "Je ne reverrai donc jamais mes parents, ni ma patrie ?"
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