Extraits

-Ma chere Reminiscens...murmura Leomido,pale comme la mort.Je n'ai pas pu faire autrement...

-Ne t'accable pas de reproches.

-Je ne pouvais pas! s'emporta Leomido en serrant les poings avec rage.

-Arretons de ressasser le passe,conseilla Reminiscens.Nous ne pouvons pas changer ce qui a ete.Il faut seulement apprendre a vivre avec ses souffrances du mieux que nous le pouvons.

-Je ne connaissait pas tous ces details.C'est terrible...bredouilla Oksa,bouleversee

Le rire des sauve-qu-peut s’arrenta net quand ils virent la vingtaine de lézard qui se dirigeait droit sur eux , Leur poids et l'engourdissement dans lequel ils avaient été plongés dans leur failles asséchées leur interdisait un déplacement rapide . Néanmoins, ce troupeau massif et hérissé de crête menaçante faisait froid dans le dos . Au souvenir encore vivace de la gueule répugnante du léozard , Oksa se sentit vidée de tout son sang .

64 FUITE EN PLEIN DÉLUGE

La nuit qui suivit cette discussion capitale fut agitée . Devant l'urgence de la situation , tous les sauve-qui-peut avaient désormais élu domicile à Bigtoe Square ou l'ambiance était à la fois pesante et frénétique . Seul Naftali et Abakoum manquait à l'appel : sitôt la décision prise de se rendre sans tarder sur l'ile des Hébrides , les deux hommes s'étaient mis en route pour rejoindre la ferme d'Abakoum et la propriété de Léomido afin de rassembler toutes les créatures vivante dans la boximinus de l'Homme-fée . Le retour à Édefia était proche , tous le savaient . Il fallait se tenir prêts.

La perspective d'un avenir aussi incertain que périlleux n'était pas la seul raison de l'agitation qui régnait à Bigtoe Square . En plein milieu de la nuit , les sirènes de toutes la ville retentirent , réveillant les sauve-qui-peut ainsi que l’ensemble des habitants de Londres et de ses environs . Des hélicoptères vrombirent dans les airs pendant que des militaires sillonnaient les rues , haut-parleurs à la main , intimant l'ordre aux habitants de s'abriter sur-le-champ dans les étages supérieurs des maisons et d'écouter les les messages d'information qui passait sur toutes les chaines de radio et de télévision . Affolée , Oksa sortit de sa chambre et se retrouva nez à nez avec Zoé et Réminisencs , qui occupaient la pièce voisine .

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Le niveau de la mer du nord est monté de trois mètres en quelque heures , les informa Tugdual en les rejoignant . La régions de Greenwich est noyée et la Tamis s’apprête à déborder .

- Mes enfants , venez me rejoindre ! cria Dragomira depuis le dernier étage .

Gus émergea de la chambre d'ami , hagard . Il jeta un regard effrayer à Oksa , puis se reprit en affichant un air glacé qui ne lui allait pas du tout . Oksa soupira , très mal à l'aise .

- Monter ! leur ordonna Pavel en les entrainant.

quand les sauve-qui-peut eurent rejoint l'atelier-strictement-personnel de Dragomira , Pavel alluma la télé et les images qui apparurent à l'écran figèrent tous le monde .

- Seigneur... murmura Baba Pollock , une main sur le cœur .

- Ce n'est pas possible ... souffla Réminiscens , choqué .

Des images aériennes montraient l'étendue du désastre : les cotes est de l'Angleterre et nord de la France avaient disparu sous l'effet d'un mouvement aussi géant qu'imprévisible des courants sous-marins qui dépassait tout ce que l'homme était en mesure d'imaginer . Les eaux de la Tamise qui se jetaient dans la mer refluaient vers l'intérieur des terres , provoquant l'inondation de toute embouchure . L'eau reculait maintenant vers Londres , le niveau du fleuve montait de plusieurs dizaine de centimètre par heure et le rythme ne voulait pas vouloir ralentir .

