Ajouter un extrait
Liste des extraits
- Vous ne croyez pas que vous feriez mieux de chercher du travail ? lui suggéra Aimée, un jour où le représentant en lingerie était en tournée.
- Le problème, quand on cherche, c'est qu'on risque de trouver, remarqua Barthélemy.
- Vous ne voulez vraiment rien faire dans la vie ? s'inquiéta la voisine.
- Pas vraiment rien, concéda Bart. Juste pas grand chose. Testeur de jeux vidéo, par exemple.
Il réfléchit et ajouta prudemment :
- À mi-temps.
Afficher en entierPendant les 15 jours qui suivirent, les deux frères firent des efforts pour ne pas se heurter. Lorsque Siméon, lisant Nietzshe, voyait son frère relire son Spirou, il se permettait tout juste de lui demander affectueusement :
- Tu n'avais pas bien compris la première fois ?
A quoi Bart répondait, non moin affectueuesement :
- Je t'emmerde. "
Afficher en entierMonsieur Morlevent, le prévint la juge assez solennellement, vous êtes en présence de votre demi-frère et de vos demi-soeurs, Siméon, Morgane et Venise Morlevent.
- De mon... de mes..., suffoqua Barthélémy.
Venise s'était enfin plantée devant lui, son dessin à la main.
- Je t'ai fait une maison, lui expliqua-t-elle. C'est celle où on va habiter avec toi. Là, c'est mon lit en hauteur et, là, c'est le congélateur.
Barthélémy se baissa pour mieux entendre les commentaires de la petite. A chaque nouvelle précision, il faisait "oh, boy !" l'air effaré.
- Je t'ai dessiné trois coeurs avec ton nom parce que je t'aime un peu, beaucoup, à la folie.
Ils se regardèrent, presque nez à nez, et Venise posa la question fondamentale, celle qui permet d'opérer un premier tri entre les méchants et les gentils.
- Tu aimes les bisous ?
Afficher en entierBart s'assit dans le fauteuil et les deux frères se regardèrent. Un même sourire les unit ou la tendresse se mêlait à la moquerie.
-Merci pour tout, dit Siméon
-Merci pour le reste.
Merci d'être entré dans ma vie sans crier gare. Merci d'en avoir changer le cours et de m'avoir changé. Mais tout cela ne s'avoue pas quand on est le frère aîné, Bart n'ajouta rien.
Afficher en entierEn même temps, ça n'avaient aucun sens. Maman était peut-être morte, mais elle devait la conduire à la danse, lundi, parce que la dame du cours de danse, elle n'aime pas qu'on manque.
Afficher en entier- L'autre Morlevent, c'est un vrai. C'est notre demi-frère. Il travaille dans un magasin d'antiquités.
Le mot "vendeur" répugnait à Siméon. Vendeur, c'était la même chose que con. Mais il avait gardé le meilleur pour la fin.
- Il s'appelle Barthélemy
- Wah ! firent les deux sœurs
- C'est comme le Roi mage s'extasia Venise.
Afficher en entier- Je vais vous accompagner au centre de transfusion. C'est tout à côté.
Bart commençait à balbutier : "Non, non, je ne peux pas." Mais le professeur l'empoigna et le plaça au pied du lit.
- Regardez votre frère, dit-il.
Il relâcha Bart dans une bourrade.
- Alors ? Vous ne pouvez pas ?
Mauvoisin savait qu'il outrepassait son rôle. Mais comme disait le dépliant de l'Agence française du sang : "Le don de plaquettes s'adresse à des donneurs particulièrement motivés."
Afficher en entier- Mon Papa, c'est le même que ton Papa, hein ?
- Ouais, fit Bart sans enthousiasme.
- C'est pour ça qu'on est pareils.
Bart crut que Venise faisait allusion à leurs yeux bleus, legs incontestable de Georges Morlevent. Mais Venise souleva ses cheveux blonds.
- Tu vois, je suis pédésexuel comme toi.
Bart fit un bond.
- Quoi ?
- Tu vois pas ? J'ai des boucs d'oreille, moi aussi.
- Oh boy !
Il avait eu peur. Il éclata de rire et répéta plusieurs fois: "Extra ! Extra!". Devinant que son frère se moquait d'elle, Venise finit par l'imiter: "Extra! Extra!" en lui donnant des coups de poupée sur le bras. Venise se coucha sur lui et se mit à le chatouiller. Morgane bondit en renfort.
- Je lui tiens les bras ! cria-t-elle. Chatouille-le ! Chatouille-le !
- Au secours ! A l'aide ! Aimé ! appela Bart, suffoquant de rire.
Il attrapa Morgane par la jambe et la fit tomber sur Venise. La fratrie Morlevent se retrouva à terre, secouée par la même rigolade.
Afficher en entier—Ça serait bien, dit-elle à Bart, si tu me ferais un cadeau.
—Tiens ! Et pourquoi je t’en ferais un ?
—Parce que tu m’aimes, fit la petite avec son sourire tendre et hardi.
—C’est bien des raisonnements de fille, ça, répliqua Bart, dédaigneux. Et tu veux quoi comme cadeau ?
—Un Ken.
—Eh, mais arrête ! Je t’en ai déjà acheté un.
—Oui, mais il est tout malheureux, le plaignit Venise. Il n’a pas de mari.
Bart, interloqué, ne put même pas pousser son exclamation favorite.
—Tu sais lequel je veux de Ken ? reprit Venise, l’air extasié. C’est le Prince Charmant.
Bart regarda sa sœur avec attention et finit par admettre :
—Dans le fond, c’est aussi ce que je veux.
Afficher en entier- Le problème tu vois, c'est que Léo est hyper-possessif, le genre de type qui est jaloux de ton pull si tu le mets trop souvent.
Afficher en entier