L'uniforme débraillé et la cravate dénouée , les collégiens s'en donnait à cœur joie , courant et criant à tue-tête dans la cour de st proximus . C'était le dernier jour de classe . Enfin ! Cette année scolaire avait été interminable aux yeux d'Oksa Pollock et de Gus Bellanger et les vacances arrivait à point . Il s'était passé tellement de choses... Entre la révélations des origines mystérieuse d'Oksa et la pulvérisations d'Orthon Mcgraw , l'ennemie du clan des sauve-qui-peut , les derniers mois avaient été aussi riches en découvertes qu'en épreuves .

-Excuse-moi papa, continua Gus, toujours aussi confus.Je ne savais pas... Je ne voulais pas...Je vous aime tellement,Maman et toi !

Pierre s'approcha et l'écrasa contre lui, les yeux humides.

-Je sais, mon fils, je sais... lui murmura-t-il du'une voix rauque.

-Nos origines sont ce qu'il y a de plus important en nous, intervient Abakoum avec une extrême délicatesse.

-qui est cette personne?

Planté au milieu de la pièce, l'insuffisant fixait Oksa d'un air perdu. Le Gétorix soupira en levant les yeux au ciel.

-Et cette boule de poil qui parle?

Hé, l'Insuffisant! brailla la boule de poil en question. Regarde-moi bien en face: je suis le Gé-to-rix.

-Gétorix? C'est charmant comme nom. On se connaît?

-Oui! Depuis quatre-vingts ans seulement!

-Ah! tout s'explique alors! lâcha l'insuffisant, soulagé.

Oksa éclata de rire, comme chaque fois que l'insuffisant ouvrait se large bouche édentée

-Il ne s'arrange pas... constata-t-elle en riant de plus belle devant l'air réjoui de la créature molle du cerveau.

-Il ne s'arrangera jamais, vous voulez dire!

L'uniforme débraillé et la cravate dénouée, les collégiens s'en donnaient à cœur joie, courant er criant à tue-tête dans la cour du St Proximus College. C'était le dernier jour de classe. Enfin ! Cette année scolaire avait été interminable aux yeux d'Oksa Pollock et de Gus Bellanger et les vacances arrivaient à point. Il s'était passé tellement de choses... Entre la révélation des origines mystérieuses d'Oksa et la pulvérisation d'Orthon McGraw, les derniers mois avaient été aussi riches en découvertes qu'en épreuves. Oksa secoua la tête pour chasser ces pensées qui noircissaient son esprit et rejoignit Zoé, celle qui était passée du statut d'ennemie jurée à celui de très estimée petite-cousine.

- Tugdual ! s’écria Oksa en se précipitant vers lui.

- Ça va, P’tite Gracieuse… dit-il d’une voix monocorde, les yeux fixés sur les nuages. Ça va. J’ai juste un coup de mou. Si tu veux bien me laisser seul un moment…

- Tugdual, ce que tu as fait est prodigieux ! continua Oksa en ignorant la demande du jeune homme. Je n’en reviens pas que tu aies réussi ! Tu es… Génial !

Tugdual tourna la tête vers elle et fronça les sourcils d’un air amusé.

- Tu doutais de moi ?

Oksa rougit en se mordant l'intérieur des joues.

- Non ! Bien sûr que non ! Mais je trouve quand même ça génial !

- Tu ne m’embrasse pas pour me féliciter ?

- Quoi ?!

- Laisse tomber, je te taquine… lança Tugdual en se redressant.

Il détourna la tête le sourire qui faisait étinceler ses yeux, laissant Oksa en pleine confusion. ”

Je suis le Serviteur de sa Très Jeune Gracieuse, lança Tugdual en plongeant son regard de saphir dans les yeux d’Oksa qui rougit jusqu’à la racine des cheveux. N’oublie jamais que pour toi je serais prêt à tout…”

- Tout ça est un jeu, P’tite Gracieuse. La vie est une roulette russe, une loterie, un jeu de pile ou face. Et le grand manitou, celui qui sait, c’est le Destin. Il glisse des armes entre les mains des hommes et tire les ficelles, mais c’est lui qui décide comment tout ça va finir. Sauf que nous autres, nous ne sommes pas des pantins ordinaires.”